06.09.2025 (mise à jour)
Les 4 motions de censure déposées contre le gouvernement dirigé par le libéral Ilie Bolojan seront débattues et soumises au vote dimanche, en réunion plénière du Législatif de Bucarest. / La récente décision de la Cour de Justice de l’UE concernant les fugitifs qui tentent d’échapper à des peines de prison ferme dans leur pays d’origine a un impact significatif sur le système des mandats d’arrêt européens et représente un succès pour les autorités roumaines, affirme le Ministère roumain de la Justice. / Le ministère roumain de la Défense nationale commence lundi un exercice visant à tester la capacité de réaction en situation de crise.
Newsroom, 06.09.2025, 18:49
Motions de censure – Les 4 motions de censure déposées contre le gouvernement dirigé par le libéral Ilie Bolojan seront débattues et soumises au vote dimanche, en réunion plénière du Législatif de Bucarest. C’est l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR, dans l’opposition ultranationaliste) qui conteste 4 des 5 projets de réforme sur lesquels l’Exécutif a engagé sa responsabilité lundi dernier. Les signataires des quatre motions dénoncent non seulement la manière dont le gouvernement entend faire adopter les projets de loi, mais aussi les mesures qui y figurent et qui concernent le domaine de la santé, la fiscalité, la gestion des compagnies publiques et la réorganisation de plusieurs régies autonomes de l’Etat. De l’avis de l’opposition, les réformes proposées pour réduire le déficit budgétaire de la Roumanie sont superficielles et n’auront pas d’impact réel sur le fonctionnement de l’économie. Parmi les meures critiquées mentionnons le maintien de l’impôt minimum sur le chiffre d’affaires, ce qui affectera les petites entreprises, ou encore la majoration de l’impôt sur les transactions boursières. Plus encore, l’opposition estime que la coalition formée du Parti Social-Démocrate (PSD), du Parti national libéral (PNL), de l’Union sauvez la Roumanie (USR), de l’Union démocrate-magyare de Roumanie (UDMR) et les représentants des minorités nationales a épuisé toutes ses ressources politiques, prouvant son incapacité de gouverner. Pour pouvoir destituer le gouvernement, les motions de l’opposition doivent réunir 233 voix favorables, soit 50 % plus une voix du total des élus nationaux. En cas contraire, les projets de loi sont considérés comme adoptés et leur mise en œuvre devient obligatoire. Le seul projet de loi qui n’a pas été attaqué par motion de censure est celui portant sur la réforme des régimes spéciaux de retraite pour les magistrats. Cet acte normatif fait toutefois l’objet d’une saisine déposée à la Cour constitutionnelle.
Fugitifs – La récente décision de la Cour de Justice de l’UE concernant les fugitifs qui tentent d’échapper à des peines de prison ferme dans leur pays d’origine a un impact significatif sur le système des mandats d’arrêt européens et représente un succès pour les autorités roumaines, affirme le Ministère de la Justice. Concrètement, la Cour de Justice de l’UE a décidé que les tribunaux d’un Etat-membre de l’UE sont obligés à obtenir l’accord du pays qui a émis le mandat d’arrêt européen, avant de disposer l’exécution de la peine sur leur territoire, dans la situation où la personne poursuivie refuse de se rendre. C’est la Roumanie qui a demandé en justice qu’une telle mesure soit prise. « Par son implication dans ce dossier, la Roumanie reconfirme son rôle de défenseur de la justice et de l’Etat de droit », précise encore le ministère de la Justice. A noter que, selon les données de la Police, la Roumanie recense plus de 4 000 personnes qui tentent de se soustraire à l’exécution des peines qui leur ont été infligées. Entrée en vigueur en mars derniers, la Loi dite « des fugitifs » impose une peine supplémentaire allant jusqu’à 3 ans de prison ferme pour les personnes qui tentent de se soustraire à l’exécution de leurs peines. Cela, dans des cas déjà bien connus des condamnés qui ont fui la Roumanie avant de connaître leur sentence définitive et dont les pays d’accueil – l’Italie ou la Grèce en général – refusent l’extradition. Parmi eux mentionnons ; l’ancienne cheffe du Parquet antiterrorisme de Roumanie, Alina Bica, l’ancien maire de Bucarest, Sorin Oprescu ou encore le fils du président de la Fédération roumaine de football, Mario Iorgulescu.
Concordia – Le ministère roumain de la Défense nationale commence lundi un exercice visant à tester la capacité de réaction en situation de crise. Coordonné par l’état-major de la défense, l’exercice intitulé « Concordia 25 » se déroulera du 8 au 12 septembre, dans neuf départements du pays, en coopération avec le ministère de l’Intérieur, les services secrets roumains, les services de protection et de sécurité et les services de télécommunications spéciales. Son objectif est de gérer d’éventuels incidents chimiques, bactériologiques, radiologiques ou nucléaires.
Météo – Dans les 24 prochaines heures, en Roumanie, il fera toujours plus chaud que la normale saisonnière. C’est notamment valable pour l’ouest et le sud du territoire. Par contre, la météo sera capricieuse dans le Carpates Orientales et Méridionales, où des pluies à verse et des orages sont attendus. Les maxima de dimanche iront de 26 à 33 degrés.