La semaine du 20 au 26 mars 2023
Roxana Vasile, 26.03.2023, 09:36
Le président roumain a participé au Conseil européen de printemps, à Bruxelles
Présent au Conseil européen de printemps en cette fin de semaine, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis a réitéré le besoin d’unité en faveur de l’Ukraine. D’ailleurs, l’appui à ce pays en guerre a été le principal sujet à l’agenda des pourparlers des représentants des 27. L’occasion pour le président Iohannis de rappeler que Bucarest était favorable à l’approche européenne visant à faciliter la fourniture de munitions à Kiev. Par ailleurs, il a aussi présenté à cheffe de la CE, Ursula von der Leyen, la situation difficile des fermiers roumains confrontés aux pertes sur toile de fond des exportations massives de céréales à bas prix depuis l’Ukraine. Il a donc demandé à la Commission de réexaminer la subvention accordée à la Roumanie, Mme von der Leyen étant d’accord de revenir sur les chiffres. « Les responsables de la CE doivent tenir compte du fait que la Roumanie a fait des sacrifices pour faciliter l’exportation de céréales ukrainiennes », a précisé le chef de l’Etat roumain, estimant aussi qu’il était « très étrange que des formules strictes soient utilisées et que rien ne puisse être négocié à ce sujet avec la CE ». A noter que, suite aux négociations au sein du Conseil des ministres européens de l’Agriculture, la Roumanie ne bénéficie que de 10 millions d’euros pour compenser les fermiers affectés par le commerce de céréales pas chères d’Ukraine, alors que la somme est nettement inférieure aux attentes de Bucarest.
Visite à Chisinau du premier ministre roumain, Nicolae Ciuca
Alors qu’à Bruxelles le président roumain annonçait que la République de Moldova voisine de la Roumanie allait bientôt recevoir une aide supplémentaire consistante de la part de l’UE, le premier ministre roumain Nicolae Ciuca effectuait, jeudi, sa première visite officielle à Chisinau. Il y a réaffirmé l’appui inconditionnel de Bucarest pour le parcours européen de ce petit pays ex-soviétique et pour le renforcement de son économie, ainsi que pour le maintien de sa stabilité et sécurité face aux défis de la région. Également à l’agenda des pourparlers entre Nicolae Ciuca et son homologue moldave, Dorin Recean : la réhabilitation et la construction de ponts sur la rivière de Prut qui sépare leurs deux pays, l’ouverture de nouveaux points de passage de la frontière commune et le développement de l’infrastructure énergétique des deux Etats. Il ont aussi discuté de la présence des investisseurs roumains en République de Moldova et de la création d’un climat d’affaires conforme aux normes européennes, à même de favoriser la croissance des investissements. Dans le contexte géopolitique actuel, la visite du chef de l’Exécutif de Bucarest à Chisinau a une importance accrue, ont souligné les analystes politiques moldaves. A leur avis, en plein changement causé par l’invasion des troupes russes en Ukraine voisine, la Roumanie joue un rôle essentiel dans la sécurité de ce petit pays. D’ailleurs, ces dernières années, Bucarest a accordé différents types d’aide à la République de Moldova, et actuellement, dans le contexte de la guerre, l’appui de la Roumanie s’est avérée une véritable bouffée d’oxygène pour l’économie et le commerce moldaves, permettant au pays de surmonter aussi une forte crise énergétique. Enfin, lors de sa visite à Chisinau, le premier ministre Nicolae Ciuca a également été reçu par la présidente moldave, Maia Sandu, qui lui a remercié pour le soutien offert par la Roumanie.
Accords avec Washington et Londres
Cette semaine encore, la Roumanie et les Etats-Unis ont signé, à Bucarest, un accord dans le domaine de la sécurité sociale, censé mieux protéger les droits des Roumains et Américains qui travaillent sur le territoire de l’autre pays. Ainsi, le document signé par l’Ambassadrice américaine, Kathleen Kavalec, et le ministre roumain du Travail, Marius Budăi, permettra-t-il de mettre à profit les période travaillées en Roumanie par les Américains et aux Etats-Unis par les Roumains et de recevoir leurs droits à une pension de retraite correspondant à cette période. C’est maintenant au Parlement roumain de ratifier cet accord par une loi.
Par ailleurs, à Londres, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu et son homologue britannique James Cleverly, ont signé la Déclaration commune mettant à jour le Partenariat Stratégique roumano-britannique et ont inauguré la première édition du Forum bilatéral Roumanie – Royaume Uni, censé identifier des opportunités pour renforcer la coopération bilatérale.
La francophonie, en fête
Enfin, comme chaque année, le 20 mars, la Journée internationale de la Francophonie a été célébrée dans le monde entier, dans les pays francophones, mais aussi dans ceux où la langue française est moins répandue. Pour la Roumanie, ce fut une double célébration, puisque le pays marque cette année ses 3 décennies d’appartenance à l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). La Roumanie est devenue membre à part entière de l’OIF en 1993. De nombreux événements censés marquer les 30 ans de francophonie de la Roumanie ont été organisés ces derniers jours à travers le pays et le monde.
(Trad. Valentina Beleavski)