L’Europe répond à la majoration des taxes de douane par les Etats-Unis
Bruxelles prépare un plan solide qui contient des contre-mesures fermes afin de contrecarrer les taxes imposées par le président américain Donald Trump sur les marchandises importées par les États-Unis affirme la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Bogdan Matei, 02.04.2025, 13:43
L’Europe réagit
Bruxelles est en train de préparer un plan solide qui contient des contre-mesures fermes afin de contrecarrer les taxes imposées par le président américain Donald Trump sur les marchandises importées par les États-Unis affirme la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Elle souligne que les taxes réciproques de 25 % seront « un cauchemar pour tous les importateurs américains » et ajoute que : « aujourd’hui, personne n’a besoin de ça, ni aux États-Unis, ni en Europe ».
Des retombées négatives sur la population américaine
« Les droits de douane sont des taxes, qui seront payées par les citoyens. Pour les Américains, les droits de douane sont des taxes sur leurs produits alimentaires et leurs médicaments. Les droits de douane ne feront qu’alimenter l’inflation. C’est tout le contraire de ce pour quoi nous œuvrons. Les usines américaines paieront davantage pour s’approvisionner en composants fabriqués en Europe. Cela se traduira par des pertes d’emplois », a expliqué la cheffe de l’Exécutif communautaire dans un discours prononcé devant le plénum du Parlement européen. « L’Europe n’est pas à l’origine de cet affrontement », insiste-t-elle encore, citée par le correspondant de radio Roumanie à Strasbourg. Et d’ajouter que : « Nous ne voulons pas nécessairement prendre des mesures de représailles, mais nous disposons d’un plan solide pour le faire si nécessaire ».
Des marchés alternatifs
La présidente de la Commission européenne a aussi évoqué des destinations alternatives pour les exportations européennes. Pare exemple, Bruxelles souhaite finaliser d’ici la fin de l’année, un accord commercial avec l’Inde, le pays le plus peuplé de la planète, et il est train de renforcer les négociations avec l’Indonésie et la Thaïlande.
La position de Washington
En attendant à Washington, la porte-parole de la Maison-Blanche Karoline Leavitt a déclaré que le président Trump prenait des « mesures historiques » censées améliorer la compétitivité américaine dans tous les secteurs de l’économie. « Notre pays a été une des économies les plus ouvertes au monde et nous avons une économie basée sur la consommation. Mais trop de pays du monde ont des marchés fermés à nos exportations et cela est fondamentalement injuste. L’absence d’une réciprocité contribue à notre déficit annuel qui grand et persistant et qui a affecté les industries et le marché de l’emploi dans des zones clés », affirme encore la porte-parole de la Maison-Blanche.
Une relation commerciale privilégiée
En réplique Ursula von der Leyen affirme : « Le flux de biens et services entre nous est presque équilibré. (…) Il s’agit de la relation commerciale la plus vaste et la plus prospère au monde. Tout le monde aurait à gagner à une solution constructive ».
Les débats entre les décideurs politiques européens n’ont pas tardé. La grande majorité des voix, à savoir 70 %, se dit favorable à l’introduction de tarifs et taxes supplémentaires sur les produits américains, constate un sondage d’opinion réalisé par une importante institution britannique du domaine dans plusieurs pays européens, dont l’Espagne, le Danemark, la Suède, la France, l’Allemagne et l’Italie. (trad. Valentina Beleavski)