L’hirondelle, l’oiseau de l’année 2020.
La Société ornithologique roumaine (SOR) a organisé un concours sur sa page Facebook par lequel les usagers ont voté l’oiseau de l’année 2020. Les intéressés ont été invités à choisir entre cinq espèces protégées : l’hirondelle, la cigogne blanche, le pélican frisé, la bernache à cou roux et le pygargue à queue blanche.
România Internațional, 13.01.2020, 13:16
C’est l’hirondelle (Hirunda rustica) qui a obtenu 763 voix et a été la gagnante du concours de cette année. Ovidiu Bufnilă, responsable communication de la SOR : « Cette année, nous avons une espèce que tout le monde connaît, il s’agit de l’hirondelle. C’est un oiseau sur lequel les Roumains ont appris peu à peu de nouvelles choses d’une année à l’autre. Pensez qu’au Moyen Age, les Roumains ne croyaient même pas que l’hirondelle migre. Les gens croyaient qu’à l’arrivée du temps froid, l’hirondelle va au bord des rivières et s’enterre dans la vase, et que c’est ainsi qu’elle passe l’hiver. C’était parce que les gens la voyaient tout le temps aller au bord de l’eau chercher de la boue qu’elle employait ensuite pour construire son nid. Le nid était construit près de l’écurie, parce que c’est une espèce insectivore, et on retrouve généralement les insectes dans les écuries. De là, la bonne renommée de l’hirondelle. On disait que là où il y avait une écurie, plus on avait de nids d’hirondelle, plus on avait de bétail en bonne santé. Donc, de ce point de vue, l’hirondelle a toujours été appréciée par le paysan roumain, elle a été considérée comme un symbole de richesse. »
Le pygargue à queue blanche a occupé la deuxième position dans le concours organisé par la Société ornithologique roumaine : « C’est le plus grand aigle d’Europe et de Roumanie. C’est une espèce symbole pour le delta du Danube, parce que c’est là que l’on peut voir le plus grand nombre d’exemplaires de pygargue à queue blanche. C’est un aigle qui peut également pêcher, mais qui chasse très bien, aussi. Maintenant, en hiver, les pygargues à queue blanche quittent peu à peu le delta du Danube et suivent les envols d’oies qui vont se nourrir sur les terrains agricoles de Roumanie. Vous allez donc les retrouver le long du Danube et jusqu’à la vallée de la rivière Olt (sud), à proximité des Carpates. Même s’il n’a pas une préférence pour la montagne, on peut rencontrer le pygargue à queue blanche même là. »
Avec 419 voix, la bernache à cou roux (Branta ruficollis) s’est classée troisième. C’est l’espèce la plus petite des oies européennes. Elle niche dans la toundra de Sibérie, dans la zone des presqu’îles de Tamyr, Gydan et Yamal. En hiver, l’oiseau prend ses quartiers en Ukraine, en Roumanie et en Bulgarie. Et c’est aussi une des espèces d’oies les plus en danger du monde. La population est estimée à 50.000 exemplaires, et sa chasse est interdite.
La cigogne blanche (Ciconia ciconia) a réuni 296 appréciations et s’est classée 4e. C’est la première espèce d’oiseau sauvage de Roumanie qui ait été équipée d’un transmetteur satellitaire. En plus, c’est la première espèce pour la protection de laquelle une application mobile a été développée, « Voilà la cigogne ! », mise en place à l’aide des compagnies d’électricité. A l’aide de cette application, les ornithologues comptent chaque année les nids de cigognes.
Le pélican frisé (Pelecanus crispus) arrive en 5e position, avec 294 voix. C’est la plus grande espèce de pélicans du monde, et il arrive jusqu’à 10-12 kilos. Autre espèce symbole pour le delta du Danube, et pour d’autres régions aussi, le pélican frisé est considéré comme « presque menacé » et figure sur la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature.
