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Makcim Fernandez Samodaiev

L’histoire de vie du violoniste Makcim Fernandez Samodaiev est tout à fait
fascinante. Il habite en Roumanie, il a la nationalité belge et il est d’origine
russo-cubaine. Il est né en Russie, à Stalingrad – actuellement Volgograd -
d’une mère ukrainienne et d’un père cubain. Il a passé son enfance à Cuba et
ses vacances en Russie. A 17 ans, il a déménagé avec sa famille à Odessa, et
ensuite il a vécu pendant quelques années au Mexique. Il a suivi les cours du
Conservatoire d’Anvers, en Belgique. Plus tard, Il a rencontré et fini par épouser
la pianiste roumaine Monica Florescu, et c’est comme ça qu’il s’est installé en
Roumanie. Après avoir vécu un an à Bucarest, il s’est installé à Sibiu, en
2015, où il est à ce jour soliste de l’Orchestre Philharmonique National.

Makcim Fernandez Samodaiev
Makcim Fernandez Samodaiev

, 18.01.2023, 12:01

L’histoire de vie du violoniste Makcim Fernandez Samodaiev est tout à fait
fascinante. Il habite en Roumanie, il a la nationalité belge et il est d’origine
russo-cubaine. Il est né en Russie, à Stalingrad – actuellement Volgograd -
d’une mère ukrainienne et d’un père cubain. Il a passé son enfance à Cuba et
ses vacances en Russie. A 17 ans, il a déménagé avec sa famille à Odessa, et
ensuite il a vécu pendant quelques années au Mexique. Il a suivi les cours du
Conservatoire d’Anvers, en Belgique. Plus tard, Il a rencontré et fini par épouser
la pianiste roumaine Monica Florescu, et c’est comme ça qu’il s’est installé en
Roumanie. Après avoir vécu un an à Bucarest, il s’est installé à Sibiu, en
2015, où il est à ce jour soliste de l’Orchestre Philharmonique National.


Comment Makcim Fernandez Samodaiev trouve-t-il la Roumaine en tant
qu’artiste, après une expérience de vie si riche et multiculturelle ?


« Je suis un
enfant de l’amitié entre les peuples, comme dirait une autre génération. Mes
parents se sont rencontrés dans ce qui était à l’époque l’Union Soviétique. Je
suis né en Russie, ma mère est ukrainienne, mais à l’époque on ne faisait pas
trop la différence, car il s’agissait d’une seule nation, d’une union et donc
d’un seul peuple. J’ai vécu dans plusieurs pays, parfois par la force des
choses, car je devais choisir des nouveaux lieux de résidence, influencé bien
évidemment par les phénomènes socio-politiques qui m’entouraient, comme la
chute de l’Union Soviétique ou les conflits à Cuba. D’une certaine manière, la
musique a toujours été mon guide. J’ai vécu à Cuba jusqu’à l’âge de 15 ans,
avec quelques interruptions marquées par mes vacances en Russie. Après, j’ai passé
7 ans environ au Mexique, 12 ans en Belgique et je vis actuellement en Roumanie
depuis 7 ans. Qu’est-ce qui m’a attiré en Roumanie ? Ce fut ma décision de m’y installer,
et non pas celle de ma femme, et la raison principale étaient nos enfants. Nous
avons vécu en Belgique en tant que musiciens indépendants, mais au moment où
les enfants ont commencé à grandir – à l’époque nous avions deux filles – nous
avons commencé à prendre très au sérieux le sujet de la stabilité familiale,
car en tant qu’artistes indépendants on voyageait tout le temps.


La première option fut le
Mexique, où nous sommes restés pendant deux ans. J’avais un poste à l’Université
de Xalapa, au sein de leur Orchestre Symphonique, la plus ancienne du pays.
Mais, malheureusement, l’insécurité était un vrai problème là-bas, et l’avenir
de nos enfants étaiet assez incertain dans une telle société. Etant donné que
ma femme est roumaine, j’ai senti que c’était impératif que nos filles aient un
repère culturel, et ce fut ça la principale raison pour laquelle nous nous
sommes installés en Roumanie. Bien sûr, il y a eu également d’autres raisons
pratiques. Par exemple, même si la Roumanie est un pays avec beaucoup de problèmes
et de défauts, ces mêmes problèmes peuvent devenir des opportunités, ça dépend
du point de vue de chacun. En habitant pendant plusieurs années en Belgique,
j’ai appris que ces sociétés solides, que l’on retrouve dans les pays développés
où tout est très bien organisé, deviennent assez rigides avec le temps. C’est peut-être
mon mélange russo-cubain qui fait que je suis toujours à la recherche des
endroits un peu plus artistiques et inédits ».


