Des fonds européens pour la Roumanie
La Roumanie a reçu une nouvelle tranche d’1,3 milliards d’euros de sa subvention payée par la Commission européenne au titre du Plan national de relance et de résilience.
Mihai Pelin, 11.06.2025, 11:44
La Roumanie s’est vu verser 1,3 milliards d’euros sur les 2 milliards attendus dans le cadre du paiement d’une troisième tranche de subvention allouée au titre du Plan national de relance et de résilience. Bruxelles a toutefois décidé de bloquer le versement de plusieurs centaines de millions d’euros jusqu’à ce que la Roumanie accomplisse le reste de cibles prévues par le Plan. D’ailleurs, celui-ci souffrira des modifications afin que la quatrième tranche soit plus consistante et que le pays arrive à rattraper les pertes. La Roumanie n’est pas le seul pays à envisager de telles modifications. Plusieurs pays communautaires ont déjà adressé des demandes en ce sens à la Commission européenne et au Conseil. Selon Bruxelles, la Roumanie n’est pas arrivée à atteindre tous les jalons inclus dans la demande de paiement de la troisième tranche.
37 réformes et 17 investissements
Sur les 37 réformes et 17 investissements prévus, six sont toujours restants et cela depuis l’année dernière. L’une des cibles ratées est la réduction des dépenses publiques pour le paiement des régimes spéciaux de retraite . Une autre vise la réforme de certaines institutions et entreprises publiques. La Roumanie a six mois à sa disposition, jusqu’au 28 novembre, pour mettre en place toutes les mesures nécessaires censées lui permettre l’accès à l’intégralité de la somme prévue dans le cadre de cette troisième demande de paiement, affirme le ministère roumain des Investissements et des Projets européens.
869 millions d’euros bloqués par Bruxelles
Et lui de préciser que les 869 millions d’euros bloqués par Bruxelles ne sont pas perdus, ils seront versés à la Roumanie aussitôt qu’elle répondra à toutes les exigences stipulées par le plan européen. Le ministre des Investissements et des Projets européens, Marcel Bolos, explique que les autorités roumaines tentent une renégociation du PNRR, afin de remplacer les investissements dont le rythme s’avère trop lent par d’autres, financés par le budget public ou au titre de programmes nationaux. Pour se voir verser le reste des tranches de paiement dans le cadre du PNRR, la Roumanie doit mettre en place d’autres réformes, explique Marcel Bolos:
”Il s’agit d’une réforme fiscale, d’une taxe sur les activités polluantes sur les moyens de transport en commun, de la loi relative à l’énergie, des lois de la justice, du code de l’urbanisme et de la plate-forme électronique censée permettre la mise en application des nouvelles réglementations, du Code forestier et de la décision de réorganisation de la société Romvilva et des stratégies nationale pour l’hydrogène et pour la biodiversité”.
La Roumanie a touché déjà 10,74 milliards d’euros de subvention au titre du PNRR.
La semaine dernière, la Commission annonçait que la Roumanie, tout comme deux autres pays européens, avait enregistré les plus gros retards dans la mise en place de ses réformes, 80 % d’entre elles n’ont pas été réalisées. Bruxelles recommandait une simplificaqtion du PNRR afin que le pays puisse se concentrer sur des projets qui soient finalisés avant la date butoir. A l’heure où l’on parle, la Roumanie a touché déjà 10,74 milliards d’euros de subvention au titre du PNRR. L’enveloppe totale se monte à 28,5 milliards d’euros, dont 13,6 milliards de subventions et 14,9 milliards de prêts. La mise en place des cibles et des jalons revient à 20 coordinateurs de réformes et d’investissements, des ministères et des autorités publiques centrales.