La petite Corée de la Mer Noire
Savez-vous quel est le point commun entre la Roumanie, la France et la Corée du Sud ? Il y a au moins une chose qui les relie, tous les trois, cette année : un projet unique appelé « La petite Corée de la Mer Noire ». Fin août, la Corée du Sud débarquait au bord de la mer Noire, à Constanta, principale ville port de Roumanie, et à Bucarest, la capitale roumaine. Des spécialistes coréens et français de différents domaines artistiques ont invité les Roumains à découvrir de près la Corée du Sud, sous toutes ses facettes : cinéma, littérature, calligraphie, arts visuels, gastronomie et musique. Découverte.
Valentina Beleavski, 04.09.2025, 13:58
Aujourd’hui nous parlons culture, arts, diversité et multiculturalisme. Savez-vous quel est le point commun entre la Roumanie, la France et la Corée du Sud ? Eh bien, si à première vue ces trois pays sont très différents, il y a au moins une chose qui les relie, tous les trois, cette année : un projet unique appelé « La petite Corée de la Mer Noire ». Fin août, la Corée du Sud débarquait au bord de la mer Noire, à Constanta, principale ville port de Roumanie, et à Bucarest, la capitale roumaine. Des spécialistes coréens et français de différents domaines artistiques ont invité les Roumains à découvrir de près la Corée du Sud, sous toutes ses facettes : cinéma, littérature, calligraphie, arts visuels, gastronomie et musique.
Un engouement croissant pour la culture sud-coréenne
En fait, ce n’est pas un hasard. Depuis plus de 20 ans, la Roumanie connaît un engouement croissant pour la culture sud-coréenne. Ce phénomène, appelé « Hallyu » ou vague coréenne, a conquis la jeunesse roumaine à travers la K-pop, les K-dramas, le cinéma et les webtoons. Au-delà de la mode et de la musique, cette vague a suscité un intérêt profond pour la langue, la philosophie, la littérature et les arts coréens. Les jeunes roumains se tournent de plus en plus vers des formes d’expression et de réflexion issues de la culture coréenne, révélant un besoin de renouveau symbolique, de connexion spirituelle et de dialogue interculturel.
Pour en savoir davantage, nous avons invité dans les studios de RRI Tatiana Mironov, une Roumaine établie en France, chanteuse d’opéra et initiatrice du Projet « La petite Corée de la Mer Noire ». Elle est accompagnée par M Kang Chang-Il, réalisateur et historien du cinéma sud-coréen établi lui aussi en France. Egalement au micro de RRI aujourd’hui, Pierre Bisiou, traducteur de littérature sud-coréenne, et Aurélia Bizouard, artiste visuelle franco-canadienne. Aux côtés de nombreux autres spécialistes, ils se sont rendus en Roumanie, à Bucarest et surtout à Constanta, pour faire découvrir, la Corée aux Roumains, chacun à sa manière, dans le cadre d’une Académie éducationnelle tenue du 17 au 24 août. Au programme : ateliers de création, conférences, lancements de livres, cours de langue, expositions, projections de film etc.
Ce programme vise à réintroduire les valeurs universelles de la création, de la durabilité et de l’altérité, en s’appuyant sur des traditions asiatiques ancestrales et contemporaines. Il se veut aussi un modèle innovant de collaboration interculturelle.
Pour la première partie de notre RRI Spécial sur « La Petite Corée De La Mer Noire » nous accueillons au micro Mme Tatiana Mironov, une Roumanie expatriée en France, qui est à l’origine de cette initiative. Elle nous la présentera plus en détail. Dans le studio de RRI également : M Kang Chang-Il, connu comme un véritable ambassadeur du cinéma sud-coréen en France.
« La petite Corée au bord de la Mer Noire » est un projet pour la francophonie en Roumanie, pays avec plus de 40 % de la population roumaine francophone. Il renforce donc l’usage du français comme langue d’échange culturel et artistique. D’autre part, c’est une ouverture vers la culture asiatique, tout en s’appuyant sur les dynamiques déjà présentes en Dobrogea, enrichissant les échanges entre la Roumanie et l’Asie, en particulier la Corée du Sud.
Eh bien, juste avant de se rendre à Constanta, deux autres participants au projet nous ont rendu visite dans les studios de RRI : Aurélia Bizouard, artiste visuelle franco-canadienne, invitée à animer un atelier créatif à Constanta et Pierre Bisiou, traducteur de littérature sud-coréenne en français, venu à Bucarest pour promouvoir la traduction en roumain du plus récent livre d’écrivain sud-coréen Kim Un-Su, « Les Planificateurs », dont le lancement a eu lieu à Bucarest, en présente de l’auteur lui-même. Parlons donc littérature, traduction et arts visuels.