Une nouvelle année universitaire en Roumanie
Ce lundi, 2 octobre, plus de 450.000 étudiants de Roumanie reprennent leurs cours.
Mihai Pelin, 02.10.2023, 10:41
Une nouvelle rentrée universitaire a lieu ce lundi
en Roumanie, sous le signe de toute une série de problèmes : l’abandon
scolaire, le sous-financement de l’Education, les scandales de plagiat ou encore
les dotations insuffisantes. Les jeunes déplorent les conditions impropres dans
les foyers estudiantins ou encore le manque de places ce qui les poussent à
chercher des alternatives plus chères.
En Roumanie, le financement universitaire
se fait par personne. Concrètement, plus une faculté a des étudiants, plus son
budget augmentera. C’est la raison pour laquelle dans certaines universités,
les étudiants ont facilement leurs examens de fin d’année, même si leur niveau
n’est pas adéquat, pour que le financement ne se perde pas. Cette année, à
Bucarest, l’Université de Médecine et de Pharmacie Carol Davila aura 13500 étudiants,
tandis que celles des Etudes Polytechniques recensera plus de 40.000 étudiants
pour 2000 professeurs. Notons que l’Université Polytechnique de la capitale a
fusionné avec l’Université de Pitesti sous le nom de l’Université nationale des
Sciences et des Technologies. Dans un communiqué rendu publique à l’occasion de
la reprise des cours, l’Université nationale d’art théâtral et de
cinématographique de Bucarest affirme poursuivre ses objectifs d’encourager l’excellence
et de célébrer la diversité, tout en mettant à profit la contribution de chacun
des membres de sa communauté académique.
Une nouvelle année universitaire commence aussi
dans les académies militaires à travers la Roumanie. Plus de 1000 étudiants
dont 300 en première année reprennent ce lundi les cours de l’Académie
technique militaire Ferdinand I de Bucarest.
Cette année, sur l’ensemble des universités
roumaines, ce fut celle des études polytechniques qui a attiré le plus d’étudiants,
suivie par la Faculté d’automatique et d’informatique et par l’Université de
Médecine et de Pharmacie de Bucarest.
A l’heure où l’on parle, la Roumanie a
53 universités publiques et 33 universités privées et un nombre d’étudiants à
la baisse. Une explication serait qu’une fois le lycée terminé, un nombre
important des jeunes roumains capables de poursuivre leurs études optent pour
des universités étrangères. Une décision qui ne nous étonne pas dans un pays
qui a changé 117 fois la loi de l’Education nationale et cela entre 2010 et
2021. Par conséquent, avec un système éducationnel dépourvu de cohérence, la
Roumanie se maintient en queue du classement européen quand il s’agit de l’enveloppe
financière attribuée à son système d’Education nationale. Cette année, elle a
été de seulement 3,2% du PIB, un pourcentage bien en dessous des besoins réels.