17.11.2025 (mise à jour)
Le président roumain Nicușor Dan a convoqué le 24 novembre une réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie/ L’économie roumaine entre dans une période de ralentissement, selon les prévisions d’automne de la CE/ Ce lundi, 17 novembre, a été la date limite d’inscription sur les listes électorales des candidats aux élections locales partielles, prévues le 7 décembre, y compris au scrutin pour la municipalité de Bucarest.
Newsroom, 17.11.2025, 19:05
Défense – Le président roumain Nicușor Dan a convoqué le 24 novembre une réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie. Selon la Présidence, à l’ordre du jour de la réunion figureront des sujets tels la Stratégie de défense nationale 2025-2030, l’Analyse stratégique de la défense ou encore le rapport sur les sept premiers mois de l’année en matière de prévention et de lutte contre le trafic et la consommation de stupéfiants, véritable menace à la sécurité nationale. Ayant à sa tête le chef de l’Etat et réunissant le premier ministre, plusieurs ministres et les dirigeants des institutions en charge de la sécurité nationale, le Conseil examinera les risques, les menaces et les vulnérabilités auxquels la Roumanie se confronte à l’horizon 2026, ainsi que le Rapport sur la participation du pays à l’exercice« CMX-25 », dont le but est de tester les capacités et processus de prise de décision de l’Alliance en situation de crise. D’autres sujets d’actualité en matière de sécurité nationale seront également analysés lors de la réunion du CSAT, précise la Présidence.
Prévisions – La Commission européenne a publié ce lundi ses prévisions économiques d’automne. Dans le cas de la Roumanie, les responsables de Bruxelles estiment que les mesures prises par le gouvernement de Bucarest étaient essentielles pour la stabilité financière, mais que leur impact social sera important. Dans les deux années à venir, aussi bien les entreprises que la population roumaine souffriront d’austérité, une trajectoire positive n’étant prévu qu’en 2027. Selon Bruxelles, le PIB roumain ne progressera que de 0,7 % en 2025, de 1,1 % en 2026, et de 2 % seulement à partir de 2027. Les mesures fiscales adoptées dernièrement auront un impact négatif aussi bien sur la population que sur la consommation publique, mais cet aspect sera compensé par les investissements privés financés à travers le Plan national de relance et de résilience, et par des exportations solides. La Commission estime que le déficit record de la Roumanie, qui s’élevait à 9,3 % du PIB en 2024, devrait se réduire à 8,4 % cette année, à 6,2 % en 2026 et à moins de 6 % du PIB en 2027. La Commission souligne qu’un élément important de cette trajectoire positive réside non seulement dans la hausse des recettes publiques, mais aussi dans la baisse des dépenses publiques. L’inflation constitue toutefois un point vulnérable pour la Commission, puisque son taux risque de dépasser les prévisions de la Banque centrale roumaine et cela jusqu’en 2027. Autre sujet préoccupant : le chômage, qui risque de dépasser les 6 points de pourcentage en 2025, avant de diminuer, le plus probablement tout au long de l’année 2026.
Fiscalité – Cette semaine, le gouvernement roumain s’apprête à annoncer le troisième train de mesures fiscales et budgétaires qui prévoit des réductions de personnels et de dépenses dans l’administration locale et centrale. Par ailleurs, le premier ministre roumain Ilie Bolojan a annoncé avoir remis sur la table du gouvernement le projet de loi sur la réforme des pensions de retraite des magistrats, après le rejet par la Cour Constitutionnelle de la première variante élaborée par l’exécutif. Si cette reforme n’est pas adoptée jusqu’à la fin du mois de novembre, la Roumanie pourrait perdre 231 millions d’euros inclus dans le Plan national de relance et de résilience.
