Giurgiu
Selon la légende, un berger appelé San Giorgio qui était de passage avec son troupeau de moutons par le sud de la Valachie a libéré de leur captivité plusieurs Valaques qui étaient emmenés vers l’Empire Ottoman pour devenir les serviteurs des Turcs. Ceux-ci, aux côtés de leur sauveteur, se sont construit des maisons dans les parages et fondé une localité, baptisée d’après ce berger : Giurgiu.
Daniel Onea, 08.10.2016, 13:15
Madalina Ciubotaru, directrice du Centre d’information et de promotion touristique, est notre guide d’aujourd’hui à travers la ville de Giurgiu. Ecoutons-là : « Je mentionnerais d’abord que le Centre national d’information et de promotion touristique de Giurgiu offre tout l’éventail d’informations nécessaire aux touristes, à commencer par les offres d’hébergement et jusqu’aux informations relatives aux transports et aux sites, des dépliants et des brochures. Nous avons imaginé un itinéraire à travers la ville de Giurgiu qui commence dans le port. C’est là que les touristes peuvent visiter le bâtiment de l’Administration des ports du Danube fluvial. Puis, ils peuvent franchir les ruines de la cité de Mircea le Vieux. Celle-ci a eu un passé trouble, vu qu’elle se trouvait à la frontière byzantine, bulgare et ottomane suivant le cours du fleuve. Sur la rive opposée se trouve le pont Bizet, le premier pont routier et ferroviaire courbé d’Europe, inauguré en 1905. Dans le centre de la ville, les touristes peuvent visiter plusieurs objectifs à thématique historique, culturelle et religieuse, dont l’ermitage de Saint Nicolas. Ce lieu de culte orthodoxe a été jusqu’en 1830 une mosquée. On ne connait pas exactement l’année quand il a été construit, mais à l’heure actuelle c’est un monastère de moines. Les touristes peuvent arriver ensuite au parc Alei, vieux de 180 ans, aménagé à l’initiative du général russe Kisseleff, gouverneur des principautés roumaines dans la première moitié du 19e siècle. Un autre site important est l’Athénée Balanescu. De là, l’itinéraire peut se poursuivre vers le Musée départemental d’histoire Teoharie Antonescu, fondé en 1934 par décision du préfet du comté de Vlasca. Mais le site le plus important c’est la Tour de l’Horloge, qui fait également office d’emblème de la ville de Giurgiu. »
Vous pouvez vous rendre à Giurgiu tout au long de l’année. Les offres d’hébergement sont des plus diverses et les restos de cette ville riveraine au Danube proposent des spécialités culinaires à base de poisson. Pourtant, il y a une période de l’année quand les événements abondent à Giurgiu.
Détails avec Madalina Ciubotaru. « A commencer par les journées de la ville, entre avril et août, à l’occasion de la fête de la Marine, les évènements touristiques s’enchaînent. Un évènement à ne pas rater c’est le Festival des Calusari de Vlasca, un des plus beaux du comté de Giurgiu. Le dimanche de Pentecôte, une dizaine de groupes de jeunes hommes qui pratiquent la danse traditionnelle appelée Calusul organisent une grande parade, du centre de la ville jusqu’au parc Michel le Brave, où se déroule un concours de danse. Le jury accorde des points aux danseurs non seulement pour leur performance artistique, mais aussi pour les costumes qu’ils portent. »
Et si la météo est favorable, vous pouvez faire une visite au Royaume des Chevaux. De quoi s’agit-il précisément ? Explication avec Madalina Ciubotaru, directrice du Centre d’information et de promotion touristique. « C’est le club d’équitation le plus prestigieux de Roumanie et nous sommes fiers qu’il se trouve chez nous, dans le comté de Giurgiu. Les meilleurs sportifs et les meilleurs chevaux de Roumanie sont membres de ce club d’équitation. Ils ont remporté de nombreux concours nationaux et internationaux aux sauts d’obstacles. Le club propose des services d’entraînement pour les sportifs, pour les chevaux, de l’hébergement pour les chevaux de course et des leçons d’équitation. Ces dernières sont destinées aux enfants accompagnés d’adultes et elles se déroulent également en anglais », conclut Madalina Ciubotaru.
Voilà autant de raisons de visiter la ville de Giurgiu. Sachez aussi qu’elle se trouve à une soixantaine de kilomètres au sud de Bucarest et qu’elle est très facilement joignable depuis la Capitale par train ou par voie routière.