Réactions suite à l’attaque de Soumy
La communauté internationale condamne fermement le nouveau massacre commis par les troupes russes en Ukraine

Bogdan Matei, 14.04.2025, 12:53
L’armée russe poursuit son offensive meurtrière en Ukraine. Dimanche dernier, des missiles russes ont tué au moins 34 personnes, dont deux enfants, et en ont blessé 117, dont 15 enfants, dans la ville de Soumy, dans le nord du pays. C’était le dimanche des Rameaux,une date importante pour toutes les confessions chrétiennes, qui précède celui de Pâques et marque l’entrée dans la Semaine sainte.
Les leaders politiques de Kiev n’ont pas hésité à accuser les Russes d’attendre la fête pour tirer et tuer autant de personnes que possible dans les rues. Deux missiles balistiques ont explosé près de l’université d’Etat et du Centre de congrès. L’un d’eux a visé un trolleybus plein de passagers. Des images de la scène, transmises par les médias internationaux, montrent des lignes de sacs mortuaires noirsgisant sur le bord de la route, des voitures en feu et des sauveteurs transportant des survivants ensanglantés. Les journalistes notent également le cynisme du régime dirigé par le septuagénaire Vladimir Poutine, ancien officier de la police politique soviétique, qui commet des crimes à grande échelle à proximité des fêtes chrétiennes, même s’il se présente comme défenseur des valeurs traditionnelles, s’opposant à la prétendue décadence de l’Occident sécularisé.
De son côté, le président ukrainien VolodymyrZelensky a appelé Donald Trump à se rendre en Ukraine pour constater la dévastation laissée derrière par l’agression russe. Engagé, du moins de manière déclarative, dans des négociations par lesquelles il promet d’apporter la paix en Ukraine, dimanche,M Trump a qualifié « d’horrible » le bombardement,sans pourtant incriminer directement la Russie. « Je pense que c’est terrible. Et l’on m’a dit qu’ils ont fait une erreur. Mais je pense que c’est une chose horrible », a déclaré le président des Etats-Unis à des journalistes, à bord de l’avion présidentiel Air Force One. Interrogé sur cette « erreur », M. Trump a répondu : « ils ont fait une erreur (…) vous allez devoir leur poser la question », sans préciser à qui il faisait référence.
Ce bombardement dévastateur a été aussi condamné par l’émissaire américain pour l’Ukraine, Keith Kellogg, qui a dénoncé une frappe « inacceptable » qui « dépasse les limites de la décence ». A son tour, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a lui qualifié l’attaque d’« horrible » et a fait part de ses condoléances aux victimes.
Indignation des alliés européens de Kiev
Les alliés de Kiev fustigent la frappe russe. Le chancelier allemand Olaf Scholz a condamné cette « attaque barbare », tandis que la Première ministre italienne GiorgiaMeloni a déploré une frappe « horrible et lâche » qui « contredit tout engagement réel en faveur de la paix ».
« Cette guerre, chacun sait que c’est la Russie, seule, qui l’a voulue. Aujourd’hui, il est clair que c’est la Russie qui, seule, choisit de la poursuivre au mépris total de la vie humaine, du droit international et des efforts diplomatiques du président Trump », a martelé pour sa part le président français Emmanuel Macron, appelant à « des mesures fortes » pour imposer une trêve à Moscou. Le Premier ministre britannique KeirStarmer s’est dit, lui, « consterné » et a exigé que Vladimir Poutine « accepte » une trêve immédiate et sans conditions.
A Bucarest, les réactions n’ont pas tardé non plus. Selon le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, « des images de l’horreur nous parviennent de Soumy en ce dimanche des Rameaux, après que des missiles russes ont tué des civils innocents. Nos pensées vont au peuple ukrainien et aux familles des victimes. Nous continuons de soutenir tous les efforts visant à instaurer la paix et à mettre fin à ces crimes de guerre. »
« Le gouvernement roumain est solidaire avec l’Ukraine. Nous adressons nos condoléances aux familles des victimes de la terrible attaque de missiles russes à Soumy, en ce dimanche des Rameaux. Nous condamnons fermement cette atrocité », a également écrit le Premier ministre Marcel Ciolacu.