14.07.2025 (mise à jour)
La dette extérieure de la Roumanie s'élevait à près de 210 milliards d'euros en mai, poursuivant la tendance à la hausse de ces dernières années, selon les données publiées par la Banque nationale / Cartel Alfa, l'une des plus grandes confédérations syndicales de Roumanie, a organisé ce lundi une marche autour du Parlement et appelle à l'unité syndicale pour une action commune / La Roumanie et la France demandent à la Commission européenne de reporter l'application de l'accord du Mercosur en raison de l'impact qu'il aura sur les agriculteurs européens
Newsroom, 14.07.2025, 18:34
Dette – La dette extérieure de la Roumanie s’élevait à près de 210 milliards d’euros en mai, poursuivant la tendance à la hausse de ces dernières années, selon les données publiées par la Banque nationale. Dans ce contexte, les experts estiment que la dette publique du pays pourrait dépasser 60 % du PIB l’année prochaine. Selon les analystes économiques, la principale cause est le déficit budgétaire élevé. L’estimation la plus récente de l’agence de notation Moody’s indique que, même avec la mise en œuvre du premier paquet de mesures fiscales prises par l’exécutif, la dette publique de la Roumanie ne serait plafonnée qu’à environ 66,5 % du PIB à partir de 2029.
Syndicats – Cartel Alfa, l’une des plus grandes confédérations syndicales de Roumanie, a organisé ce lundi une marche autour du Parlement et appelle à l’unité syndicale pour une action commune. De l’avis des syndicalistes, les politiques économiques et sociales actuellement promues par la classe politique constituent une attaque contre les employés, les retraités et les citoyens les plus vulnérables. La confédération Cartel Alfa estime aussi qu’il est temps de mener une action unie, ferme et implacable pour défendre les intérêts généraux des travailleurs dans tous les secteurs d’activité, publics et privés. A son tour, la Fédération nationale des syndicats de l’administration publique a également organisé ce lundi une marche de protestation contre ce qu’elle dénonce comme étant des politiques visant à « diaboliser les employés de l’administration publique centrale et locale », qui sont transformés en boucs émissaires des déséquilibres budgétaires, alors qu’ils ne représentent pas plus de 20 % du nombre total de fonctionnaires.
Mercosur – La Roumanie et la France demandent à la Commission européenne de reporter l’application de l’accord du Mercosur en raison de l’impact qu’il aura sur les agriculteurs européens. Le ministre roumain de l’Agriculture, Florin Barbu, et son homologue française, Annie Genevard, ont signé une déclaration commune en ce sens lundi à Bruxelles, en marge du Conseil AgriFish, et d’autres États membres ont déjà exprimé leur intention de se joindre à l’initiative, à savoir l’Italie, l’Autriche, la Pologne et la Hongrie. Ces pays craignent que les agriculteurs européens ne soient pas en mesure de concurrencer les produits agricoles sud-américains, qui seront beaucoup moins chers en raison de normes souvent peu exigeantes. L’accord Mercosur est un traité de libre-échange entre l’UE et le bloc sud-américain qui comprend l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay. Il prévoit principalement l’ouverture des marchés européens aux produits de la région et la réduction, voire l’élimination, des droits de douane sur certaines marchandises.
France – « La Roumanie exprime sa reconnaissance pour le solide Partenariat stratégique entre la Roumanie et la France ». Ce fut le message transmis en ce 14 juillet par le premier ministre roumain, Ilie Bolojan, à l’occasion de la Journée nationale de la France. Et d’ajouter que « la France est un partenaire fiable au sein de l’Union européenne et un allié important au sein de l’OTAN, contribuant à la sécurité du Flanc oriental et de la région de la mer Noire, y compris par sa présence militaire de la Roumanie dans le Groupement tactique de l’OTAN en tant que nation-cadre ». A son tour, le vice-premier ministre et ministre roumain de l’Intérieur, Cătălin Predoiu, a souligné que « la relation entre la Roumanie et la France est une relation d’amitié historique, soutenue par une profonde affinité culturelle et renforcée par des partenariats stratégiques au sein de l’Union européenne et de l’OTAN ».
Douane – Les droits de douane annoncés par Donald Trump sur l’importation de produits européens aux États-Unis sont inacceptables, affirment à l’unisson les États membres de l’UE, et si les négociations n’aboutissent pas à une meilleure solution, Bruxelles devrait prendre des contre-mesures. La Commission européenne a présenté les options de contre-mesures lors d’une réunion du Conseil lundi. La première option retenue par tous les États membres consiste à négocier afin de parvenir à une solution d’ici le 1er août, date limite annoncée par M. Trump, et la solution que les États membres peuvent accepter est bien inférieure à 30 %. La deuxième solution, si les négociations échouent, est que l’Union impose des droits de douane miroirs, car elle n’a rien à perdre, étant donné que des droits de douane de 30 pour cent suspendraient pratiquement le commerce entre les deux blocs. Le président roumain Nicușor Dan a envoyé un message de soutien aux efforts de la Commission européenne pour poursuivre les négociations et parvenir à un accord avec les États-Unis avant le 1er août, dans l’intérêt des citoyens et du partenariat transatlantique.
Fête nationale – Les relations entre la Roumanie et la France sont fondées sur un partenariat stratégique solide et global – a déclaré lundi soir le président roumain Nicusor Dan, lors de la réception organisée par l’ambassade de France à l’occasion de la fête nationale française. Le chef de l’Etat roumain a affirmé que la force de ce partenariat réside dans les valeurs défendues par les deux pays et qu’il s’agit de renforcer le projet européen, la démocratie, la défense de l’Etat de droit, la sécurité et la prospérité. La France est un partenaire fiable au sein de l’Union européenne et un allié important au sein de l’OTAN, contribuant à la sécurité du flanc oriental et de la région de la mer Noire, notamment par la présence militaire de la Roumanie au sein du groupement tactique de l’OTAN en tant que nation-cadre », a déclaré Ilie Bolojan, Premier ministre roumain.