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La journée de l’auditeur 2023

Le climat, en débat, avec les auditeurs de RRI.

La journée de l’auditeur 2023
La journée de l’auditeur 2023

, 05.11.2023, 06:29

Vous le savez déjà,
nous marquons cette journée spéciale, chaque année, le premier dimanche de novembre,
juste après la Journée de la Radio publique roumaine, que nous célébrons le 1er
novembre. D’ailleurs, cette année c’était un moment spécial, puisque Radio
Roumanie a fêté ses 95 ans d’existence ! Alors, quelle meilleure manière
de célébrer cet anniversaire que de donner la parole à notre public. Par
conséquent, dans les minutes suivantes, l’antenne est à vous, chers
amis !


Comme d’habitude, nous vous avons invités à exprimer
votre opinion, sur un sujet d’actualité et cette fois-ci nous nous sommes penchés
sur le climat. Et pour cause. 2023 est en train de devenir l’année la plus chaude
de l’histoire, met en garde le Service Européen Copernicus, étant donné que les
températures pluriannuelles mesurées au niveau global durant les trois mois de
cet été et en septembre dernier, ont atteint les valeurs les plus élevées
jamais enregistrées. Les changements climatiques ont causé non seulement des
températures record, mais aussi des phénomènes météo extrêmes : incendies
dévastateurs, pluies torrentielles, tempêtes, inondations.

C’est pourquoi, pour l’édition 2023 de la Journée de
l’Auditeur nous vous avons invités à nous dire si – oui ou non – les
changements climatiques vous ont affectés jusqu’ici. Et si la réponse est affirmative
– de nous expliquer comment. A votre avis quelles mesures faut-il prendre afin
d’accélérer les efforts de réduire les gaz à effet de serre ? Et comment chacun
d’entre nous pourrait-il contribuer à la diminution de l’empreinte de carbone ?
Selon vous, l’éducation est-elle un instrument utile pour avoir une approche plus
efficace des changements climatiques ? Faut-il créer davantage de plateformes
de discussions au sujet du climat ? Et pas en dernier lieu, quel est le rôle
des médias dans ce contexte ?


Vous avez été nombreux à relever ce défi et nous vous en
remercions. Voici donc, les opinions des auditeurs de RRI au sujet des
changements climatiques que nous sommes tous en train de vivre.



Les changements climatiques sont-ils visibles dans vos
pays ? Oui, et ce, depuis plusieurs décennies déjà, répond haut et fort Philippe Marsan. Il passe en revue
l’évolution du climat depuis son enfance jusqu’à nos jours et insiste sur le
fait que c’est à chacun d’entre de nous de contribuer à sa modeste manière pour
remédier à la situation.

Voici le message de Philippe Marsan: .

Depuis quelques années, on parle beaucoup de
l’évolution climatique. Je peux dire que depuis déjà quelques décennies,
apparaissaient des signes inquiétants et précurseurs. Dans ma jeunesse, il y a
eu des étés très chauds. Comme en 1962, 63, 70; 1971 où toute une partie du
mois de juillet fut suffoquant et très chaud. En 1976, il y eut une sécheresse
notable en France d’avril à octobre. Je me rappelle de ce collègue de travail
parti en vacances en Bretagne pour y trouver de la fraîcheur mais en vain.
En 1983, 84, nous avons connu à Bordeaux de puissants orages avec de fortes
précipitations et des débordements d’eaux pluviales dans des quartiers de la
ville. Puis, on connut les premières canicules comme en 2003. La chaleur
intense s’installe, dure plus longtemps; elle est plus fréquente, déborde du
mois de septembre. Les hivers sont moins froids et plus courts. Des phénomènes
s’amplifient comme les ouragans, tempêtes avec de plus en plus de mini tornades
localisées aux dégâts importants. Les glaces fondent, le niveau des océans
augmentent, les montagnes perdent leurs neiges éternelles.

Ici dans le sud-ouest de la
France de gros incendies très puissants ont détruit des hectares de forêt
en 2022. Le pin maritime et autre végétation locale traditionnelle implantée
depuis plus un siècle et demi semble s’embraser très facilement sous le poids
des températures proches des 40°C. Cette végétation résiste moins à l’évolution
des conditions climatiques. Il faudra penser à planter d’autres essences. Les dégâts
occasionnés aux forêts, habitations, équipements urbains sont dévastateurs et désastreux.

