Entre déficit et dette publique
Les déficits publics ont baissé à 3,2% du PIB dans la zone euro. En Roumanie, le déficit a augmenté à 9,3% à la fin de 2024.

Corina Cristea, 23.04.2025, 11:57
Le Ministère des Finances de Bucarest réitère l’engagement de la Roumanie de respecter d’ici la fin de l’année la cible de déficit de 7% du PIB et s’engage à poursuivre cette trajectoire dans les années à venir aussi, conformément au plan décidé par la Commission européenne. La précision intervient après que la Roumanie a affiché à la fin de l’année dernière, le ratio du déficit par rapport au PIB le plus grand de l’UE, à savoir 9,3%, selon le dernier rapport Eurostat. Selon les autorités roumaines, l’excès de déficit découle en partie, des sommes que les institutions publiques avaient à payer à la fin de 2024. Cette situation a fait que l’Etat dépense plus que prévu dans un premier temps.
La Roumanie n’est pas le seul pays à avoir dépassé la cible de déficit de 3%
Selon les données fournies par Eurostat, au quatrième trimestre 2024, le ratio du déficit des administrations publiques par rapport au PIB, a baissé de 3,5% à 3,2%. Après la Roumanie, c’est la Pologne qui affiche le déficit le plus élevé, de 6,6% du PIB. Pourtant, ce pays a alloué 4,7% de son PIB aux dépenses militaires, en devenant le pays qui investit le plus dans ses dépenses militaires au regard de son produit intérieur brut.
D’autres pays confrontés à des déficits élevés sont la France, 5,8% et la Slovaquie, 5,3%. Au pôle opposé, Eurostat place six Etats ayant affiché des excédents budgétaires, à savoir le Danemark, l’Irlande, Chypre, la Grèce, le Luxembourg et le Portugal.
La dette publique de la Roumanie, inférieure à la moyenne européenne
Pour ce qui est de la dette publique en rapport avec le PIB, la Roumanie se porte plutôt bien, avec une dette de 54,8% du PIB, soit un pourcentage inférieur à la moyenne européenne. Ce sont la Grèce et l’Italie qui se confrontent aux dettes publiques les plus importantes, de 153% et respectivement de 135%. Viennent ensuite la France, la Belgique et l’Espagne, toutes les trois avec une dette de plus de 100%.
Le FMI a donc revu à la baisse ses prévisions pour 2025 et 2026
Des prévisions financières ont été lancées mardi par le FMI aussi. Dans le contexte plein d’incertitudes, associé à la guerre commerciale lancée par Donald Trump, le FMI a révisé à la baisse les estimations de croissance économique en Roumanie. Ainsi, les prévisions sont passées de 3,3% en octobre à 1,6% actuellement et à 2,8% en 2026. Dans ses prévisions publiées mardi 22 avril, le Fonds monétaire international table sur une croissance mondiale de 2,8 % en 2025, puis de 3 % en 2026. En à peine trois mois, le FMI a donc revu à la baisse ses prévisions pour 2025 et 2026 de respectivement 0,5 et 0,3 point de pourcentage. L’inflation risque aussi d’avancer. La baisse la plus importante concerne les Etats-Unis à 1,8 % en 2025, contre 2,7 % attendus, précise le Fonds.