19.09.2025 (mise à jour 1)
Le premier ministre roumain Ilie Bolojan a rencontré aujourd’hui les représentants des chaines de grande distribution au sujet de l’élimination du plafonnement de la marge commerciale qui doit expirer le 1er octobre./Les Roumanie introduira le 12 octobre un nouveau système européen de contrôle aux frontières, appelé Entry-Exit System.
Alex Diaconescu, 19.09.2025, 15:38
Marges commerciales – Le premier ministre roumain Ilie Bolojan a rencontré aujourd’hui les représentants des chaines de grande distribution au sujet de l’élimination du plafonnement de la marge commerciale qui doit expirer le 1er octobre. La réunion se déroule dans un contexte de désaccords au sein de la coalition : le Parti social-démocrate et l’Union démocrate magyare de Roumanie insistent sur le maintien de cette mesure, tandis que l’Union Sauvez la Roumanie, la majeure partie du Parti national libéral et le Premier ministre sont favorables à l’abandon de ce plafonnement. Le ministre de l’Agriculture, le social-démocrate Florin Barbu, a déclaré que l’abandon du plafonnement des marges commerciales des denrées alimentaires de base provoquerait une hausse de l’inflation et a précisé que les sénateurs sociaux-démocrates pourraient déposer un amendement visant à prolonger cette mesure. Il sera élaboré uniquement si l’intention de supprimer le plafonnement n’est pas abandonnée, a expliqué le ministre Florin Barbu. Un autre sujet débattu avec les représentants de la grande distribution a visé la promotion des produits roumains. Les responsables des chaines commerciales soutiennent cette démarché si elle se déroule dans des conditions de compétitivité, tout en soulignant le besoin d’augmenter la production alimentaire autochtone.
Frontières – Les Roumanie introduira le 12 octobre un nouveau système européen de contrôle aux frontières, appelé Entry-Exit System. Il ne s’applique pas aux ressortissants roumains, ni à ceux de l’Union européenne, mais il vise exclusivement les citoyens extracommunautaires. Parmi eux figurent aussi ceux de la République de Moldova s’ils entrent sur le territoire de la Roumanie pour un séjour de courte durée. Le système Entry-Exit enregistrera automatiquement le moment et le lieu de l’entrée et de la sortie de l’espace Schengen, stockera les données d’identification, l’image faciale et quatre empreintes digitales, tout en calculant la durée du séjour dans l’espace Schengen. Les données biométriques seront collectées afin de créer un dossier électronique individuel. Durant les voyages ultérieurs, la vérification se déroulera beaucoup plus rapidement, en fonction des données déjà enregistrées, ce qui réduira de manière significative la durée des contrôles aux frontières. L’implémentation se réalisera progressivement et sera étendue à l’intégralité de la frontière extérieure de la Roumanie.
Moldavie – L’ambassadeur de la République de Moldova à Bucarest, Victor Chirila met en garde sur le fait que la Russie a déjà investi plusieurs centaine de millions d’euros à la veille des élections législatives moldaves du 28 septembre. Dans une interview télévisée, Victor Chirilă a expliqué que désormais, la Russie visait aussi la diaspora moldave, tout en dénigrant l’image de l’UE. « C’est la catégorie la plus pro-européenne de notre société et aux précédentes élections c’est à cette catégorie que l’on doit le vote en faveur du maintien de la République de Moldova sur la voie européenne. Et je crois que cette fois-ci les choses vont se passer de la même manière. » a encore dit M Chirila. Pour ce qui est de l’opération hybride de la Russie et des fonds alloués à cette campagne électorale, l’ambassadeur Victor Chirilă a dit qu’elle était dix fois plus ample qu’auparavant – « si l’automne dernier, au référendum et aux élections présidentielles, la Russie a fait venir en République de Moldova, par des voies illégales plus de 40 millions d’euros, désormais il s’agit de 300 millions d’euros pour acheter des voix, déstabiliser la situation politique, pour générer de la violence, pour promouvoir la manipulation, la propagande, la désinformation, pour organiser différentes protestations », a encore précisé Victor Chirilă.
ONU – La cheffe de la diplomatie roumaine, Oana Ţoiu, fait du 18 au 29 septembre une visite aux Etats-Unis, afin de représenter la Roumanie à la 80e Assemblée générale de l’ONU et de participer à une série de sommets. Dans le cadre de la visite, Oana Ţoiu dirigera la délégation de la Roumanie à l’Assemblée générale et prononcera l’intervention nationale devant le plénum de l’ONU le 29 septembre. Dans son allocution la responsable roumaine doit présenter les objectifs et les priorités de la Roumanie dans la session. Durant sa visite officielle aux Etats Unis, Oana Ţoiu rencontrera des membres du Congrès américain mais aussi des professionnels roumains d’agences, compagnies et universités de la région de Washington. Elle participera également à une table ronde organisée par l’Université de Georgetown pour une rencontre avec des étudiants et des enseignants roumains.
SAFE – Le Premier ministre roumain, Ilie Bolojan, fait une brève visite à Bruxelles lundi. Il y rencontrera le commissaire à l’Économie et à la Productivité, Valdis Dombrovskis, participera à un déjeuner de travail avec le commissaire européen à la Défense et à l’Espace, Andrius Kubilius, et participera à une réunion de travail avec Roxana Mînzatu, vice-présidente exécutive de la Commission européenne, chargée des droits sociaux et des compétences, de l’emploi de qualité et de la formation. Auparavant, le Premier ministre évoquera avec des responsables européens la question des crédits engagés par la Roumanie et du déficit budgétaire. La Roumanie fait partie des 19 États membres de l’UE qui ont transmis à la Commission la liste des projets militaires déroulées par le biais de l’instrument SAFE (Action de sécurité pour l’Europe). Selon les allocations provisoires, la Roumanie bénéficiera de plus de 16 milliards d’euros, la deuxième allocation la plus importante pour les achats militaires et le renforcement des capacités de défense dans l’UE.