Comment y remédier ? Il faudrait
que tous les pays jouent vraiment le jeu. En Europe, des efforts
sont réalisés, certes encore insuffisants. Par exemple par la réduction des gaz
à effets de serre, la pollution, la modification des moteurs de véhicules moins
polluants, avions, automobiles, camions. Mais en Inde, Chine, Afrique, Moyen
Orient, et même Etats Unis, Canada, qu’en est-il avec des pays fortement peuplés.
IL y a aussi la pollution en mer avec les rejets, la forte consommation en
fuel des bateaux cargot et porte containers. Dans les villes, arrive la
nécessité de replanter des arbres. De par la fonction d’échanges la végétation
peut absorber le jour du gaz carbonique et rejeter de l’oxygène dans
l’atmosphère. Un arbre amène plus de fraîcheur, de calme, et l’on respire mieux
pour une meilleur oxygénation, on y gagne des degrés en moins.

Enfant, je me rappelle de ces grandes allées
ombragées à Bordeaux où il était agréable de se promener l’été. Je pense que
c’est par une multiplication de mesures qui les unes ajoutées aux autres contribueront
à la limitation du réchauffement climatique. Au quotidien chacun peut
aider modestement à sa façon, car limiter la pollution, les rejets de gaz
d’échappement, c’est toujours cela de gagné. Aller à pied, à bicyclette pour
effectuer des trajets courts, chercher le pain, faire quelques courses, le
journal, si cela est faisable, n’hésitons pas à laisser se reposer la bagnole
! Celle ou celui qui a un jardin peut essayer de planter arbre, arbuste,
végétation pouvant aider à l’amélioration du climat. La pause de panneaux
solaires amène une électricité plus propre. Et pensons également à résoudre ce
cycle infernal : Plus de chaleur entraine plus de climatisation en tout genre
qui elle-même implique plus de chaleur transmise à l’extérieur qui visera à
encore plus de climatisation que cela soit en voiture, dans la
maison, magasins, entreprises, etc…

En résumé, soyons impliqués chacun à notre modeste
niveau sachant que dans un premier temps il ne sera possible que de limiter
l’augmentation du fléau du réchauffement et du dérèglement climatique. Inverser la tendance n’est pas pour
aujourd’hui….






A l’instar de Philippe Marsan, la réponse Christian Ghibaudo aux questions de RRI
est sans équivoque : les changements climatiques ont affecté sans nul
doute son pays et, à ses yeux, l’avenir n’est pas très rose non plus.

Voici les
propos de Christian Ghibaudo de France :






OUI, les changements climatiques et le dérèglement
climatique ont et affectent la France.
Cet été 2023, il a fait très chaud sur la Côte d’Azur avec par exemple
sur le bord de mer, le record de nuits dites tropicales, (c’est à dire que
les températures ne sont pas descendues en dessous de 20°C la nuit). Et cela pendant pratiquement, tous les mois
de juillet et août. Ces chaleurs excessives ont engendré des problèmes de santé
auprès des populations les plus fragiles (seniors, malades, sans abri…), la consommation
d’électricité pour la climatisation et le ventilation a été à un haut
niveau. Alors que les prix de l’énergie
ont augmenté de façons démesurées, sans compter que l’utilisation plus
intensive des climatiseurs augmentent les problèmes de réchauffement
climatique.

De plus, pratiquement pas de pluie depuis plusieurs
semaines, cela amène d’autres difficultés pour la vie des habitants, mais aussi
l’agriculture. Moins d’aliments produits
entraînent une augmentation du prix de ces produits justement.

Dans les Alpes Maritimes, nous avons déjà subit les
conséquences du réchauffement climatique, avec la tempête Alex qui s’est
abattue sur nos vallées le 2 octobre 2020.
Le cumul des pluies a été responsable d’un bilan très lourd et des dégâts
exceptionnels. 10 morts et 8 disparus
dans les Alpes Maritimes, avec des dégâts d’un montant de plus de 1,5 Milliard
d’euros. A ce jour, 3 ans après que cela soit dans la vallée de la Roya ou de
la Vésubie, tout n’a pas été réparé, probablement encore une année de travaux. Peut être après cela un retour à la normale.

Au niveau mondial, la France est responsable d’un très
petit pourcentage du dérèglement climatique, et malgré tout en subit les
conséquences. C’est la même chose pour
beaucoup de petits états, mais néanmoins il faudra que TOUS les habitants de la
planète fassent des efforts pour arriver à une régulation de la hausse des
températures, en fait du réchauffement.

Par ailleurs, je ne pense pas qu’il faille créer
d’autres plateformes, car à mon avis cela ne sert à rien, on peut le constater
avec la COP 21 organisée à Paris en 2015. Cette mascarade n’a servi à rien,
puisque rien n’a évolué dans le bon sens.

Par contre, il faudra éduquer les générations à venir à
mieux traiter la planète. Certains
jeunes sont conscients des efforts à mener, mais toute la population n’est
pas prête ou ne pourra pas faire ces efforts.

