Les résidents de la capitale Bucarest éliront leur maire général.
Les résidents de la capitale Bucarest se rendront aux urnes le 7 décembre pour élire leur maire.

Ştefan Stoica, 22.10.2025, 12:36
Préoccupée presque exclusivement par la réforme fiscale et budgétaire, la coalition gouvernementale composée du Parti Social Démocrate, Parti National Libéral, Union Sauvez la Roumanie et Union Démocrate Magyare de Roumanie a négligé, ou a semblé négliger, la question de l’élection du maire général de la capitale. Le poste de maire de Bucarest est vacant depuis cinq mois, puisque le candidat indépendant Nicuşor Dan, qui avait remporté un nouveau mandat de maire en juin dernier, a été élu président du pays.
La coalition s’est donc réunie ce mardi et a finalement fixé la date pour de nouvelles élections municipales. Celles-ci auront lieu le 7 décembre, a annoncé le premier vice-président du Parti National Libéral, Ciprian Ciucu, qui a précisé que les partis avaient convenu de proposer leurs propres candidats pour les prochaines élections. Le Parti Social Démocrate a menacé à plusieurs reprises qu’une éventuelle alliance électorale pour les élections visant la mairie de Bucarest entre le Parti National Libéral et l’Union Sauvez la Roumanie, par ailleurs naturelle car répondant à la demande de l’électorat de centre-droit, majoritaire dans la capitale, ferait exploser une coalition déjà fragile. Les partis de la coalition ont également convenu qu’aucun candidat ne se retirerait au profit des autres. S’il est respecté, cet accord avantage également le Parti Social Démocrate, car l’abandon de l’un des candidats du Parti National Libéral et de l’Union Sauvez la Roumanie confère à l’autre plusieurs chances dans la course électorale.
Rappelons que, selon une loi critiquée par beaucoup, mais qui reste toujours inchangée, l’élection des maires se fait avec un seul tour de scrutin, ce qui crée un déficit de représentativité pour les vainqueurs. Enfin, les partis ont également établi que les futurs candidats ne devraient pas s’attaquer mutuellement pendant la campagne, mais l’histoire a montré que cela restait difficile à mettre en pratique.
Les candidats en lice pour le fauteuil du maire de la capitale Bucarest
Officiellement, seule le parti Union Sauvez la Roumanie a désigné son candidat, à savoir le député Cătălin Drulă, ancien chef du parti. Ciprian Ciucu, maire d’arrondissement apprécié, est également en lice pour représenter le Parti National Libéral dans ces élections, mais attend une décision officielle du parti. Le Parti Social Démocrate n’a pas encore choisi de candidat, mais il est probable que le maire d’arrondissement Daniel Băluţă soit choisi. Dans un récent sondage CURS, Daniel Băluţă recueillerait 25 % des intentions de vote. Il est suivi par Cătălin Drulă et Ciprian Ciucu, tous deux crédités de 18 % d’intention de vote. Le sondage a été réalisé entre le 8 et le 17 octobre auprès d’un échantillon de 1 072 répondants, représentatif de la population adulte de Bucarest. La marge d’erreur est de plus ou moins 3 %.
Du chauffage à la circulation, des bâtiments risquant de s’effondrer en cas de tremblement de terre à la pollution, Bucarest est confrontée à des problèmes majeurs qui attendent d’être résolus. L’un d’eux, essentiel, est le budget. Lors du référendum proposé par Nicusor Dan et organisé en novembre dernier, parallèlement au premier tour des élections présidentielles, annulé, les habitants de Bucarest ont déclaré accepter que la répartition des impôts sur le revenu et des taxes et impôts locaux entre la Mairie de Bucarest et les mairies d’arrondissements soit approuvée par le Conseil général de la Ville de Bucarest. Ils ont également accordé davantage de pouvoirs au maire général en décidant qu’il délivrerait les permis de construire sur l’ensemble du territoire administratif de la ville. Et pourtant ce référendum n’a pas encore été transposé en loi.