Réactions après la tragédie du quartier Rahova.
A Bucarest les autorités ont entrepris plusieurs démarches en vue d’aider les personnes touchées par une puissante explosion qui a secoué un immeuble résidentiel vendredi.

Alex Diaconescu, 20.10.2025, 14:09
La mairie de Bucarest a mis à la disposition des personnes sinistrées suite à l’explosion du quartier bucarestois de Rahova pas moins de 440 places d’hébergement, dont 80 ont déjà été occupées dans des hôtels de la ville. Parmi les personnes sinistrées figurent aussi des enfants et des personnes âgées. La déflagration a provoqué la mort de trois personnes. Les autorités locales ont également proposé aux sinistrés de les payer le loyer temporairement.
L’immeuble est inhabitable et sera probablement démoli
L’explosion a grièvement endommagé l’immeuble à huit étages qui est désormais inhabitable, selon le rapport préliminaire de l’Inspection d’Etat du Bâtiment. De l’avis des spécialistes, une éventuelle consolidation ne se justifie pas économiquement et impliquerait des risques majeurs pour les ouvriers. Le maire par intérim de la Capitale roumaine, Stelian Bujduveanu, a déclaré qu’en fonction des conclusions des experts et après la fin de l’enquête, l’immeuble pourrait être tout simplement démoli. La municipalité doit embaucher une société dans les jours à venir pour éliminer les éléments de construction qui pourraient se détacher et ensuite, sous la coordination de l’Inspection générale des situations d’urgence, les locataires pourront entrer dans leurs apparts et récupérer certains de leurs affaires. Jusqu’ici la mairie a alloué quelque 600 000 euros de son fonds de réserve pour aider les personnes évacuées à cause de ce désastre qui a fait aussi plusieurs blessés, dont un a été évacué dans un hôpital pour brulés en Autriche. L’argent alloué couvrira la nourriture, les médicaments et les objets de première nécessité, le conseil psychologique, mais aussi les nouveaux papiers d’identité et d’autres documents demandés par une vingtaine de familles déjà.
Des restrictions de circulation
Entre temps, des restrictions temporaires de circulation sont valables à l’intérieur du périmètre touché par la déflagration et le trafic a été dévié sur des routes alternatives. L’accès des piétons est soumis à des restrictions sur le trottoir adjacent des immeubles touchés par l’explosion. La brigade de police routière a installé un point mobile avec l’objectif de délivrer des autorisations de réparation des véhicules endommagés par l’explosion qui a déjà émis des dizaines de tels documents. Les autorités judiciaires continuent d’auditionner des témoins dans le cadre d’un dossier « contre X » et ont entendu à nouveau l’administrateur de l’immeuble. Selon l’hypothèse préliminaire, l’explosion aurait été causée par une accumulation de gaz. Le maire par intérim de Bucarest a déclaré que tous les travaux de reconstruction de l’immeuble, mais aussi de réparation des dégâts commenceront dès que les hommes de la loi aient fini d’identifier des preuves. Le lycée « Dimitrie Bolintineanu », situé à proximité de l’immeuble qui a explosé devra également être soumis à des travaux de réparation puisqu’il a souffert des dégâts significatifs. Cette semaine, ses élèves participeront à des cours enligne. Certains d’entre eux pourront être répartis à d’autres institutions d’enseignement.
Modifier la loi pour éviter de tels désastres à l’avenir
Enfin, le ministère de l’Energie envisage de proposer une série de modifications législatives, en fonction du résultat de l’enquête sur les causes de l’explosion. Elles viseront les entreprises ou les entités qui doivent intervenir en cas de saisines visant des fuites de gaz afin d’éviter un éventuel transfert de responsabilité.