Pour conclure, je ne suis pas optimiste, à mon avis nous
ne pourrons pas maîtriser le réchauffement climatique, mais peut être la
planète se défendra elle-même, contre les excès des populations.


Éduquer les futures générations avant que ce ne soit trop
tard pour la planète, c’est la solution que nous propose Christian Ghibaudo de
France. Par ailleurs, les amis de RRI n’ont pas hésité de dire que chaque
personne doit faire des efforts.

Parmi eux, Maguy Roy de France, nous donne quelques exemples précis.


Si le changement climatique résulte de variations naturelles liées au
cycle solaire, il est fortement aggravé par les gaz à effets de serre dus aux
activités humaines depuis plusieurs années et particulièrement en 2023.


Comme tout le monde, j’ai dû me
prémunir cet été contre la canicule, économiser l’eau, utiliser les transports
en commun plutôt que la voiture… Ailleurs, d’autres phénomènes météorologiques
(sécheresse, typhons, cyclones, incendies, inondations, fonte des glaces…) se
multiplient et affectent tous les pays, surtout les plus pauvres, entraînant
famine et émigration. Les énergies fossiles, l’industrie, les transports,
l’agriculture intensive sont sources d’émissions polluantes de dioxyde de
carbone (CO2) et de méthane.


Plus de 20 ans après la formule
célèbre attribuée à Jacques Chirac : « Notre maison brûle et nous regardons
ailleurs » cette prise de conscience et les résultats restent insuffisants,
malgré les efforts du GIEC en France (Groupe d’experts intergouvernemental sur
l’évolution du climat).


Les plus gros pollueurs (Chine,
USA, Europe…) continuent de polluer et les dirigeants défendent les intérêts
nationalistes, politiques et économiques de leurs pays. La nécessité est bien
là de réduire la dépendance aux énergies fossiles, de favoriser les énergies
vertes, de changer sa façon de vivre et de consommer (habitat, transport,
alimentation…) mais cela demande du temps pour un vrai changement de société !


Chacun de nous peut et doit
faire des efforts à son niveau, mais ils seront vains si, derrière, il n’y a
pas de volonté politique. Ne plus utiliser sa voiture mais multiplier les
transports moins polluants (bus, train, vélo) et les infrastructures adéquates,
souscrire à des énergies vertes, consommer moins et mieux, trier, recycler,
réparer… se demander lors d’un achat : « Est-ce que j’en ai besoin ? Est-ce que
j’en ai vraiment besoin ? Est-ce que j’en ai vraiment besoin maintenant ? »


Bien sûr, l’éducation est
primordiale en famille, à l’école, dans les lieux de vie et associatifs, les
médias. Les plateformes et discussions mettent en lumière les problématiques ;
il est important de faire connaître les initiatives qui vont dans le bon sens
(réduction des déchets, tris, achats groupés, nourriture locale, cultures et
élevages respectueux de l’environnement…)


Les médias ont, eux aussi, leur
rôle à jouer. Le bulletin météo de la chaîne de télévision France2 se nomme
maintenant « Météo climat » et fait chaque jour le lien entre les 2 en
répondant aux questions des auditeurs. Les journalistes permettent de faire
connaître les problèmes, les innovations mais encore faut-il qu’ils soient
formés à l’environnement. Dans leurs reportages, ils peuvent informer au plus
près des populations, donner la parole aux décideurs, aux scientifiques, aux
citoyens, aux représentants des communautés locales afin que chacun participe
et se sente écouté, compris. La communication est essentielle comme le fait
Radio Roumanie Internationale dans « Planète verte » abordant des sujets variés
avec beaucoup de sérieux, d’engagement, dans tous les domaines liés au
changement climatique.


La citation de Saint Exupéry : « Nous n’héritons pas de la
Terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants » rappelle l’importance
et l’urgence de la protection de notre planète pour les générations futures.
Nous sommes TOUS concernés !

Effectivement, nous sommes tous concernés, comme
l’affirme très bien Maguy Roy de France. A son tour, Paul Jamet de France avance plusieurs idées, tant pour les
décideurs, que pour nous les simples citoyens. Et même s’il reste réservé quant
aux progrès que nous puissions faire sans arrêter les grands pollueurs, notre
ami estime que le plus important c’est d’être déterminé à faire un changement.

Voici la contribution de Paul Jamet pour cette Journée de l’Auditeur:


1. Les changements climatiques vous ont-ils affecté
jusqu’ici. Et si la réponse est
affirmative – de nous expliquer comment.




La plupart des citoyens du globe ont plus ou moins
été concernés par des phénomènes climatiques extrêmes. Je ne fais pas exception
compte-tenu que des périodes caniculaires ont eu lieu en France,
particulièrement en 2023. Oui, il y a eu des journées et des nuits pénibles en
raison de températures beaucoup trop élevées.


