Un acte de sabotage déjoué par la Roumanie
Une nouvelle tentative de sabotage russe en Roumanie.
Bogdan Matei, 22.10.2025, 11:52
Membre de l’OTAN et de l’UE, la Roumanie a été dès le début de l’invasion russe, solidaire avec son voisin ukrainien, malgré le risque de faire l’objet d’actes malveillants instrumentés par Moscou. Le Service roumain de Renseignements, SRI, en coopération avec des partenaires nationaux et internationaux, a déjoué une nouvelle tentative de sabotage commandée par la Fédération de Russie en Roumanie et qui visait une compagnie basée à Bucarest.
Nouvelle opération de sabotage orchestrée par Moscou en Roumanie
Avec le concours de la Direction de l’enquête sur le crime organisé et le terrorisme, des ministères de l’Intérieur et de la Défense, et « des services partenaires étrangers », le SRI a réussi à prévenir une nouvelle opération de sabotage orchestrée par Moscou en Roumanie et qui impliquait deux citoyens ukrainiens, travaillant pour les services secrets russes. Les deux ont essayé de provoquer un incendie au siège de Bucarest de la compagnie Nova Post, le plus grand opérateur ukrainien privé de services de livraison express.
Deux Ukrainiens, racolés par Moscou
Les 14 et 15 octobre, le Service roumain de Renseignement a identifié et surveillé les deux ukrainiens entrés en Roumanie depuis la Pologne et qui ont déposé au siège de Nova Post, deux colis piégés dans lesquels se trouvaient des engins explosifs improvisés, censés être détonnés à distance et qui étaient dissimulés dans des casques audio, des pièces automobiles et des segments de systèmes GPS. Si un incendie se déclarait au siège du centre-ville de Nova Post Bucarest, les flammes auraient pu facilement se propager aux immeubles voisins, mettant en danger la vie d’un grand nombre de personnes et endommageant les immeubles tout autour.
Un vaste réseau de suspects contrôlé par les services secrets russes
La mobilisation de ses propres équipes et de ses ressources spécialisées a permis à SRI d’identifier rapidement les colis piégés, de désamorcer les engins et d’empêcher leur détonation volontaire ou accidentelle. Actuellement, les autorités judiciaires, en collaboration avec les forces de l’ordre et les structures responsables de la sécurité nationale, mènent une enquête sur les actions des deux citoyens ukrainiens âgés de 21 et respectivement 24 ans, selon la DIICOT. Les informations obtenues confirment leur affiliation à un vaste réseau de suspects contrôlé par les services secrets russes et qui cible plusieurs pays d’Europe de l’Est, tels que la Roumanie, la Pologne ou la République de Moldavie, affirme le porte-parole du SRI, Ovidiu Marincea. Les médias de Bucarest ne sont pas surpris par cette nouvelle tentative de Moscou de frapper un pays considéré comme hostile. Il y a aussi des journalistes qui constatent le fait que la Russie racole des agents parmi ses ennemis ukrainiens, que des décideurs occidentaux disent appuyer jusqu’au jour où la victoire se déclare, un jour que personne ne sait prédire.