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Le besoin d’éducation à la santé

LInstitut national de la statistique a récemment publié des données alarmantes : sur près de 200 000 accouchements en 2019, plus de 700 concernaient des jeunes filles de moins de 15 ans, tandis que dans près de 18 000 cas il sagissait de mères entre 15 et 19 ans. Cela fait que sur lensemble de lUE, près dun quart (23%) des mères mineures sont originaires de Roumanie. Ces statistiques ne sont pas pour autant surprenantes. Elles ne font que confirmer une fois de plus lexistence dun phénomène auquel la société roumaine est confrontée depuis très longtemps. Lune des causes ayant mené à cette situation, cest le manque déducation sexuelle. Et ce malgré le fait que des cours facultatifs déducation sanitaire ont été dispensés pendant de nombreuses années, dès la première année du primaire.

Le besoin d’éducation à la santé
Le besoin d’éducation à la santé

, 30.03.2021, 19:56

LInstitut national de la statistique a récemment publié des données alarmantes : sur près de 200 000 accouchements en 2019, plus de 700 concernaient des jeunes filles de moins de 15 ans, tandis que dans près de 18 000 cas il sagissait de mères entre 15 et 19 ans. Cela fait que sur lensemble de lUE, près dun quart (23%) des mères mineures sont originaires de Roumanie. Ces statistiques ne sont pas pour autant surprenantes. Elles ne font que confirmer une fois de plus lexistence dun phénomène auquel la société roumaine est confrontée depuis très longtemps. Lune des causes ayant mené à cette situation, cest le manque déducation sexuelle. Et ce malgré le fait que des cours facultatifs déducation sanitaire ont été dispensés pendant de nombreuses années, dès la première année du primaire.


Ces cours sont donnés par des enseignants, voire même par des spécialistes de certaines associations non gouvernementales. Cela fait une trentaine dannées que l’Association « Tineri pentru tineri » (Des jeunes pour les jeunes) sinvestit dans la promotion de léducation sanitaire parmi les élèves roumains, a-t-on appris de sa présidente, Adina Manea : « Quand on parle des programmes mis en place par lassociation « Des jeunes pour les jeunes », il faut savoir que nous travaillons surtout avec des lycéens, justement pour combler cette lacune du système éducatif national. Depuis de nombreuses années, les statistiques nationales indiquent que les adolescents commencent leur vie sexuelle vers lâge de 15, 16 ou 17 ans. Il est donc important quils soient informés à ce sujet avant de commencer. Nous abordons aussi dautres thèmes, tels que la connaissance de soi, la communication, les valeurs, les décisions, les comportements responsables. Ensuite, nous passons à la contraception et évidemment, à la prévention de linfection au VIH. »



La loi relative à léducation sanitaire des jeunes est en vigueur depuis 2004. Néanmoins, le nombre des élèves à avoir suivi ce cours optionnel reste très faible. Par exemple, en 2019, seulement 140 000 élèves, soit 4,6 % du total, y étaient inscrits. Toujours en 2019, une initiative a été promue par le Parlement, visant à modifier la loi 272/2004 sur la protection et la promotion des droits de lenfance. Les modifications prévoient, pour lessentiel, de remplacer la notion d’« éducation sexuelle » par celle d« éducation à la santé » et dintroduire lobligation du consentement écrit des parents ou des représentants légaux des enfants pour la mise en œuvre de programmes déducation sanitaire dans les établissements scolaires. Les représentants de la société ne trouvent pas que ces deux changements soient de bon augure, précise notre interlocutrice, Adina Manea : « Lintroduction de lexpression « consentement parental obligatoire » dans une loi sur la protection de lenfance est une surrèglementation. Le ministère de lEducation a des méthodologies spécifiques indiquant comment doivent se dérouler les différentes activités relevant aussi bien du programme commun, qui comporte les disciplines scolaires obligatoires, que des cours facultatifs, comme cest le cas de l »éducation sanitaire ». Les contenus sont dispensés par des enseignants et non par des personnels extérieurs au système. Pourtant, les écoles peuvent avoir recours à des protocoles de collaboration avec des organisations non gouvernementales quelles vérifient au préalable ou bien quelles connaissent et auxquelles elles font confiance. Tout cela nécessite le consentement des parents, car personne en dehors de lécole ne peut y enseigner en labsence de laccord des parents. »



Adina Manea et dautres représentants de la société civile estiment que « le syntagme « éducation sanitaire » nest plus utilisé en Roumanie depuis très longtemps. A léchelle internationale, la terminologie appropriée cest « éducation pour la santé et promotion de la santé ». En outre, les cours et activités menés dans les écoles par lassociation « Des jeunes pour les jeunes », ne se limitent pas à la reproduction. Ils abordent également des thèmes tels que la prévention de la grossesse et des infections, des thèmes qui seraient utiles aux parents aussi, précise Adina Manea : « A en croire les statistiques, ces cours pourraient très bien profiter aux adultes aussi, cest-à-dire aux parents délèves, car ils n’ont pas assez de connaissances en la matière pour les transmettre à leurs enfants. Largument est apparu que ce type déducation se fait en famille. Très bien ! Faisons-la aussi en famille ! Mais que se passe-t-il si la famille ne sy connaît pas, ne peut pas le faire ou quelle nexiste pas ? »



Faudrait-il dire « éducation à la santé » au lieu d’« éducation sexuelle » ? Ecoutons Iulian Cristache, président de la Fédération des associations de parents délèves : « Il est vrai que ce syntagme suscite les réticences des parents. Même la Fédération des associations de parents d’élèves a opiné quil serait bon dutiliser le terme « éducation à la santé », qui comprendrait aussi un module déducation à la sexualité. Il faut absolument quil y ait cette éducation sexuelle, mais elle doit se faire en fonction de lâge des élèves. La nécessité dune telle éducation est dautant plus évidente que nous sommes malheureusement champions en Europe pour ce qui est du nombre de mères adolescentes. »



La Fédération des associations de parents délèves na pas été invitée aux consultations menées au Parlement en marge de linitiative portant modification de la loi, précise Iulian Cristache: « Nous ny avons pas été conviés. Cest moi qui ai pris linitiative de me rendre à la Commission parlementaire, en tant que représentant de la Fédération. Nous avons envoyé un document présentant notre point de vue, déjà connu grâce aux communiqués antérieurs. Bref, nous avons fait notre devoir. Il y a des réticences, cest vrai, car beaucoup de parents considèrent léducation sexuelle comme un sujet tabou, ce qui nest pas du tout normal. »



La Fédération des associations de parents délèves trouve quil faudrait encourager davantage la tenue de lactuel cours optionnel déducation à la santé. Iulian Cristache : « Malheureusement, si le parent nest pas averti et que le directeur continue de traiter les cours optionnels comme un simple moyen de compléter les heures de travail de certains enseignants, nous naboutirons à rien. La condition essentielle, y compris pour ce qui est de léducation sanitaire, cest de pouvoir choisir le module déducation sexuelle. Comme nous avons connaissance des contenus de ce module, nous pouvons affirmer quil est très bien adapté aux besoins actuels. Autrement dit, je ne pense pas quil y ait grand-chose à y ajouter. En ce qui concerne le nouveau projet, oui, nous avons besoin de professionnels pour enseigner ces choses. En plus du professeur de biologie, des infirmières ou des médecins spécialisés dans le planning familial pourraient venir tenir de tels cours. Nous avons besoin de professionnels pour que les informations soient transmises correctement. »


Linitiative portant modification de la loi 272/2004 a été renvoyée au Parlement, car elle na pas été promulguée par le président du pays. (Trad. Mariana Tudose)



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