Aujourd’hui, Makcim Fernandez Samodaiev est soliste instrumentiste de
l’Orchestre Philharmonique National de Sibiu, mais il a aussi fondé avec sa femme, la pianiste Monica Florescu, un
projet artistique personnel : la Saison de Musique de Chambre
Florescu-Fernandez and Friends. C’est un projet indépendant et unique à Sibiu,
qui organise des concerts chaque mois, où les deux artistes invitent à la fois
des musiciens de Roumanie et des musiciens étrangers.


Tout en discutant du fait qu’il a déjà passé 7
ans en Roumanie, nous avons demandé Makcim
Fernandez Samodaiev s’il envisageait d’y rester et s’il en a déjà parlé à ses enfants
:


« Cela fait
7 ans que nous habitons à Sibiu, nous sommes arrivés en Roumanie en 2014 et
nous sommes restés un an à Bucarest. A l’époque, on avait l’habitude de jouer
avec différents orchestres philharmoniques du pays une fois par an. C’est comme
ça qu’en 2015 nous avons donné un concert à Sibiu. En passant par la Grand
Place, nous avons senti que c’était un bon endroit pour une famille et la beauté
intrinsèque de la ville nous a charmés. La ville de Sibiu est un endroit
exceptionnel en Roumanie et nous avons eu beaucoup de chance d’avoir été embauchés
– Monica et moi-même – en tant que solistes-instrumentistes au sein de
l’Orchestre Philharmonique de Sibiu. J’ai un besoin au fond de moi qui fait que
je dois apporter quelque chose à chaque endroit où je m’installe. C’est avec
cette idée que l’on a commencé la mise en place de ces concerts de musique de
chambre, par nos propres moyens. Monica et moi, nous avons la chance d’être
capables d’organiser et aussi de mettre en place un produit artistique. Petit à
petit, la salle s’est remplie. Nous avons eu une énorme chance avec les
habitants de Sibiu, car ils aiment beaucoup leur ville et ils nous ont très
bien accueillis. Ensuite, nous avons été soutenus par la mairie et par le Forum
Allemand, qui a contribué aussi avec des fonds, ce qui nous a permis d’inviter
des artistes de Roumanie et de l’étranger à venir donner des concerts de
musique de chambre, un domaine qui n’est pas très développé à l’heure actuelle
en Roumanie. Notre famille s’est très bien adaptée ici, tant dans la vie
professionnelle que dans la vie personnelle. Nos filles grandissent, elles sont
nées en Belgique et le garçon, Vladimir, il est le seul de la famille qui est né
à Sibiu. Les filles ont aussi un parcours intéressant : Rafaela, la cadette,
continuera ses cours professionnels de violon en Autriche. Carina, notre fille aînée,
est actuellement apprentie d’orgue à l’Eglise Evangélique. Je l’ai récemment
vue jouer durant la messe, et elle a aussi eu des vrais concerts d’orgue. On ne
sait pas encore si elle va rester à Sibiu ou si elle partira à l’étranger pour
ses études, car cette décision lui appartient. Vladimir est encore trop jeune,
il aura bientôt 7 ans, et c’est trop tôt pour savoir le chemin qu’il prendra. En
ce qui me concerne, je n’ai pas de sentiment d’appartenance pour un endroit
spécifique et je sens que je peux aller partout dans le monde avec une grande capacité
d’adaptation. Il ne me manque jamais rien, dans le sens où je trouve que chaque
endroit a sa propre magie. Je suis chez moi partout, car, si je m’installe
quelque part c’est par ce que j’ai pris la décision d’y rester. Maintenant
j’habite à Sibiu depuis 7 ans et je ne pense pas encore partir. Il nous reste
beaucoup de choses à faire, et nous avons toujours beaucoup à offrir à la
ville, ainsi que la ville à nous ! »


Autant d’amour pour Sibiu cette belle ville transylvaine, où notre invité
d’aujourd’hui a trouvé sa place, pour l’instant. (Trad. Rada Stănică)

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