Durant le mois d’octobre 2023, il a fait très doux
voire même très chaud en France avec des températures atteignant parfois les
30° C. Selon les experts du climat, il ne convient plus de parler d’été indien
mais plutôt de conséquences du changement climatique. A noter qu’en Europe des
pluies diluviennes ont causé de nombreux dégâts avec des inondations, des
glissements de terrains et des ponts emportés. A contrario, des épisodes de
sécheresse ont concerné de nombreuses régions entraînant le déclenchement d’importants
incendies de forêts







2. A votre avis quelles mesures faut-il prendre afin d’accélérer
les efforts de
réduire les gaz à effet de serre ?


Les GES – Gas à Effet de Serre – sont les principaux
responsables du changement
climatique. Ils proviennent en grande partie de l’utilisation
de combustibles fossiles mais pas seulement. Aussi, à l’évidence, il convient
donc de:


• réduire fortement la consommation d’énergie
tant que celle-ci sera essentiellement produite par les combustibles
fossiles.


• Mieux gérer les terres, en particulier
les forêts sans oublier les terres agricoles.







3. Et comment chacun d’entre nous pourrait-il contribuer
à la diminution de
l’empreinte de carbone ?


Les moyens d’agir sont nombreux et très largement
diffusés envers les citoyens. En effet, les émissions de GES par
les ménages représenteraient en France 12 % des émissions nationales. La grande
majorité de ces mesures sont tout simplement des mesures de bon sens ;
certaines sont néanmoins très controversées :


• Réduire sa consommation d’énergie : éteindre l’éclairage
et les appareils


électriques quand on ne s’en sert pas ! Opter pour
des ampoules LED et des


appareils électro-ménagers économes en énergie ;
baisser le chauffage ;


• Réduire sa consommation d’eau : réparer les
fuites, fermer les robinets, prendre
des douches de courte durée, etc. ;


• Réduire ses déchets : réduire mais
aussi bien trier ses déchets ; refuser les suremballages, Etc. ;


• Manger moins de viande : l’élevage
animal est pointé du doigt pour ses émissions de GES ;


• Privilégier les transports en
commun, le vélo ou la marche : les véhicules à moteur thermiques
sont aussi pointés du doigt ; réduire sa vitesse sur autoroute et adopter une
conduite souple réduit la consommation de carburant ;


• Choisir des produits locaux et de
saison : malgré la réduire des émissions de GES


liées au transport, cette mesure est critiquée


• Soutenir les entreprises
éco-responsables : il n’est pas facile d’être assuré de
l’honnêteté des déclarations des entreprises qui sont
subitement devenues écoresponsables!


Chacun d’entre nous peut contribuer à la protection
de l’environnement et à la lutte contre le changement climatique. Au-delà de la
mise en oeuvre de ces mesures individuelles il ne faut pas oublier les mesures
collectives





4. Selon vous, l’éducation est-elle un instrument utile
pour avoir une approche plus efficace des changements climatiques ?


A l’évidence, l’éducation est un instrument
indispensable : expliquer, comprendre,
sensibiliser et agir sont les maillons
d’un processus éducatif efficace pour lutter contre le changement climatique. L’éducation
aide les gens à:


• comprendre les causes et les
conséquences du changement climatique ;


• développer les compétences
nécessaires pour adopter des comportements plus
respectueux de l’environnement;


• adopter les attitudes
nécessaires pour agir en connaissance de cause en faveur de
l’environnement.


Au-delà des programmes scolaires, compte tenu qu’il
est conseillé d’agir sans plus attendre, il faut créer des programmes de
formation pour adultes et mettre en place des campagnes
de communication afin d’encourager les citoyens à agir.
Comme dans tous les domaines, l’éducation
sera toujours un instrument puissant pour lutter contre le réchauffement
climatique.







5. Faut-il créer davantage de plates-formes de
discussions au sujet du climat ?


Il existe déjà beaucoup de plates-formes de
présentation des enjeux : Nations-Unies,
Institutions européennes, Ministères nationaux de l’environnement,
agences nationales pour l’énergie, etc. Néanmoins, il existe un consensus pour
créer des plates-formes sur lesquelles les citoyens pourront débattre, partager
leurs connaissances et leurs expériences. La difficulté résidera dans l’indispensable
et stricte modération des contenus de ces plates-formes sur lesquelles
les complotistes de tout bord auront vite fait de s’engouffrer ! On le constate
déjà avec les forums et les réseaux sociaux ! Au-delà de ces plates-formes, il
est clair pour moi que les médias dits traditionnels – presse écrite, radios et
télévisions – ont une place et un rôle important à jouer. Certains ont d’ailleurs
ouvert des plates-formes très bien modérées.





