29.07.2025 (mise à jour)
Le Premier ministre roumain, le libéral Ilie Bolojan, a présenté ce mardi une réforme des régimes spéciaux de retraite dont bénéficient les juges et les procureurs et qui ne repose pas sur le principe de la contribution / La Roumanie doit redéfinir ses priorités d'investissement afin de respecter les limites budgétaires prévues pour 2025-2026, période durant laquelle la pression sur le budget de l'État sera importante
Newsroom, 29.07.2025, 19:19
Mesures – Le Premier ministre roumain, le libéral Ilie Bolojan, a présenté ce mardi une réforme des régimes spéciaux de retraite dont bénéficient les juges et les procureurs et qui ne repose pas sur le principe de la contribution. Le projet prévoit de repousser à 65 ans l’âge de départ à la retraite des magistrats. Par ailleurs, l’ancienneté à partir de laquelle un magistrat peut prendre sa retraite passera de 25 à 35 ans. D’autre part, le montant de la pension ne pourra pas dépasser 70 % du dernier salaire net, contre 80 % actuellement. Ilie Bolojan a également déclaré que les décisions de la Cour constitutionnelle concernant les régimes spéciaux de retraite avaient été examinées afin que les nouveaux critères soient conformes à ces décisions. Les nouvelles modifications figureront dans le troisième paquet de mesures fiscales, qui sera adopté en août. La réforme dans ce domaine est également conditionnée par le PNRR, car une fois finalisée, la Roumanie pourra récupérer des centaines de millions d’euros pour l’instant bloqués par la Commission européenne. Selon les dirigeants, ce ne sont pas seulement les pensions des magistrats qui doivent être corrigées, mais aussi les autres pensions spéciales, y compris celles des militaires. Suite à l’annonce du Premier ministre, le Conseil supérieur de la magistrature a déclaré que les intentions du gouvernement concernant la modification de l’âge de la retraite et du montant des pensions des magistrats violaient « de manière flagrante » les principes consacrés par la Constitution et les normes internationales. Le Conseil supérieur de la magistrature affirme également qu’elles constituent « une manifestation abusive et discrétionnaire des prérogatives du pouvoir exécutif ».
Budget – La Roumanie doit redéfinir ses priorités d’investissement afin de respecter les limites budgétaires prévues pour 2025-2026, période durant laquelle la pression sur le budget de l’État sera importante. Tel est le message envoyé par la Commission européenne et communiqué par le ministre des Finances à l’issue de ses discussions lundi avec des représentants de l’exécutif à Bruxelles. Dans une publication sur les réseaux sociaux, Alexandru Nazare a annoncé qu’il plaidait en faveur de l’inclusion dans le volet « prêt non remboursable » de certains projets essentiels pour la Roumanie, notamment ceux relatifs à la réhabilitation des bâtiments et à l’efficacité énergétique, ainsi que de deux importants tronçons de l’autoroute moldave A7 qui contribueront au développement significatif de la région orientale du pays. « Il est fondamental, durant cette période, de prendre des mesures concrètes pour restaurer la crédibilité de la Roumanie auprès des partenaires internationaux », a souligné Alexandru Nazare.