La Commission européenne a approuvé le Plan national de relance et de résilience révisé de la Roumanie
Selon le Premier ministre Ilie Bolojan la variante révisée du Plan national de relance et de résilience de la Roumanie est réaliste, offrant de l’appui tant à l’économie qu’aux communautés locales

Ştefan Stoica, 23.10.2025, 12:45
La Commission européenne a approuvé la version finale du Plan national de relance et de résilience de la Roumanie, dont le montant total touche les 21,4 milliards d’euros. Il s’agit de fonds non-remboursables chiffrés à 13,57 milliards d’euros et de prêts avantageux s’élevant à 7,84 milliards d’euros. Le nouveau Plan sera approuvé formellement lors de la réunion ECOFIN organisée ce novembre. Selon le ministre des Investissements et des projets européens, Dragoş Pîslaru, la version révisée est réaliste, tandis que les projets inclus dans la version initiale du Plan étaient surcontractés, c’est-à-dire que leur valeur dépassait le montant du financement européen :
« Nous avons transformé un plan incluant un portefeuille de projets beaucoup surcontractés. Je vous rappelle que sur un budget de 28,5 milliards nous avions contracté quelque 47,4 milliards, réunissant des projets retardés, des projets qui avaient des problèmes d’appels d’offres, des projets qui n’étaient pas claires en ce qui concerne les fonds non-remboursables. A l’heure actuelle nous avons une version nouvelle, révisée, soutenable, orientée vers des résultats et qui peut être implémentée jusqu’au 31 août. »
Aux dires du ministre Dragoş Pîslaru la révision du Plan National de Relance et de Résilience visait à réduire tant la pression sur le budget d’état en 2026 que le déficit, ainsi que d’éviter les pénalités à cause du retard des réformes, mais aussi à protéger les investissements.
La Commission européenne a approuvé le nouvel Plan
De son côté, le Premier ministre Ilie Bolojan a déclaré que la décision de la Commission européenne marquait la fin du processus de renégociation du Plan National de Relance et de Résilience. Selon lui, à l’heure actuelle le Plan est réaliste et soutient tant l’économie que les communautés locales. L’argent sera investi dans l’infrastructure, les hôpitaux, la numérisation, l’énergie verte et la modernisation de l’administration. Aux dires d’Ilie Bolojan, la Roumanie a réussi à maintenir en fonction les centrales à charbon, une décision qui garantit la stabilité du système énergétique national, élimine le risque de coupures d’énergie et de chaleur, et préserve 4500 emplois. Parallèlement, la Roumanie poursuit sa transition énergétique par des investissements dans les centrales à gaz, des parcs photovoltaïques et des capacités de stockage. Ilie Bolojan a expliqué que la révision était nécessaire car plusieurs conditions et dates butoir que la Roumanie avait assumés mais n’avait pas respectés ont du être renégociés. D’ailleurs, l’Etat ne pouvait pas recevoir les montants alloués en tant que prêts avant l’année prochaine. Sur cette toile de fond, la priorité de Bucarest était de maintenir plusieurs jalons et cibles réalistes, ainsi que de garder la totalité des fonds non-remboursables, afin d’assurer le financement nécessaire aux investissements, a ajouté le Premier ministre. A son avis cet accord est un pas important pour regagner la crédibilité face aux partenaires européens. Le Gouvernement, les ministères et les autorités locales doivent respecter tous les termes et les conditions négociés pour que la Roumanie ne perde pas les fonds européens.