La Roumanie fait ses preuves au sein de l’espace Schengen
Sept mois après son adhésion à Schengen, la Roumanie annonce qu'elle s'est rapidement adaptée et a mis en place des mesures pour compenser l'absence de contrôles fixes.
Daniela Budu, 11.08.2025, 12:30
La Roumanie est devenue membre à part entière du plus grand espace de libre circulation au monde le 1er janvier 2025, après que le Conseil « Justice et affaires intérieures » de décembre 2024 a décidé de supprimer les contrôles aux frontières terrestres avec la Bulgarie et la Hongrie. Auparavant, les contrôles aux frontières aériennes et maritimes avaient été supprimés à compter du 31 mars 2024. L’adhésion à Schengen, un espace qui comprend 29 États membres et environ 450 millions d’habitants, contribue à simplifier les voyages, stimule les échanges commerciaux et renforce l’attractivité touristique du pays.
Surveillance et sécurité aux frontières
Sept mois après l’adhésion, la police des frontières roumaine annonce que la sécurité reste sa priorité, qu’elle s’est rapidement adaptée et qu’elle a mis en place des mesures pour compenser l’absence de contrôles fixes. Selon un communiqué, il s’agit d’une surveillance accrue à l’aide de drones, de véhicules spéciaux, de caméras thermiques, d’embarcations et de systèmes radar pour surveiller les frontières. De plus, des contrôles inopinés et des vérifications aléatoires sont effectués dans la zone frontalière et sur les routes avoisinantes, et la formation est continue.
Bilan opérationnel et coopération internationale
En ce qui concerne l’immigration clandestine et la criminalité, la police des frontières roumaine annonce, après sept mois, que plus de 110 personnes font l’objet d’une enquête pénale pour trafic de migrants et qu’environ 800 migrants ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de franchir illégalement la frontière. Dans les aéroports, environ 700 000 contrôles ont été effectués sur les passagers intra-Schengen à l’aide des terminaux mobiles eDAC. 60 personnes en situation irrégulière, 50 faux documents et 40 personnes recherchées ont été découverts. En outre, 77 000 mineurs roumains ont été contrôlés au départ, et plus de 200 d’entre eux ne remplissaient pas les conditions légales pour voyager. En ce qui concerne la coopération internationale, la police des frontières roumaine annonce des actions communes avec la Bulgarie et la Hongrie pour prévenir l’immigration illégale, ainsi que la participation de son personnel à la frontière entre la Bulgarie et la Turquie, aux côtés de ses collègues autrichiens et hongrois. Elle indique qu’au cours des sept premiers mois de l’année, elle a continué à œuvrer pour la sécurité des frontières extérieures de l’UE, en collaboration avec ses partenaires des pays voisins : la Hongrie, la Bulgarie, la Serbie, l’Ukraine et la République de Moldavie. Au total, plus de 4 500 actions communes ont été menées, allant de missions de surveillance à des opérations ponctuelles, toutes réalisées en collaboration avec les autorités frontalières de la région.
Selon la police des frontières, les frontières sont désormais plus sûres et plus efficaces, car le mode de fonctionnement a été optimisé tant aux points de passage qu’aux zones frontalières vertes, afin de pouvoir réagir rapidement à toute situation. Le temps d’attente a été considérablement réduit, sans pour autant diminuer le niveau de contrôle et de vigilance. En conclusion, la police des frontières indique que, au cours des sept premiers mois de l’année, elle a démontré que la Roumanie est en mesure d’assurer la sécurité des frontières extérieures de l’Union européenne, même sans contrôles fixes aux frontières avec la Hongrie et la Bulgarie. Nous nous sommes rapidement adaptés, nous avons réagi rapidement et nous nous sommes concentrés sur la protection des citoyens et le soutien à la libre circulation, indique également le communiqué.