21.07.2025 (mise à jour)
La Cour Constitutionnelle de Roumanie analysera mardi la motion de censure déposée par l’opposition nationaliste au sujet du premier paquet de mesures fiscales et budgétaires pour lequel le Gouvernement a engagé sa responsabilité / La Roumanie continue d'avoir le déficit budgétaire le plus élevé de l'Union européenne, bien que l'indicateur soit tombé à 7,5 % du PIB au cours des trois premiers mois de l'année, contre 9,6 au cours du dernier trimestre de l’année 2024 / Les représentants des conseils départementaux et des mairies de Roumanie ont discuté avec le Premier ministre Ilie Bolojan et le ministre du Développement Cseke Attila de la réforme prévue de l'administration, qui fait partie du deuxième paquet de mesures visant à réduire le déficit budgétaire.

Newsroom, 21.07.2025, 18:40
[mise à jour 19:30]
Défense – Le ministère roumain de la Défense achètera à la société israélienne Rafael des systèmes antiaériens à courte et très courte portée conçus pour se protéger contre les menaces aériennes, notamment les drones et les missiles de croisière. L’accord-cadre a été signé ce lundi, et la valeur de l’achat s’élève à plus de 2 milliards d’euros hors TVA. Selon le ministère, l’accord-cadre prévoit la signature de trois contrats complémentaires, qui permettront d’acquérir les systèmes de missiles, les munitions correspondantes, ainsi qu’un système de formation et d’entraînement et un système de simulation pour la vérification et l’évaluation des opérateurs des systèmes à très courte portée. L’accord-cadre aura une durée de 7 ans et les deux premiers systèmes à très courte portée seront livrés dans les 3 ans suivant la signature du premier contrat.
[mise à jour 19:00]
Austérité – Le système de santé roumain a besoin d’une rectification budgétaire supplémentaire d’au moins 10 milliards de lei (environ 2 milliards d’euros), a déclaré le Premier ministre Ilie Bolojan. Il a ajouté que ce montant représente, dans les conditions actuelles, « une forte pression » sur le budget de l’État. Le chef du gouvernement et le ministre de la Santé, Alexandru Rogobete, ont présenté ce lundi le paquet de réformes sur la santé. Ilie Bolojan a souligné que le système de santé a accumulé de « gros problèmes » ces dernières années et que l’une des questions qui affectent son bon fonctionnement est la croissance accélérée des dépenses à un niveau insoutenable. Le gouvernement propose donc l’introduction d’indicateurs d’évaluation et de performance pour les chefs de service et les directeurs d’hôpitaux, l’obligation pour tous les hôpitaux publics et privés de déclarer les coûts réels des services qu’ils fournissent, et si des cas de fraude et de services fictifs sont identifiés, la Maison de la Santé et le ministère de la Santé appliqueront des sanctions, l’élaboration d’une nouvelle méthodologie pour l’évaluation et la tarification des médicaments, et l’encouragement de l’assurance maladie privée. Le budget de la santé pour 2025 s’élève à 77 milliards de lei (environ 15 milliards d’euros), mais Ilie Bolojan affirme que ces dépenses ne se reflètent pas dans la qualité des services de santé offerts aux citoyens, ni dans la perception et la satisfaction des patients.
[mise à jour 18:30]
Cour Constitutionnelle – La Cour Constitutionnelle de Roumanie analysera mardi la motion de censure déposée par l’opposition nationaliste au sujet du premier paquet de mesures fiscales et budgétaires pour lequel le Gouvernement a engagé sa responsabilité. Après le rejet au Parlement de la motion de censure déposée par l’Alliance pour l’Union des Roumains, SOS Roumanie et le Parti des Jeunes (POT) les représentants des trois partis ont contesté la loi auprès de la Cour Constitutionnelle. Ils dénoncent le fait que l’Exécutif a utilisé de manière abusive la procédure de promotion rapide des mesures qui pourraient toucher gravement les Roumains aux revenus les plus bas. Le premier paquet fiscal prévoit entre autres la majoration des taux de la TVA, la hausse des accises, la coupe ou la réduction des bonus et le plafonnement des pensions et des salaires du système public.
Eurostat – La Roumanie continue d’avoir le déficit budgétaire le plus élevé de l’Union européenne, bien que l’indicateur soit tombé à 7,5 % du PIB au cours des trois premiers mois de l’année, contre 9,6 au cours du dernier trimestre de l’année 2024. La tendance à la baisse du déficit de la Roumanie est plus importante que celle de l’UE, qui a diminué de 0,4 %. Le déficit budgétaire le plus élevé après la Roumanie reste celui de la France, avec 5,6 %, suivi de la Belgique avec 5,5 %, tandis que Chypre, qui a bénéficié d’un excédent budgétaire de 5,6 %, se situe à l’autre extrémité du spectre suivie de près par la Grèce avec un excédent de 4,2 %. En termes de dette publique par rapport au produit intérieur brut, la tendance de l’UE est à la hausse, passant de 81 % au dernier trimestre 2024 à 81,8 % au premier trimestre 2025. La Roumanie a également enregistré une hausse de 1 %, passant de 54,8 % à 55,8 %.
Grève – Les représentants des conseils départementaux et des mairies de Roumanie ont discuté avec le Premier ministre Ilie Bolojan et le ministre du Développement Cseke Attila de la réforme prévue de l’administration, qui fait partie du deuxième paquet de mesures visant à réduire le déficit budgétaire. Ils ont ensuite rencontré le président de la Chambre des députés, Sorin Grindeanu, pour lui faire part de leurs doléances concernant les réformes. Les employés de mairie ont annoncé qu’ils protesteraient mercredi par une grève d’avertissement, mécontents de ne pas avoir été consultés sur les mesures qui les concernent. Ils ont déclaré qu’un arrêt de travail complet à la fin du mois n’était pas exclu. Pour sa part, l’eurodéputé libéral Florin Roman a averti que la suspension des paiements pour certains projets dans le cadre du programme « Anghel Saligny » visant à moderniser les communautés locales en investissant dans les infrastructures entraînera le blocage de milliers de travaux ouverts, en particulier dans les zones rurales. Le Premier ministre a annoncé la semaine dernière que seuls les projets à un stade avancé continueront à recevoir un financement dans la période à venir, tandis que les autres seront reportés et réévalués en 2026. Le chef du gouvernement a indiqué que les projets bénéficiant d’un financement européen seront prioritaires, en particulier ceux du Plan national de relance et de résilience.