Comment devenir pilote de course ?
Aimer la vitesse, cela ne suffit pas. Pour devenir pilote de rallye, il est nécessaire de suivre une formation spécialisée dans les sports mécaniques, où l’on apprend les bases du pilotage ainsi que des notions techniques. Quelles satisfactions peuvent tirer ceux qui suivent de tels cours, quel que soit leur âge ? Nous l’avons découvert auprès d’un doyen des compétitions roumaines : Mihai Alexandrescu.
Ana-Maria Cononovici, 28.10.2025, 12:48
Le sport automobile roumain continue de briller par ses exploits qui restent difficiles à égaler, notamment grâce à ses figures les plus emblématiques et expérimentées. Parmi elles, Mihai Alexandrescu occupe une place à part. Ingénieur automobile dans sa jeunesse, il a commencé sa carrière sur les circuits en tant qu’élève pilote de course entre 1976 et 1983. Après une longue parenthèse, il est revenu avec une énergie renouvelée à sa passion pour la vitesse et la précision, signant des performances qui ont rapidement fait sensation. Ses exploits lui ont valu de s’imposer dans les publications spécialisées, où il a été célébré pour avoir établi de nombreux records, consolidant ainsi sa réputation de légende vivante du sport automobile roumain. Mihai Alexandrescu :
« J’ai repris son activité en 2011. J’ai participé à de nombreuses compétitions et établi plusieurs records de participation. Certaines années, j’ai participé à 40 courses dans le cadre de cinq championnats différents. J’ai été sacré champion du monde et je poursuis ma route, pour ainsi dire. Il existe actuellement de nombreux championnats : vitesse sur circuit, rallyes, courses de côte, drift, slalom parallèle sur gravier, vitesse en ville, circuits urbains, et ce, uniquement si l’on prend en compte les principaux championnats de la Fédération Roumaine de l’Automobile, qui décernent les titres de Champion National en fin d’année. Il y en a quelques-uns. Mais la Fédération Roumaine de l’Automobile compte une quinzaine de disciplines. »
Nous avons demandé à Mihai Alexandrescu quelles voitures étaient utilisées en compétition en Roumanie :
« Eh bien, toutes sortes de voitures : des monoplaces, des véhicules réservées au circuit, des courses de côte, des modèles de voitures standards qui ont été adaptés à la course, ou encore des véhicules équipés spécifiquement pour les terrains accidentés, comme les courses tout-terrain, capables de franchir toutes sortes de bosses et d’obstacles. Sans oublier les courses de slalom parallèle sur terrain accidenté, ou encore l’autocross. Il existe donc une très grande variété de véhicules adaptés pour tout type de course. Certains modèles historiques sont également utilisés en compétition, comme dans le cadre du championnat de voitures historiques, auquel participent des modèle vieux de plus de 30 ans. Ces véhicules sont également répartis en différentes catégories : par cylindrée, par année de construction etc. Il existe également une catégorie de course pour les Dacia, modèle devenue lui aussi historique, et qui réunit chaque année un nombre croissant de participants. »
Ce mois-ci, à Adâncata, a eu lieu le dernier circuit de vitesse, qui a réuni plus de 25 Dacia historiques, nous a confié notre interlocuteur avant la compétition, ajoutant :
« Je participe à cette compétition de vitesse sur un circuit de voitures historiques au volant d’une Dacia de 1974, équipée d’un puissant moteur de 125 chevaux. Adâncata possède un circuit de voitures de Formule 1, près d’Urziceni, à 70 kilomètres de Bucarest.»
Nous avons demandé à Mihai Alexandrescu s’il y avait un public pour les compétitions roumaines, car il existe certainement des fans de Formule 1 qui regardent assidument les retransmissions télévisées des compétitions internationales :
« Nombreux sont ceux qui participent aux courses de côte. Ces courses sont une forme d’immersion dans l’ambiance montagnarde, comme la dernière course à Poiana Braşov. Même sous une pluie battante, beaucoup de spectateurs se rendent à la course de côte. Une large parti du public va plutôt suivre les courses sur Internet, car les classements et, souvent, les retransmissions télévisées y sont diffusés. »
Comme s’y prendre pour devenir pilotes de course ? Mihai Alexandrescu nous répond:
« Si l’on souhaite devenir pilote, il est conseillé de commencer par des compétitions moins dangereuses. Il existe un championnat de superslalom, organisé sur des plateformes commerciales, où l’on ne dépasse pas une certaine vitesse : on ne dépasse pas la barre des 60, 70 ou 80 km/h. L’épreuve comprend un slalom, des virages et des courbes à vitesse réduite, ce qui permet de débuter en douceur pour s’adapter progressivement à la vitesse et à la maniabilité du véhicule. Ensuite, on peut évoluer vers des disciplines plus spectaculaires, où la vitesse et le danger augmentent. Pour cela, il faut obtenir une licence de pilote, ce qui exige d’être en parfaite santé, puis suivre une formation. Si l’on s’oriente vers des disciplines plus dangereuses comme les rallyes et la course de côté, une formation de quelques jours permet d’obtenir une licence et de participer à ce type de championnat. Il n’y a pas de limite d’âge : le pilote le plus âgé participant cette année a 77 ans, et j’en ai 72. »
La Fédération Roumaine de Sport Automobile (FRAS) est l’unique organisme national chargé de gérer, coordonner, organiser et promouvoir le sport automobile en Roumanie. Elle supervise plus de vingt disciplines, parmi lesquelles les rallyes, courses de côte, tout-terrain, rallye-raid, rallye-cross, karting, slalom parallèle, drift, courses de dragsters, courses sur circuit, chrono, autoslalom, skill, rallye féminin, super rallye et sport automobile numérique. Au cours des vingt dernières années, la FRAS a connu une croissance constante, passant de quelques centaines d’athlètes à plus de 4 000 licenciés et plus de 200 clubs répartis dans tout le pays. Les principales villes animant la scène automobile sont Bucarest, Sibiu, Brașov, Cluj, Iași, Târgu Mureș, Timișoara, Câmpulung, Reșița et Buzău.