6. Et en dernier lieu, quel est le rôle des médias dans
ce contexte ?


J’insiste sur le rôle crucial des médias. Au-delà de leur
capacité à informer et à sensibiliser le public aux enjeux du changement
climatique, ils favorisent le débat, l’échange d’idées et permettent la
promotion de solutions tout en vérifiant à tous les niveaux la crédibilité des informations
avec leurs cellules de « fast-checking » et la chasse
aux fausses nouvelles. En résumé, les médias peuvent contribuer très
efficacement à la lutte contre le changement climatique en :


• Diffusant des informations claires
et concises sur le changement climatique ;


• Favorisant le débat, l’échange
d’idées et la diversités des points de vue ;


• Assurant la promotion des meilleures
solutions.


MAIS en complément de vos six questions,
au demeurant très pertinentes, j’en aurais posé une septième dont le libellé
est le suivant :
Les États-unis, la Chine et l’Inde voire l’Europe sont
les plus gros pollueurs de la
planète et continuent d’utiliser énormément les
combustibles fossiles. Cela est-il de nature à décourager les comportements
individuels des citoyens, en particulier ceux des pays qui polluent peu ?


Personnellement, je pense qu’il est difficile de motiver
les gens pour qu’ils adoptent des comportements plus respectueux de
l’environnement lorsque les plus grands pollueurs du monde ne respectent pas ou
très peu leurs engagements en ne prenant pas de mesures significatives pour
réduire leurs émissions !




De plus, le fait que certains pays continuent
d’utiliser énormément les combustibles fossiles donne l’impression que les
efforts individuels des citoyens sont totalement vains. Évidemment, à ce genre
de remarque la réponse habituelle est toujours la même : « chaque
geste compte » ! Et bien souvent, on ajoute qu’il s’agit de « montrer
l’exemple » ! L’argument qui me semble le plus crédible est
celui qui consiste à dire que lutter contre le changement climatique contribue
à « créer une demande de produits et de services » plus durables,
plus respectueux de l’environnement ce qui stimule la recherche voire aussi l’industrie
des pays où les citoyens agissent en faveur de l’environnement.




Néanmoins, c’est surtout au niveau des mesures
collectives que le bât blesse ! En effet, les gouvernements et les
entreprises sont loin, parfois très loin, de donner l’exemple.




En résumé, la Chine représente à elle seule la moitié
de la consommation mondiale de charbon, une industrie qui fait travailler 4,3
millions de Chinois. Et le déclin du charbon n’est pas d’actualité !




Personnellement, j’attends toujours que Greta
Thunberg aille s’exprimer devant
l’Assemblée du Peuple Place Tian’anmen à Pékin comme
elle s’est exprimée à l’Assemblée Nationale à Paris, le 23 juillet 2019 … et
dise également aux membres du Parti Communiste Chinois « Vous
avez le devoir d’écouter les scientifiques » !




Mais l’addiction aux énergies fossiles ne concerne pas
que la Chine et d’autres pays
asiatiques ! Les États-Unis et l’Angleterre ont
décidé d’exploiter de nouveaux gisements de pétrole, l’Europe accroît ses
importations de gaz russe !
L’Agence Internationale de l’Énergie a constaté qu’en
2022 les subventions à la
consommation mondiale de combustibles fossiles ont doublé
par rapport à 2021
atteignant la valeur record de 1000 milliards de dollars
!





En conclusion, faut-il être optimiste
ou pessimiste face à notre volonté et à nos
capacités de lutter efficacement envers le changement
climatique ? La réponse est loin d’être évidente !


Si vous êtes alarmé par la rapidité du changement
climatique, inquiet de la résistance des intérêts économiques et des difficultés que
présentent la transition vers une économie bas-carbone en raison des
changements profonds dans votre mode de vie, alors vous êtes assurément
pessimiste.


Mais si vous faites confiance aux progrès technologiques en matière de
production de l’énergie ainsi qu’à la prise de conscience du public en
particulier avec la mobilisation des jeunes générations alors vous
êtes sûrement optimiste !


Vous hésitez ? Alors référez-vous à cette devinette
qui serait originaire d’Europe centrale : Sais-tu quelle
différence il y a entre un optimiste et un pessimiste ?
Le pessimiste est un optimiste bien
informé.



Mais « Ce qui est important, ce
n’est, ni d’être optimiste, ni pessimiste, mais d’être
déterminé » se plaisait à
dire Jean Monnet. La détermination repose bien souvent sur une bonne
information. Il faut donc être pro-actif en recherchant des sources fiables,
puis de lire, comprendre et réfléchir pour bien agir. C’était tout l’intérêt
des questions à l’occasion de la journée de l’auditeur 2023 de RRI. Aussi, je
ne vais tout de même pas culpabiliser en me demandant quelle quantité d’énergie
j’ai consommée durant temps passé pour préparer puis rédiger sur ordinateur
cette réponse et vous la transmettre via Internet ! Quoique ?


