La semaine du 1e au 7 décembre 2025
La Fête nationale de la Roumanie a été marquée le 1er Décembre / La réforme des retraites des magistrats a été finalement adoptée / Visite du premier ministre roumain à Vienne et Budapest / Réuni à Bruxelles, le Conseil de l’Atlantique-Nord a décidé de continuer à aider l’Ukraine / Le Salon du Livre Gaudeamus organisé par Radio Roumanie s’est tenu à Bucarest
Mihai Pelin, 07.12.2025, 10:26
Le 1er Décembre – la Fête nationale de la Roumanie
Le lundi 1er Décembre, la Fête Nationale de la Roumanie a été marquée à travers le pays par des défilés, des cérémonies militaires et religieuses, mais aussi par de nombreuses manifestations culturelles. La plus grande manifestation s’est tenue à Bucarest, la capitale, où ont défilé quelque 3000 militaires roumains, aux côtés des spécialistes des ministères de la Défense nationale et des Affaires Intérieures, du Service roumain de renseignements, du Service de télécommunications spéciales, de l’Administration nationale des pénitenciers, tous accompagnés de leurs équipements et véhicules les plus modernes. S’y ajutaient des militaires étrangers appartenant aux structures de l’OTAN venus de France, de la Macédoine du Nord, de République de Moldova, de Pologne, du Portugal, d’Espagne, des Etats-Unis etc. Dans son message à l’occasion de la Fête nationale, le président roumain, Nicusor Dan, a plaidé pour le calme et l’équilibré lorsqu’il est question de débattre des problèmes concernant la société roumaine, afin de pouvoir aboutir sur des points de vue commun sur lesquels il sera par la suite possible de construire. De même, des leaders du monde entier ont transmis des messages au peuple Roumain pour la Fête Nationale. Pour rappel, célébrée le 1er Décembre, chaque année, depuis 1990, la Fête Nationale de la Roumanie marque l’Union des provinces de Transylvanie, du Banat, de Crisana et du Maramures avec le Royaume de la Roumanie, lors de la grande Assemblée nationale, réunie à Alba Iulia, au centre du pays, le 1er décembre 1918.
La réforme des retraites des magistrats, adoptée
L’Exécutif de Bucarest a engagé cette semaine sa responsabilité devant le Parlement sur le projet de loi portant modification aux régimes spéciaux de retraite concernant les magistrats. Aux dires du premier ministre roumain, Ilie Bolojan, ce projet permettra de corriger des iniquités sociales, de créer les prémices d’un système de retraite durable et de répondre à un engagement assumé par la Roumanie dans le cadre de son Plan National de Relance et de Résilience (PNRR). Bien que la date butoir pour adopter cette réforme ait été dépassée et que la Roumanie court le risque de perdre 231 millions d’euros, le gouvernement roumain espère que si l’acte normatif entre en vigueur au plus vite, la Commission européenne acceptera quand même de débloquer cette tranche du Plan national de relance et de résilience. À noter que le projet a reçu l’avis négatif du Conseil Supérieur de la Magistrature. Rappelons aussi qu’une première variante de cette réforme avait été rejetée par la Cour Constitutionnelle pour ne pas avoir reçu l’avis du Conseil Supérieur de la Magistrature. Bien que consultatif, cet avis est pourtant obligatoire. Aux termes du nouveau document, la pension de retraite des magistrats ne pourra pas dépasser 70 % de leur dernier salaire net, alors que l’âge du départ à la retraite augmentera progressivement jusqu’à 65 ans, durant une période de transition de 15 ans, à compter du 1er janvier 2026. Pour leur part, les parlementaires de l’opposition ont déposé des dizaines d’amendements à ce projet, mais aucun n’a été accepté par l’Exécutif.
