Des discussions sur la réforme de l’administration publique locale
La coalition qui forme le gouvernement, composée du Parti Social-Démocrate, du Parti National Libéral, de l’Union Sauvez la Roumanie et de l’Union Démocrate Magyare de Roumanie n’est pas arrivée à une décision définitive sur la réforme de l’administration locale

Daniela Budu, 17.10.2025, 12:26
Après plus de deux mois de négociations et plusieurs réunions reportées, la réforme de l’administration locale en Roumanie est toujours dans l’impasse. La coalition qui forme le gouvernement, composée du Parti Social-Démocrate, du Parti National Libéral, de l’Union Sauvez la Roumanie et de l’Union Démocrate Magyare de Roumanie n’est pas arrivée à une décision définitive sur la réforme de l’administration locale et donc sur le nombre de fonctionnaires des mairies et des conseils départementaux. Le Premier ministre roumain Ilie Bolojan soutient le licenciement effectif d’environ 13 000 fonctionnaires, tandis que le Parti Social Démocrate propose que les maires et les ministres décident des moyens de réduire les dépenses, que ce soit par des licenciements, une baisse des salaires ou la suppression des primes salariales. Lors de la réunion de cette semaine, les sociaux-démocrates ont également présenté leur propre programme de réformes économiques et exigé son adoption simultanée à la réforme administrative. D’autre part, le gouvernement de Bucarest a décidé de reporter à la semaine prochaine les amendements à l’ordonnance d’urgence numéro 52, qui empêche les maires d’engager des dépenses excessives pour des réparations et des achats en fin d’année. Les autorités ont annoncé la semaine dernière qu’elles modifieraient ce texte réglementaire, après que plusieurs maires du pays ont signalé que cela bloquerait leurs activités.
Le ministre roumain du Développement propose des mesures urgentes
Lors d’une conférence de presse, le ministre du Développement, Cseke Attila, a déclaré qu’il était essentiel que l’exécutif et la coalition au pouvoir prennent rapidement une décision sur la réforme de l’administration locale et a averti que la prolongation des discussions affecterait le processus politique et l’efficacité au niveau local. Selon Cseke Attila, l’Union Démocrate Magyare de Roumanie propose une approche différenciée d’une localité à l’autre, car il est injuste que même les mairies ayant fait preuve d’efficacité soient contraintes de procéder à des coupes budgétaires. Il a ajouté qu’il existe environ 700 unités administratives territoriales dans lesquelles aucun poste occupé ne devrait être réduit. Cseke Attila :
« Il ne me semble pas juste d’appliquer la même mesure à tous, vu qu’il existe des autorités locales, des mairies, qui jusqu’à l’heure actuelle ont géré les fonds publics d’une manière efficace, dont l’organigramme n’est pas complet et où on ne devrait pas procéder à des coupes budgétaires significatives. Il y a également l’option que nous avons proposée à la coalition, à savoir d’appliquer un pourcentage de 30 % (pour réduire le nombre total de postes disponibles), ce qui conduit en fin de compte à une réduction du nombre de postes occupés de 10,2 %. » a encore ajouté le ministre roumain.
Par ailleurs Cseke Attila a proposé à la coalition gouvernementale un projet visant à modifier le rang des localités de Roumanie qui ne correspondent plus aux critères visant le niveau de la population actuel. Ainsi plusieurs localités deviendraient des municipalités, car elles disposent de plus de 40 000 habitants. Selon le ministre, si les propositions sont acceptées, 45 communes du pays deviendront des villes, car elles comptent plus de 10 000 habitants.