Mais la France n’est pas le seul pays qui ressent de plein
fouet les phénomènes météo extrêmes. Depuis l’Algérie, Nouari Naghmouchi
s’inquiète pour les changements climatiques qui perturbent les saisons. Voici ses propos :




Comme bien des pays d’Afrique, les conséquences d’un temps extrême ou qui
n’est pas de saison n’ont pas épargnées l’Algérie. Connue pour son climat aride
et semi-aride, la région est extrêmement sujette aux changements climatiques.
Ces 50 dernières années, un accroissement d’événements dus au temps extrême a
été observé.

Parmi les phénomènes enregistrés dans des études climatologiques de la
Météorologie nationale qui témoignent de ce changement, on compte un
accroissement de la fréquence des pluies torrentielles, surtout sur les hauts
plateaux (par ex. Ghardaïa et Béchar en 2009-2010), qui ont entraîné des
inondations pour la première fois. En 2020, les chutes de pluie quotidiennes
dépasseront peut-être la moyenne annuelle normale au sud du pays. Les hautes
températures la journée et la nuit et les vagues de chaleur. La flore et la
faune terrestres et marines ont été grandement touchées par cette hausse : le
changement des conditions environnementales est favorable et/ou défavorable à
certains facteurs écologiques par rapport à d’autres, ce qui entraîne un
changement des environnements et les espèces de la flore et de la faune qui les
constituent. Le changement s’exprime par la raréfaction et/ou la disparition
des espèces au détriment d’autres, la désertification et la pollution, ce qui
entraîne la dégradation de l’environnement.

L’Algérie est grandement impliquée dans les problèmes « du réchauffement
mondial et écologiques » sur les fronts politique et économique. Toutefois, les
actions prises pour remédier à la situation sont presque non-existantes.

D’après les experts météorologiques et de l’environnement d’Algérie, il
sera nécessaire à l’avenir de penser à développer des sources d’énergie
renouvelable, de transport publique et de techniques d’isolation dans le
secteur de la construction, ainsi que de mettre en place des systèmes de
surveillance et d’alerte pour les sécheresses et les vagues de chaleur dans les
villes vulnérables. D’après moi, pour y arriver, il est nécessaire de commencer
à intensifier les efforts de travail de proximité et de prise de conscience sur
la protection de l’environnement, la lutte contre toutes formes de pollution,
et la mise en place d’une culture de protection de la nature et de ses
ressources parmi les citoyens et les décideurs.










En Roumanie aussi, la neige se laisse attendre chaque
hiver, surtout dans le sud du pays, alors qu’il y a deux ou trois décennies,
célébrer Noël sans avoir de la neige était inimaginable même dans la capitale,
Bucarest. Et c’est justement cette absence des précipitations qui affecte les
cultures, ce qui touche les producteurs et les économies dans leur ensemble.
C’est ce qui inquiète notamment José
Luis Corcuera d’Espagne. Il estime pourtant que nous serons obligés de
vivre avec tous ces changements climatiques et se dit plutôt déçu par les
décideurs qui pourraient faire avancer les choses dans la bonne voie.

Voici le
message de José Luis Corcuera d’Espagne.




« Il est
évident que les changements climatiques sont désormais d’actualité et que nous
serons obligés de vivre avec. Dans la région où j’habite, le phénomène le plus
évident est la pénurie des précipitations et ses conséquences dévastatrices,
notamment sur la production de céréales, qui est en chute libre. La liste des
effets négatifs peut-être moins visibles, mais tout aussi inquiétants, se
complète par les changements de faune et de flore. Des espèces dont la survie
dépend d’une certaine température et de sources d’eau sont remplacées par
d’autres, mieux adaptées au nouveau climat. C’est ce que j’ai remarqué à la
campagne.

Après, on ne
saurait ignorer les effets négatifs des changements climatiques sur les
économies. Le prix des aliments augmentent en raison de la sécheresse qui
détruit les récoles, des guerres et du bouleversement des économies mondiales.
Je me déclare assez pessimiste puisque les nouvelles mesures récemment
annoncées ne me rassurent pas. Parmi elles, je mentionnerai le passage aux
voitures électriques. L’UE a déjà annoncé une date à partir de laquelle elle
arrêtera la production des véhicules à moteurs thermiques. Elle souhaite nous
imposer une voiture dont le prix dépasse dans la plupart des cas, les moyens
financiers des gens de cette planète. On ne sait ni même comment on fera pour
produire toute l’électricité que ces voitures nécessitent. Car je suppose que
les grandes quantités d’énergie électrique produites pour charger le nouveau
parc de véhicules à batterie intégrée auront elles aussi un impact négatif sur
l’environnement. (…)