Visite du premier ministre roumain à Vienne et Budapest
Cette semaine encore, le premier ministre roumain, Ilie Bolojan, a effectué une visite officielle en Autriche, sur invitation du chancelier Christian Stocker. Avant d’arriver à Vienne, le chef de l’Exécutif roumain s’est entretenu, mercredi, à Budapest, avec son homologue hongrois, Viktor Orban. À l’issue des pourparlers, le responsable roumain a déclaré que ce fut une discussion pragmatique portant notamment sur le renforcement des interconnexions électriques. Puis jeudi, le chef de l’Exécutif de Bucarest a été reçu à Vienne par le chancelier autrichien, Christian Stocker. À l’agenda des pourparlers : renforcer les relations bilatérales au niveau politique et diplomatique, mais surtout économique. L’occasion pour le chancelier de déclarer que l’Autriche soutenait l’adhésion de la Roumanie à l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE). En ce qui concerne la guerre en Ukraine, le responsable autrichien a déclaré que Bucarest et Vienne souhaitaient une paix fondée sur le droit des peuples, l’UE et l’Ukraine devant se retrouver à la table des négociations. Et pour cause : une paix sur le long terme ne peut pas être imaginée sans que l’Ukraine et les états membres de l’UE soient d’accord avec les solutions proposées, a ajouté à son tour, le premier ministre romain, Ilie Bolojan. Pour ce qui est de la migration, le chancelier autrichien a remercié le premier ministre roumain pour la contribution de la Roumanie à la protection des frontières et à la lutte contre la migration illégale. Notons que l’Autriche est l’un des partenaires économiques les plus importants de la Roumanie. En témoignent les échanges commerciaux roumano-autrichiens qui ont dépassé l’année dernière les 5,3 milliards d’euros.
L’OTAN continuera à aider l’Ukraine
Plus de deux tiers des pays membres de l’OTAN se sont engagés à fournir de l’armement à l’Ukraine, via ce que l’on appelle la « liste de demandes prioritaires », qui a reçu jusqu’à présent des engagements chiffrés à 4 milliards d’euros. Cette annonce a été faite par le secrétaire général de l’Alliance, Mark Rutte, à l’occasion de la réunion à Bruxelles, des ministres des Affaires Etrangères des pays alliés. A l’issue des débats, le Conseil de l’Atlantique-Nord a conclu : l’OTAN continuera à soutenir militairement l’Ukraine, étant donné qu’il n’y a aucune certitude concernant la paix, alors que la Russie ne cesse d’intensifier ses frappes sur le territoire ukrainien. Présente à cette réunion, la cheffe de la diplomatie roumaine, Oana Toiu, s’est aussi entretenue avec ses homologues des pays riverains de la mer Noire, à savoir la Turquie et la Bulgarie. Elle a déclaré à cette occasion qu’il fallait continuer à financer l’Ukraine, de sorte que celle-ci ne soit pas forcée à conclure un accord prématuré. Concernant l’aide financière à l’Ukraine, la Commission a présenté les détails du prêt qu’elle souhaitait offrir à Kiev, des fonds issus des liquidités confisquées à la Russie. Le plan sera transmis aux leaders européens d’ici deux semaines, mais il faut avant convaincre la Belgique de donner son accord, car c’est sur son territoire que cet argent se trouve, à savoir des sommes estimées à environ 194 milliards d’euros en juin dernier. Le reste est à retrouver en dehors de l’UE, notamment au Japon – environ 50 milliards de dollars, mais aussi aux États-Unis, en Grande-Bretagne et au Canada, des pays accueillant des sommes plus réduites.
Le Salon du Livre « Gaudeamus »
Enfin, c’est toujours cette semaine qu’a eu lieu la 32e édition du Salon du livre Gaudeamus, organisé par Radio Roumanie à Bucarest. Plus de 180 participants y ont exposé leurs produits et offert au public quelques 600 évènements. Parmi eux : des lancements et des présentations de livres, des projets lancés par les maisons d’édition, des débats et des rencontres avec les écrivains et des sessions d’autographes. Toutes les maisons d’édition les plus prestigieuses du pays y étaient présentes, tout comme les agents de diffusion de livres roumains et étrangers, des maisons d’édition universitaires et des institutions d’enseignement supérieur, sans oublier les distributeurs de musique. La présidente d’honneur de cette édition était la journaliste, écrivaine et analyste de politique étrangère, Sabina Fati.