Sommets européens à Copenhague
Le soutien de la Roumanie à la République de Moldova voisine sera maintenu, a fait savoir le président roumain Nicușor Dan lors de sa participation aux sommets de Copenhague.

Corina Cristea, 03.10.2025, 11:05
Le conflit en Ukraine et la sécurité européenne ont dominé les discussions des dirigeants lors de deux sommets consécutifs à Copenhague : la réunion informelle du Conseil européen et la septième rencontre de la Communauté politique européenne. Ces échanges se sont achevés jeudi soir sous tension, marqués notamment par l’opposition ferme du Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, qui a refusé de lever son veto à la demande d’adhésion de l’Ukraine à l’UE. Ce blocage a également freiné les avancées de la République de Moldova dans ses négociations sur la voie européenne.
Vers un bouclier européen face aux drones et aux menaces hybrides
Parmi les sujets centraux a aussi figuré le projet ambitieux d’un « mur anti-drones » pour protéger le flanc oriental de l’UE et de l’OTAN. Bien que la Russie nie toute implication, elle est suspectée d’être derrière plusieurs incidents récents de drones en Europe, y compris des violations de l’espace aérien de certains états membres de l’Union, dont la Roumanie. « La menace des drones ne se limite plus au voisinage avec la Russie », a souligné le président Nicușor Dan, représentant la Roumanie à Copenhague, qui a précisé que le dispositif pourrait être opérationnel d’ici quelques mois.
L’enjeu d’une réponse commune à la désinformation
Le président Nicușor Dan a insisté sur le fait que drones, cyberattaques et désinformation en ligne constituaient des défis partagés par tous les États européens. Il a présenté aux dirigeants des états membres les premières conclusions du parquet de Bucarest sur l’annulation des élections de l’an passé, mettant en lumière l’utilisation des réseaux sociaux par la Fédération de Russie pour influencer l’opinion publique roumaine. Dans ce contexte, la Commission européenne envisage de proposer, d’ici fin 2025, un « bouclier démocratique ». Enfin, un débat sur les drogues s’est aussi tenu et a été conclu par une déclaration commune, rappelant l’importance d’une coopération européenne renforcée en matière d’itinéraires, de partage d’informations et de recherches scientifiques.