Elections – Ce lundi, 17 novembre, a été la date limite d’inscription sur les listes électorales des candidats aux élections locales partielles, prévues le 7 décembre, y compris au scrutin pour la municipalité de Bucarest. Neuf candidats se sont inscrits jusqu’ici sur les listes. La campagne électorale commencera samedi. Selon le dernier sondage publié par l’institut CURS, le maire du 4e arrondissement de Bucarest, Daniel Băluţă (PSD), est en tête des préférences de l’électorat bucarestois, suivi par celui du 6e arrondissement, Ciprian Ciucu (PNL) et par l’ex leader de l’USR, Cătălin Drulă, les deux crédité avec 22% des intentions de vote. Tous les trois sont soutenus par trois des quatre partis membres de la coalition gouvernementale. Le quatrième membre, l’Union démocrate magyare de Roumanie, dont le bassin électoral réside dans le centre et l’ouest du pays, ne participe pas aux élections du sud. Conformément à l’enquête CURS, en 4e place des intentions de vote, avec 15% des voix se retrouve l’indépendante Anca Alexandrescu, animatrice de télévision soutenue par l’AUR et ancienne conseillère des leaders socio-démocrates, dont certains ont été condamnés pour des faits de corruption. Interrogés sur la direction dans laquelle se dirige la capitale roumaine, la plupart des bucarestois, à savoir 55%, ont affirmé qu’elle est négative, alors que 41% pensent que Bucarest est inscrit sur la bonne voie. Dans le classement des principaux problèmes auxquels la ville se confronte, le trafic routier arrive en tête, citée par 20 % des personnes interrogées, suivi par l’état des hôpitaux publics (19 %), le réseau de chauffage urbain (18 %), la corruption de l’administration locale (13 %) et la pollution de l’air (7 %), selon l’enquête. Parmi les anciens édiles de la capitale roumaine, Traian Băsescu, devenu par la suite chef de l’État, est considéré comme le plus efficace par 27 % des personnes interrogées, suivi par l’actuelle eurodéputée sociale-démocrate, Gabriela Firea (25 %), et l’actuel président de la Roumanie, Nicușor Dan (21 %).
Alerte –L’état d’alerte a été décrété dans le département de Tulcea, dans l’est de la Roumanie, après qu’un navire-citerne transportant du gaz de pétrole liquéfié et amarré dans le port ukrainien d’Ismail, a été touché par des drones russes et a pris feu. Une opération d’évacuation des habitants de deux villages proches du lieu de l’accident a été organisée, à l’aide des véhicules mis à la disposition par l’Inspection Delta pour les Situations d’urgence. Mais, l’évacuation s’est déroulée difficilement, puisque les villageois ne voulaient pas abandonner leurs fermes. Le trafic routier et fluvial sur le Danube est suspendu dans la région. La population de l’est du pays, proches des frontières ukrainiennes, reçoit régulièrement des messages d’alerte en raison du danger que représentent les attaques de drones russes contre les infrastructures portuaires ukrainiennes.
Motions – Le Sénat roumain a rejeté lundi avec 28 voix pour et 65 contre, la motion simple déposée par l’Alliance pour l’union des Roumains, AUR (l’opposition populiste, ultranationaliste) contre le ministre des Transports et de l’Infrastructure, Ciprian Serban. Intitulée « La voie ferrée a raté son train », la motion reprochait au ministre la mauvaise performance ferroviaire du pays, qui se situe de ce point de vue, avant-dernier en Europe. Lundi encore, la Chambre des députés a rejeté avec 88 voix pour, 193 contre et 6 abstentions une autre motion simple déposée par la même alliance AUR contre le ministre de l’énergie, Bogdan Ivan. Intitulée « La Roumanie plongée dans l’obscurité – la faillite prévue du système énergétique national » la motion montre que le ministère de l’Energie a échoué dans la planification, l’exécution, la recherche, la souveraineté et la protection du consommateur, soit dans toutes ses attributions « fondamentales ». La Roumanie, affirment les signataires de la motion, pratique les tarifs énergétiques les plus élevés de l’UE par rapport au pouvoir d’achat réel. Par ailleurs, le ministre Ivan a affirmé que la Roumanie pourrait disposer avant la fin de l’année prochaine de capacités de production de quelque 2 200 mégawatts, après la mise en fonction des centrales de Mintia et de Iernut, mais aussi de capacité de stockage de quelque 2 000 mégawatts.
Météo – En Roumanie, les températures vont chuter dans les jours à venir, à l’exception des régions du sud et du sud-est du pays où elles continueront à dépasser la moyenne spécifique du mois de novembre. Le ciel sera couvert et des pluies tomberont sur la moitié sud, le centre et l’est du territoire. Le vent soufflera légèrement sur le relief, plus fort sur l’est, le sud-ouest et le centre du pays et les rafales pourraient atteindre 80 km/h en altitude où une nouvelle couche de neige se formera. Les températures iront mardi de 6 à 21 degrés.
