15.12.2025 (mise à jour 1)
La motion de censure appelée « La Roumanie n’est pas à vendre – sans progressistes dans le gouvernement », déposée par les élus nationaux de l’Opposition a été rejeté ce lundi par le Parlement de Bucarest./Les sénateurs débattent et votent la motion simple initiée par l’Alliance pour l’Unité des Roumains (l’opposition souverainiste) à l’encontre de la ministre de l’environnement, Diana Buzoianu
Newsroom, 15.12.2025, 17:23
Motions – La motion de censure appelée « La Roumanie n’est pas à vendre – sans progressistes dans le gouvernement », déposée par les élus nationaux de l’Opposition a été rejeté ce lundi par le Parlement de Bucarest, après avoir recensé uniquement 139 voix pour. Pour qu’elle soit approuvée et provoquer ensuite la chute du gouvernement, elle nécessitait 232 voix pours. Les députés et les sénateurs de la coalition gouvernementale qui réunit le PSD, le PNL, l’Union Sauvez la Roumanie et l’Union démocrate magyare de Roumanie – n’ont pas participé au vote et sont restés dans leurs bancs. La motion demandait la démission du premier ministre libéral Ilie Bolojan, qui aurait fait preuve de son incapacité de gérer les finances, la santé, l’éducation, la protection sociale, la justice et l’administration publique. Le peuple roumain mérite bien plus que des promesses vides et des politiques qui les appauvrissent. Ils méritent un gouvernement qui sert le intérêts nationaux et non pas ceux des affaires commandées par des intérêts étrangers », affirment les signataires de la motion. Le document demande le départ de l’USR de la coalition gouvernementale. Et c’est également ce lundi que les sénateurs débattent et votent la motion simple initiée par l’Alliance pour l’Unité des Roumains (l’opposition souverainiste) à l’encontre de la ministre de l’environnement, Diana Buzoianu, qu’ils jugent de responsable pour la crise de l’eau potable qui a touché deux départements du sud du pays. Diana Buzoianu a souligné qu’elle ne démissionnait pas et expliqué que la responsabilité pour la situation créée appartenait à des opérateurs locaux.
Diplomatie – La ministre roumaine des Affaires étrangères, Oana Ţoiu, a participé ce lundi au Conseil des affaires étrangères et aux événements organisés en marge de cette réunion qui se tiendra à Bruxelles. Selon le ministère des Affaires étrangères, l’ordre du jour de la réunion a compris l’agression de la Russie contre l’Ukraine, avec la participation du ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrii Sybiha, par vidéoconférence, la situation au Moyen-Orient, y compris en Syrie et au Liban, et la Chine, avec un accent particulier sur les aspects géopolitiques et géoéconomiques. En marge de la réunion, la ministre Oana Ţoiu a participé à un petit-déjeuner informel des chefs de la diplomatie européenne avec le ministre des Affaires étrangères arménien, Ararat Mirzoyan. DPA note que la réunion de Bruxelles a eu lieu quelques jours avant un sommet au cours duquel les dirigeants européens doivent décider s’ils sont prêts à mettre à la disposition de l’Ukraine des actifs russes gelés sous forme de prêt, afin de couvrir les besoins financiers à long terme du pays.
Corruption – À Bucarest, mais aussi dans d’autres villes de Roumanie – Cluj, Timişoara, Iaşi, Alba Iulia, Craiova – des manifestations ont de nouveau eu lieu pour soutenir l’indépendance de la justice en Roumanie. Après la publication du documentaire du média roumain indépendant Recorder, qui a mis en évidence la corruption qui gangrène le système judiciaire à travers les témoignages de magistrats, les manifestants réclament la démission des hauts responsables du système judiciaire. Les manifestants ont aussi souligné que ces manifestations étaient également un signe de solidarité avec les juges et les procureurs qui ont eu le courage de critiquer le système.
Visites – Le président roumain, Nicuşor Dan, effectue cette semaine plusieurs visites dans différents pays afin de discuter de la coopération en matière de défense au niveau de l’Union européenne. Il participera également à Bruxelles à des réunions officielles consacrées principalement au soutien des pays de la frange orientale de l’OTAN, dans le contexte du conflit russo-ukrainien. La première visite du chef de l’État aura lieu en Finlande, où il rencontrera des représentants d’entreprises de l’industrie finlandaise de la défense et de l’aérospatiale et s’entretiendra avec le Premier ministre finlandais, Petteri Orpo. Le chef de l’État roumain rencontrera également des représentants de la communauté roumaine. Le deuxième jour de sa visite, le président Nicuşor Dan se rendra dans la ville d’Espoo, où se trouve l’un des plus importants instituts européens de recherche appliquée. Le président participera ensuite au sommet des États de l’Union européenne situés sur le flanc est de l’OTAN, au cours duquel seront abordés le soutien de l’Union à ces pays, dont la Roumanie, la situation sécuritaire dans la région et la coordination stratégique dans le contexte des tensions générées par l’agression de la Russie contre l’Ukraine.
Energie – La plus grande capacité de stockage d’énergie dans des batteries en Roumanie – 200 mégawatts de puissance – a été mise en service, a annoncé le ministre roumain de l’Énergie, Bogdan Ivan. L’investissement a été réalisé en seulement six mois, un délai très court pour un projet d’une telle envergure. Selon lui, le stockage est l’une des solutions les plus efficaces pour maîtriser les coûts pour les Roumains, réduire les déséquilibres du système et mieux intégrer l’énergie produite par les prosommateurs (personne ou entité à la fois producteur et consommateur ndlr).