27.08.2025 (mise à jour)
La Roumanie continuera à soutenir fermement les idéaux de la République de Moldova, a affirmé ce mercredi le Premier ministre roumain, dans un message transmis à l’occasion du 34e anniversaire de la proclamation de l’indépendance de l’Etat voisin/ Les dirigeants des partis de la coalition au pouvoir en Roumanie sont parvenus à un accord concernant le deuxième train de mesures fiscales/ En visite à Bucarest, une délégation de l'agence de notation Moody's a rencontré mercredi le Premier ministre roumain Ilie Bolojan.
Newsroom, 27.08.2025, 18:57
Moldova – La Roumanie continuera à soutenir fermement les idéaux de la République de Moldova et des Roumains qui y vivent. C’est ce qu’a déclaré mercredi le Premier ministre Ilie Bolojan, dans un message transmis à l’occasion du 34e anniversaire de la proclamation de l’indépendance de l’État voisin. «La proximité unique en termes de langue, culture, histoire et traditions a créé des liens uniques d’amitié et de solidarité entre nos deux pays. Le soutien ferme, engagé et pluridimensionnel apporté par la Roumanie au parcours européen de la République de Moldova est donc une étape naturelle de notre relation fraternelle» a ajouté le Premier ministre. Afin de réitérer le soutien européen dont bénéficie la République de Moldova, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz et le Premier ministre polonais Donald Tusk sont arrivés mercredi à Chisinau. Leur présence confirme non seulement l’appui européen accordé à notre pays, mais aussi la poursuite du projet européen et le fait que Chisinau en fait partie, a affirmé la présidente moldave, Maia Sandu. Elle a souligné que les citoyens de la république «ont déjà choisi la bonne voie, celle de l’Europe et de la paix, mais que l’indépendance dépend des choix qu’ils feront ». Et elle de rappeler les défis auxquels la République de Moldavie est actuellement confrontée, en particulier les ingérences étrangères dans les processus démocratiques, alors que des élections législatives sont prévues le 28 septembre. « La République de Moldova compte, et c’est pourquoi nous sommes venus sur place, en ce jour si important », a déclaré le président français Emmanuel Macron. Il a souligné que la place de Chisinau était en Europe, a exhorté les Moldaves à poursuivre les réformes et a souligné que l’intégration européenne était une option claire en faveur de la paix et de la justice. « Il n’y aura pas d’Europe sans une République de Moldova sûre, indépendante et en sécurité », a déclaré à son tour le Premier ministre polonais, Donald Tusk, tout en ajoutant que l’UE l’attendait au sein de la communauté. « La porte de l’Union européenne est ouverte, vous êtes les bienvenus », a également souligné le chancelier allemand, Friedrich Merz, tout en rappelant le soutien concret que l’Europe offrait à la République de Moldova.
Moody’s – En visite à Bucarest, une délégation de l’agence de notation Moody’s a rencontré mercredi le Premier ministre roumain Ilie Bolojan. La Roumanie traverse une crise budgétaire qui peut être surmontée grâce à un ensemble cohérent de mesures, a déclaré celui-ci devant les représentants de l’agence. Ces mesures visent à réduire les dépenses publiques, à augmenter les recettes budgétaires et à donner la priorité aux investissements publics, a expliqué le chef du gouvernement. Il a précisé que d’autres réformes suivront afin d’assurer un meilleur financement des investissements, mais aussi de corriger certaines iniquités existantes. Selon le calendrier publié sur le site web de Moody’s, l’agence devrait procéder en septembre à une nouvelle évaluation de la note attribuée à la Roumanie. Actuellement, notre pays a reçu une note de Baa3 avec une perspective négative, le niveau le plus bas dans la catégorie des notes considérées comme sûres pour les investissements.
