Alerte épidémiologique en Roumanie
Les autorités roumaines ont décidé dinstituer l'état d'alerte épidémiologique
Ştefan Stoica, 02.02.2024, 06:50
Pour la
troisième semaine consécutive, l’incidence des infections respiratoires
enregistrée en Roumanie a dépassé le niveau moyen calculé pour les dernières
saisons. Par conséquent, les autorités ont considéré que la mise en place d’un
état d’alerte épidémiologique était nécessaire. L’Institut National de Santé
Publique a signalé plus de 130 000 cas d’infections respiratoires en seulement
une semaine et plus de 9 000 cas de grippe. Ces chiffres concernent la semaine
du 22 au 28 janvier. Par rapport à la même période de l’hiver dernier, le
nombre de patients a augmenté de 35 %, alors que par rapport à la semaine
précédente il a augmenté de 8 %. Quant aux cas de grippe, le nombre de patients
a augmenté de près de 2 000 d’une semaine à l’autre et il est beaucoup plus
élevé par rapport à la même période de l’année dernière.
Une situation inquiétante, mais
meilleure par rapport à l’année dernière
En revanche, on
constate que la situation s’est améliorée pour ce qui est des infections
respiratoires aiguës sévères, qui sont désormais moins nombreuses que la
semaine précédente, mais aussi par rapport à l’année dernière. 50 personnes sont
décédées à cause du virus de la grippe, a informé l’Institut de santé publique.
Selon le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, les cas de maladie pourraient
même ne pas atteindre le niveau maximum de l’année dernière. Aux dires du
ministre, il ne sera pas nécessaire de déclarer l’épidémie car, selon les
observations, cette tendance à la hausse est quand même limitée et d’ici la fin
février les valeurs baisseront le plus probablement. Et lui de déclarer que
l’alerte épidémiologique n’impose pas de restrictions, mais permet seulement au
système médical de se préparer pour une situation plus grave. Alexandru Rafila :
« Il
s’agit d’une troisième semaine consécutive de croissance supérieure au niveau
moyen enregistré au cours des 5 dernières années. C’est ce que l’on appelle la
semaine épidémique. Il y en a eu déjà deux semaines de ce type et maintenant
c’est la troisième. Il n’y a absolument rien de différent par rapport à la
situation de l’année dernière, aucune restriction n’est imposée ; il s’agit
juste de préparer le système de santé pour accueillir un plus grand nombre
d’infections respiratoires de sorte à pouvoir fournir toutes les ressources
nécessaires aux unités sanitaires » a expliqué Alexandru
Rafila.
Des recommandations pour les écoles et
la population
Outre les mesures imposées aux unités
médicales, il y a aussi des recommandations pour les écoles. Les responsables
des établissements scolaires doivent fournir le matériel sanitaire nécessaire
et informer les parents sur les symptômes et l’importance de garder les enfants
à la maison s’ils présentent des signes d’infections respiratoires. Pour la
population en général, les recommandations déjà connues restent valables :
éviter les foules, respecter les règles d’hygiène, s’isoler à domicile en cas
de maladie, utiliser des masques de protection si nécessaire et, enfin, se
faire vacciner contre la grippe, surtout les catégories vulnérables.