11.09.2025 (mise à jour)
Les eurodéputés ont vivement condamné aujourd’hui l’incursion de drones russes en Pologne et ont salué la réactivité de l’OTAN, tout en appelant à des sanctions plus sévères contre Moscou et à des mesures rapides pour renforcer le flanc est de l’Alliance / Le gouvernement de Bucarest prévoit d’abonder, à partir de son Fonds de réserve, le budget du ministère de la Santé afin de financer les traitements à l’étranger des patients atteints de pathologies graves ou très graves / Le Parti social-démocrate (PSD), membre de la coalition gouvernementale en Roumanie, a présenté un ambitieux programme de relance destiné à stimuler les investissements et à favoriser la création d’emplois
Newsroom, 11.09.2025, 18:57
Drones – Les eurodéputés ont vivement condamné aujourd’hui l’incursion de drones russes en Pologne et ont salué la réactivité de l’OTAN, tout en appelant à des sanctions plus sévères contre Moscou et à des mesures rapides pour renforcer le flanc est de l’Alliance. En Roumanie, le président Nicuşor Dan a tenu à rassurer la population après l’épisode survenu dans la nuit de mardi à mercredi. Dans une interview télévisée, il a affirmé que l’OTAN disposait de protocoles précis pour ce type de situation et que Bucarest était prête à les appliquer grâce aux équipements dont elle dispose. Le chef de l’État a ajouté que, si la Roumanie devait faire face à un scénario similaire, elle réagirait, avec le soutien de ses alliés, de la même manière que la Pologne. Il a également précisé qu’au cours des discussions menées avec ses partenaires de l’OTAN, Bucarest avait réaffirmé sa solidarité pleine et entière envers Varsovie.
Gouvernement – Le gouvernement de Bucarest prévoit d’abonder, à partir de son Fonds de réserve, le budget du ministère de la Santé afin de financer les traitements à l’étranger des patients atteints de pathologies graves ou très graves. Une enveloppe de 20 millions de lei, soit environ 4 millions d’euros, sera allouée pour couvrir ces dépenses vitales, a précisé l’exécutif. Par ailleurs, l’ordre du jour de la réunion gouvernementale de ce jour inclut un projet de loi autorisant l’acquisition d’un avion de dernière génération. Cet appareil doit renforcer l’efficacité de la surveillance des frontières extérieures et optimiser les missions de la police des frontières, tant pour lutter contre l’immigration clandestine que pour prévenir ce phénomène et combattre la contrebande.
Economie – Le Parti social-démocrate (PSD), membre de la coalition gouvernementale en Roumanie, a présenté un ambitieux programme de relance destiné à stimuler les investissements et à favoriser la création d’emplois. Son président par intérim, Sorin Grindeanu, a assuré que ces mesures n’auraient pas d’impact direct sur le budget de l’État, puisqu’elles s’appuieraient sur des fonds européens, des incitations fiscales et divers mécanismes de garantie. Parmi les propositions phares figurent un dispositif de garanties publiques pour les petites et moyennes entreprises, l’octroi d’une prime de stabilité — 1 000 lei (200 euros) par mois la première année, puis 1 250 lei la deuxième (250 euros environ) — destinée aux jeunes salariés sous contrat à durée indéterminée, ainsi qu’un crédit d’impôt pouvant atteindre 50 % pour les investissements dans les centres de données et l’intelligence artificielle. Selon Sorin Grindeanu, ce plan permettrait d’intégrer au moins 25 000 jeunes sur le marché du travail, de soutenir environ 1 000 projets de recherche, de développement et d’innovation, et de lancer au moins 200 nouveaux produits et services. Le volume global des crédits accordés aux PME pourrait atteindre 15 milliards de lei. Le leader du PSD a précisé que ces mesures seraient prochainement soumises aux partenaires de la coalition afin d’être traduites en projets de loi.
Automobile – Le gouvernement roumain relance le programme de prime à la casse surnommé « le tacot », destiné à moderniser le parc automobile national. Son budget, toutefois, a été ramené à moins de 40 millions d’euros, bien en deçà des enveloppes précédentes. L’État continuera de subventionner l’achat de véhicules hybrides et à moteur thermique, mais réduit fortement le soutien accordé aux acquéreurs de voitures 100 % électriques. La prime atteindra un peu plus de 3 500 euros pour l’achat d’un modèle entièrement électrique ou à pile à hydrogène, environ 3 000 euros pour un hybride rechargeable ou une moto électrique, 2 400 euros pour une voiture hybride classique et près de 2 000 euros pour un véhicule thermique. Suspendu temporairement en juin – une décision critiquée par les associations de l’industrie automobile, qui redoutaient un impact négatif sur le marché – le programme revient avec des ambitions ajustées. Depuis son lancement en 2005, il a permis de retirer de la circulation plus d’un million de voitures anciennes et de soutenir l’acquisition de plus de 700 000 véhicules neufs, selon le ministère de l’Environnement.
11/09 – Les États-Unis marquent ce jeudi le 24ᵉ anniversaire des attentats terroristes du 11 septembre 2001, qui ont coûté la vie à près de 3 000 personnes et bouleversé durablement l’histoire contemporaine. Pour le Premier ministre roumain, Ilie Bolojan, cette date demeure à la fois une blessure profonde et un rappel constant : « La liberté, la démocratie et le respect des droits de l’homme ne sont jamais acquis ; ces valeurs doivent être défendues par des actes et des engagements, et pas seulement par des déclarations. » Le chef du gouvernement a souligné que la Roumanie restait fermement attachée à son partenariat stratégique avec les États-Unis et à la coopération internationale en faveur de la paix et de la sécurité. Il a insisté sur le rôle particulier que joue Bucarest dans la région de la mer Noire, où la stabilité constitue un enjeu essentiel pour l’ensemble de la communauté euro-atlantique. Les attaques du 11 septembre, les plus meurtrières de l’histoire américaine, avaient frappé le cœur de New York lorsque deux avions détournés par Al-Qaïda avaient percuté les tours jumelles du World Trade Center. À Washington, un autre appareil avait frappé le Pentagone, tandis qu’un quatrième s’était écrasé dans un champ en Pennsylvanie, après l’intervention héroïque de passagers qui avaient tenté d’empêcher les terroristes d’atteindre leur cible.
Sondage – Le soutien électoral cumulé pour les quatre partis pro-européens qui forment la coalition au pouvoir en Roumanie – PSD, PNL, USR et UDMR – est de près de 50 %, soit seulement 3 % de plus que celui des formations souverainistes de l’opposition – AUR, POT et SOS Roumanie, selon un baromètre réalisé par INSCOP. Ainsi, si des élections législatives avaient lieu la semaine prochaine, l’Alliance pour l’union des Roumains serait votée par un peu plus de 40 % des électeurs. Elle est suivie par le Parti social-démocrate avec 17,9 %, le Parti national libéral avec 15 %, l’Union Sauvez la Roumanie avec 12 % et l’Union démocratique hongroise de Roumanie avec 4 %. Les deux autres formations d’opposition, le Parti des jeunes et SOS Roumanie, ne dépasseraient toutefois pas le seuil de 5 % nécessaire pour entrer au Parlement. Le baromètre a été réalisé entre le 1er et le 9 septembre sur un échantillon de 1 103 personnes, représentatif au niveau national, et présente une marge d’erreur maximale admissible de ±2,95 %.