Mesures– Les leaders des partis au sein de la coalition au pouvoir en Roumanie (le Parti Social Démocrate, le Parti National Libéral, l’Union Sauvez la Roumanie, l’Union Démocrate Magyare de Roumanie et les minorités nationales) sont tombés d’accord sur la plupart des prévisions figurant dans le deuxième paquet de mesures d’austérité, censé corriger le déficit public. Une nouvelle série de négociations sur des aspects de fiscalité a débuté ce mercredi. Ces mesures visent une meilleure réglementation pour l’externalisation des bénéfices des multinationales, l’augmentation des impôts sur les bénéfices boursiers, la hausse du capital social des sociétés à responsabilité limitée et la mise en place de nouvelles règles pour l’imposition sur les revenus locatifs. Les nouvelles mesures censées réduire le déficit public devraient être approuvées par le gouvernement lors d’une réunion extraordinaire prévue ce vendredi. Le Premier ministre se présentera au Parlement en début de la semaine prochaine pour engager sa responsabilité sur ce paquet de réformes budgétaires.
Manifestations – De nombreux tribunaux et parquets de Roumanie ont annoncé suspendre leurs activités jusqu’à ce que le gouvernement renonce à la proposition législative visant la réforme des régimes spéciaux de la retraite, prévue dans le cadre du deuxième train de mesures de réduction du déficit budgétaire. Les seules activités qui continuent sont celles menées dans le cadre des dossiers de poursuites pénales prévoyant des mesures préventives privatives de liberté. Les enquêteurs du Parquet auprès du tribunal de Bucarest affirment que loin de résoudre les iniquités sociales, la proposition législative avancée par le gouvernement met davantage de pression sur le système judiciaire, tout en détournant l’attention de l’opinion publique du reste des mesures adoptées dernièrement. Par ailleurs, les enseignants ont protesté ce mercredi encore devant le siège du ministère de l’Education, contre les mesures annoncées par le gouvernement, parmi lesquelles la majoration du nombre d’heures de cours, la fusion de plus de 500 écoles ce qui pourrait entrainer la suppression de 14 000 postes et la réduction de 50% du salaire horaire. Les syndicats de l’Education appellent au boycott de la rentrée scolaire, le 8 septembre.
Solidarité– Le maire de Timisoara (la plus grande ville de l’ouest de la Roumanie), Dominic Fritz, s’est rendu à Istanbul, au sein d’une délégation de maires européens, pour exprimer leur indignation face à l’arrestation de Ekrem İmamoğlu, le maire d’Istanbul. La délégation européenne réunit les édiles de Barcelone, Athènes, Budapest, Sofia, Utrecht et Zagreb. Ensemble, ils souhaitent attirer l’attention de la communauté internationale sur la nature politique de l’arrestation d’Ekrem Imamoglu et sur les violences que subissent les administrations locales en Turquie. « Timisoara connaît le prix de la liberté, mais aussi l’importance de la solidarité internationale. Aujourd’hui, c’est à nous de soutenir une démocratie sous pression. J’ai accepté l’invitation de me rendre à Istanbul, car Timisoara et la Roumanie n’acceptent ni les abus, ni la répression », a déclaré Dominic Fritz. La situation en Turquie s’est aggravée suite à l’arrestation d’Imamoglu en mars dernier. Depuis sa mise en prison, 18 maires de l’opposition et plus de 500 élus et conseillers municipaux ont été arrêtés, tandis que 40 autres fonctionnaires municipaux viennent d’être placés en détention.
Tennis – La joueuse de tennis roumaine Sorana Cîrstea s’est qualifiée au deuxième tour de l’US Open, le dernier tournoi de Grand Chelem de l’année, après avoir battu l’Argentine Solana Sierra, mardi à New York. Pour Sorana Cîrstea, il s’agit de sa huitième victoire consécutive, après avoir remporté le titre à Cleveland (WTA 250). Au deuxième tour, elle affrontera la Tchèque Karolina Muchova. Une autre Roumaine, Jaqueline Cristian, a quant à elle battu mardi, l’Américaine Danielle Collins au premier tour du tournoi de Flushing Meadows. Elle affrontera par la suite une autre Américaine, Ashlyn Krueger.
Météo – Il fait de plus en plus chaud en Roumanie, notamment dans le sud et l’ouest, avec des températures qui se montent à 32 degrés.