Chaque année, en
Espagne, les taxes sur les hydrocarbures génèrent presque 11.000 millions
d’euros. Je me demande comment feront les autorités quand elles devront remplir
ce trou qui se creusera au fur et à mesure que la voiture électrique gagne du
terrain. En attendant, les tout puissants qui disent décider des choses pour
notre bien, n’hésitent pas de se réunir quelque part sur la planète pour
organiser des sommets et des réunions où ils se rendent en avion, accompagnés
par toute sorte de délégations qui impliquent de grandes mesures de sécurité.
Avec les technologies dont on dispose actuellement, je suis persuadé qu’ils
pourraient discuter en visioconférence, en évitant les dépenses et en
minimisant l’impact des émissions de CO2 produites par leurs déplacements. »










Notre auditeur espagnol a mis l’accent sur les économies
qui souffrent déjà à cause des effets négatifs du réchauffement global. En
Allemagne, Manfred Korn se dit
vraiment préoccupé pour l’avenir de la planète dans son ensemble et tire la
sonnette d’alarme : il se peut très bien que la Terre devienne
inhabitable ! Explications à l’appui dans ce message envoyé par Manfred
Korn
de Stuttgart.






« Cela fait
longtemps que ce sujet me préoccupe, surtout qu’en tant que physicien, je suis
parfaitement conscient que la concentration de dioxyde de carbone parle
d’elle-même. Nous, les habitants de la planète, nous avons une influence
globale sur le climat et les conditions climatiques changent en fonction des
lois de la physique. Le climat réagit à la hausse de la moyenne des
températures qui provoque des phénomènes météorologiques extrêmes. Si on
continue à ne rien faire, des régions entières de la planète deviendront
inhabitables et les gens devront se réfugier ailleurs. A l’heure où l’on parle,
nous avons les moyens pour nous passer des combustibles fossiles, il faut juste
le faire. Ce n’est pas la Terre qui a besoin de nous, c’est nous qui avons
besoin de la Terre. Nous n’avons aucune possibilité de quitter la planète dans
le proche avenir pour essayer de vivre ailleurs. A ceux qui pensent pouvoir se
réfugier sur Mars, je leur dirais de mieux regarder les images révélées par les
satellites : là-bas, il n’y a qu’un immense désert tout froid. »



Retour en France, où Jean
Michel Aubier
espère que l’humanité se mobilisera pour agir avant qu’il ne soit
pas trop tard. Voici ces propos :


S’il y a
bien un sujet qui doit retenir notre attention et surtout faire consensus,
c’est bien le changement climatique qui s’opère depuis de nombreuses années déjà,
mais qui connaît une forte augmentation ces dernières décennies


Malheureusement,
à notre échelle de citoyen, si nous pouvons certes agir, c’est surtout aux
états de prendre le problème à bras le corps et à impulser de profondes
réformes pendant qu’il en est encore temps. Mais c’est ici que le bât blesse.
Beaucoup de nos dirigeants sont climatosceptiques à commencer par Donald Trump
qui pourrait faire son retour à la Maison-Blanche l’an prochain. « Ça finira
par se refroidir », avait-il lancé en 2020. Consternant, car ce n’était
pas une boutade.


Quant à la
Chine, si elle a confirmé sa volonté d’atteindre la neutralité carbone, ce
n’est qu’à horizon 2060.


Idem pour la
Russie, l’un des plus gros pollueurs au monde.




A mon
niveau, j’ai expérimenté les conséquences du changement climatique. Dans la
région Centre, en France, nous ne sommes pas habitués à des phénomènes météorologiques
prononcés. Mais en juin 2022 une mini-tornade s’est abattue sur mon quartier.
Effrayant, même si je n’ai pas eu trop de dégâts, contrairement à des voisins
qui ont vu leur plafond s’écrouler sous le poids de la cheminée, leur toiture
éventrée… Un an après, en juin 2023, même phénomène, mais à une vingtaine de
kilomètres.


Et il faut mentionner
également les canicules avec une température de 41 degrés en juin 2019 dans ma
ville.




Il y a des
moyens pour lutter contre le dérèglement climatique ; je n’ose pas les
qualifier de « solutions » car le mal est très profond. Il faut
privilégier les transports moins polluants. Par exemple, développer la voiture
électrique. Mais il ne faut pas rêver, la fabrication des batteries entraine
son lot de pollution. Privilégier le train à l’avion, quand cela est possible. Certaines
villes, comme chez moi, ont instauré la gratuité des bus.


