Des auteurs roumains présents cette année au Salon du livre de Paris
Fin d’avril, l’Institut Culturel Roumain de Paris a invité des écrivains
roumains de renom au Salon du Livre de Paris, l’événement le plus important
dédié aux livres, organisé par la capitale française. Gabriela Adameşteanu,
Adriana Babeţi, Doina Lemny et Stejărel Olaru ont répondu à l’appel. Ils se
sont rendu au stand de la Roumanie ouvert cette année sous le slogan « La Roumanie
– un pays qui se raconte ». Le programme a inclus une vingtaine d’événements,
dédiés aux plus récents livres roumains traduits en français, y compris des
romans, des volumes de poésie, des ouvrages de non-fiction et des bandes dessinées.
Corina Sabău, 14.05.2023, 13:50
Fin d’avril, l’Institut Culturel Roumain de Paris a invité des écrivains
roumains de renom au Salon du Livre de Paris, l’événement le plus important
dédié aux livres, organisé par la capitale française. Gabriela Adameşteanu,
Adriana Babeţi, Doina Lemny et Stejărel Olaru ont répondu à l’appel. Ils se
sont rendu au stand de la Roumanie ouvert cette année sous le slogan « La Roumanie
– un pays qui se raconte ». Le programme a inclus une vingtaine d’événements,
dédiés aux plus récents livres roumains traduits en français, y compris des
romans, des volumes de poésie, des ouvrages de non-fiction et des bandes dessinées.
La prose a été la vedette d’un de ces événements. Le stand de la Roumanie a
lancé à cette occasion les traductions en français des romans « Zogru »,
par Doina Ruşti (Editions du Typhon, 2022), « Et demain les Russes seront
là », par Cristian Ciocan (Editions Tropismes, traduit par Florica
Courriol 2022) ainsi que « Ioşca », par Cristian Fulaş (Editions La
Peuplade, Canada, 2022). Les deux premiers romans ont été traduits par Florica
Courriol, tandis que pour la traduction du troisième, Florica Courriol a
collaboré avec Jean-Louis Courriol.
Nous avons discuté avec Florica Curiol des qualités des livres qu’elle
avait traduits récemment en français.
« La valeur entière des livres
m’a convaincue. Bien sûr, cela veut dire que tant le style, que l’histoire sont
importants. Il y a des romans écrits par des auteurs roumains qui ont été
traduits dans d’autres langues, mais qui, jusqu’ici, ne sont jamais arrivés en
France. Parmi eux, on compte « Zogru », le roman de l’écrivaine Doina Ruști. En
Roumanie, le livre a paru en 2006. Ensuite, il a été traduit dans d’autres
langues, étant apprécié partout. C’est précisément cette appréciation qui m’a
déterminée à le traduire, car je me suis imaginée qu’il aurait du succès dans
l’espace francophone aussi. Ensuite, « Ioșca », le roman de Cristian
Fulaș, m’a impressionnée dès sa première page. Lorsque je tombe sur un roman
très fort et que je suis persuadée de sa valeur, je lui cherche un éditeur
immédiatement après l’avoir lu. Comme il décrit des scènes qui se passent sur
les sommets enneigés des Carpates, j’ai pensé que les lecteurs canadiens seraient
plus sensibles à cette histoire-là. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi
pour lui un éditeur canadien et pas français, qui l’a publié tout de suite. Ma
relation avec Iulian Ciocan est plus ancienne. D’ailleurs, moi, j’aime beaucoup
les écrivains de République de Moldova. Qui plus est, j’ai déjà traduit deux
livres qui ont paru aux Editions Belleville, devenus ensuite les Editions Tropismes.
Le roman dystopique « Et demain les Russes seront là » en est un.
L’année dernière, lorsque l’Ukraine était envahie, Iulian Ciocan, qui est aussi
un journaliste, a accordé une longue interview à la publication « Le
Monde ». La responsable des Editions Tropismes a remarqué cette interview,
où Iulian avait mentionné aussi son roman. C’est comme ça que l’intérêt pour son
livre s’est né. »
de prose, Gabriela Adameşteanu, a
participé aussi au stand de la Roumanie à un dialogue avec Cristina Hermeziu,
sur l’édition française du roman « Fontana di Trevi » (Editions
Gallimard, traduit par Nicolas Cavailles. Le stand de la Roumanie a accueilli
aussi la présentation de la chercheuse Doina Lemny, en dialogue avec la
chercheuse Mica Gherghescu, sur ses publications les plus récentes :
« Brancusi, la chose vraie » et « Brancusi et ses muses »
(Editions Gourcouff-Gradenigo, 2023) (trad. Andra Juganaru)