Quelle est la composition du gouvernement roumain ?
Le nouvel exécutif de Bucarest compte 5 vice-premiers ministres et 16 ministres. Seulement deux ministres sont des femmes.

Roxana Vasile, 24.06.2025, 13:39
Depuis ce lundi 23 juin, la Roumanie dispose d’un gouvernement aux pleins pouvoirs. Le libéral Ilie Bolojan devrait être Premier ministre d’ici à avril 2027, après quoi la direction de l’exécutif passera, jusqu’en décembre 2028, au Parti social-démocrate, conformément au système de la « rotation » déjà expérimenté lors de la précédente législature. Il s’agit de l’élément central de l’accord politique conclu par la nouvelle coalition majoritaire à Bucarest, composée des mêmes formations au pouvoir avant les élections législatives et présidentielles – à savoir le Parti national libéral, le Parti social-démocrate et l’Union démocrate magyare de Roumanie – auxquelles s’ajoute l’Union sauvez la Roumanie, jusqu’alors dans l’opposition.
Un accord politique qui devrait garantir un gouvernement stable
Les signataires de l’accord se sont engagés à promouvoir une gouvernance responsable et efficace, afin de construire une société plus juste et plus équitable. Au nom du PNL, Ilie Bolojan : « Je remercie les partenaires de la coalition, car, quelles que soient les orientations doctrinales et les conflits du passé, face à la situation difficile que traverse la Roumanie à cause de la crise budgétaire, nous avons eu la maturité et la responsabilité de parvenir à un accord politique garantissant un gouvernement stable en Roumanie » a déclaré Ilie Bolojan. Sorin Grindeanu a promis que le PSD serait un partenaire responsable et honnête : « Près de 5 000 membres du PSD ont voté à un taux significatif, plus de 70 %, pour rejoindre cette coalition. Nous avons beaucoup à faire et c’est ainsi que nous interprétons notre participation à cette coalition. » Dominic Fritz, président de l’USR, est convaincu que la nouvelle coalition regagnera la confiance des citoyens dans les institutions de l’État. Le chef de l’UDMR, Kelemen Hunor, affirme que le nouveau gouvernement devra prendre des décisions difficiles, mais que s’il y parvient, la situation reviendra à la normale.
Une large coalition pro-occidentale
Le Cabinet de Bucarest comptera 16 ministères et 5 vice-Premiers ministres – 3 n’auront pas de portefeuille ministériel, et l’un d’entre eux sera chargé de la réforme de l’État et de la rationalisation des institutions publiques. 6 ministres ont été proposés par le PSD, 4 par le PNL et respectivement par l’USR et 2 par l’UDMR. Entendus lundi, en procédure d’urgence au Parlement, mais malgré les protestations parfois bruyantes de l’opposition nationaliste, tous les ministres proposés pour faire partie du nouvel exécutif ont été validés sans aucune émotion par les commissions spécialisées, recevant des avis favorables, puis ont été votés lors de la réunion plénière du Législatif.
Qui s’occupe de quoi
Avec 3 des 6 ministres sociaux-démocrates qui faisaient également partie de l’ancienne formule gouvernementale, le PSD devra gérer, au sein du nouveau Cabinet, les Transports, l’Agriculture, la Justice, l’Énergie, la Santé et le Travail. Les ministres du PNL seront en charge de l’Intérieur, de l’Éducation, des Finances et des Fonds européens. Les représentants de l’USR seront actifs dans les domaines de la Défense, des Affaires étrangères, de l’Economie et de l’Environnement, tandis que l’UDMR gérera, par l’intermédiaire de ses ministres, le Développement et la Culture.