Il faut
également isoler au mieux nos logements, afin de consommer moins d’électricité,
moins de gaz. Cela fait quelques années que j’entreprends des travaux dans ce
sens.


On y pense
peut-être moins, mais la pollution numérique a un impact et représenterait environ
5% des émissions de gaz à effet de serre. Il suffirait de garder son téléphone
plus longtemps, de limiter l’envoi de pièces jointes volumineuses à la terre
entière, réparer plutôt que jeter, acheter des appareils reconditionnés,
limiter le streaming, faire du ménage sans sa boite mail….




Enfin, il
serait bien de limiter notre consommation de viande, manger plus de légumes et consommer
local3




Voici donc quelques
propositions qui pour certaines semblent faciles à mettre en œuvre. Mais la
difficulté réside en un manque de prise de conscience. Et c’est là que l’école
peut intervenir en contribuant à transformer nos chères têtes blondes en consommateurs
avertis.


Les médias
peuvent être un puissant levier pour amorcer ces changements et éduquer les
populations. Mais il faut des moyens, ne pas se limiter à parler du sujet de
temps à autre. Et ces moyens, ce sont surtout les états qui peuvent les
fournir. Faut-il encore que les gens ne se détournent pas des médias officiels
au profit d’autres canaux d’information plus ou moins fiables.


Comme le
disait un ancien Premier Ministre, la route est droite, mais la pente est forte.


Notre auditeur
espagnol Vicent Mari constate qu’il
faut aussi lutter contre l’infox au sujet des changements climatiques, mieux
s’informer et agir vite, car c’est une course contre la montre. Voici son message :






La crise
climatique est réelle: les données des centres météorologiques l’indiquent
clairement. Chaque jour, les températures montent, chaque mois il fait de plus
en plus chaud, chaque année, de nouveaux records de chaleur sont enregistrés.
Des espèces de plantes et d’animaux sont menacées de la disparition. Les
causes, on les connait depuis longtemps: l’impact des activités industrielles
sur la planète, l’utilisation excessive des combustibles polluants, la quête de
la productivité à tout prix, le déboisement, l’utilisation non contrôlée des
produits toxiques. Mais, puisque nous connaissons les causes, nous connaissons
aussi les solutions. Ce qu’il faudrait faire et que nous n’avons pas fait ce
serait de lutter contre tous ceux qui profitent de la vente de pétrole, de gaz,
de matières plastiques. Nous devrions décourager la location des avions, des
navires, combattre ceux qui essaient de contrôler les marchés de céréales ou
d’armement. Les élites au pouvoir profitent des médias pour cacher la réalité.
L’UE interdit les produits phytosanitaires extrêmement toxiques, donc l’Union
prend soin de la vie de ses citoyens. Mais elle devrait aussi combattre les
infox pour mieux lutter contre la pollution de la planète. Ce n’est pas facile,
mais on doit agir vite. Il est déjà tard, mais il n’est pas encore trop tard.

La crise climatique est réelle, dit Vicent Mari d’Espagne. A l’autre bout du monde, Fan Hongjie de Chine partage son opinion. Voici son message:

De nos jours, suite à l’effet de serre et aux changements climatiques, on a de plus en plus mal de distinguer les quatre saisons auxquelles la Chine était habituée. Le printemps, l’été, l’automne et l’hiver se superposent. Leur succession est devenue aléatoire. En hiver, la neige se fait de plus en plus rare et on sent de moins en moins le calme qui s’installe après qu’une couche de neige se dépose




Chers amis, votre avis est unanime : la planète souffre
et il faut agir vite pour la sauver, car il est déjà assez tard. On n’a plus
les hivers d’antan, on n’a plus les cultures agricoles d’antan, l’air que nous
respirons n’est plus aussi pur qu’autrefois. Résultat : les maladies
respiratoires se multiplient, les phénomènes météo extrêmes détruisent tout ce
que nous avons construit avec plein d’efforts et font de plus en plus de
victimes. Vous l’avez tous dit : « il faut que tout le monde joue le
jeu », il faut que chacun d’entre nous commence à changer de comportement, il
faut que les décideurs soient déterminés à remédier à la situation et qu’ils
réussissent à persuader les grands pollueurs que la course contre la montre a
déjà commencé pour notre planète et il faut éduquer les futures générations
pour qu’elles grandissent dans un esprit favorable à l’environnement. On est
tous concernés et surtout nos enfants qui hériteront d’une planète en plein
changement.


Merci à toutes et à tous pour vos contributions tellement
pertinentes et intéressantes ! A très bientôt !

Précision : les opinions exprimées dans cette émission sont les opinions personnelles et individuelles des auditeurs de RRI. RRI ne saurait être tenue responsable pour aucun de ces propos.

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