Et toi, tu veux faire quoi quand tu seras plus grand ?
Depuis
quelques mois, un parc ludique inauguré à Bucarest encourage les enfants à
apprendre par le jeu, dans un espace ressemblant à une petite ville pour
enfant. Ils peuvent y découvrir les métiers qui les intéressent, une démarche
absolument essentielle puisqu’ils ont, la plupart du temps, uniquement accès à
des informations d’ordre théorique. C’est de cette idée qu’est venue nous
parler Ana-Maria Pascaru, directrice marketing et communication :
Ana-Maria Cononovici, 11.07.2023, 01:21
Depuis
quelques mois, un parc ludique inauguré à Bucarest encourage les enfants à
apprendre par le jeu, dans un espace ressemblant à une petite ville pour
enfant. Ils peuvent y découvrir les métiers qui les intéressent, une démarche
absolument essentielle puisqu’ils ont, la plupart du temps, uniquement accès à
des informations d’ordre théorique. C’est de cette idée qu’est venue nous
parler Ana-Maria Pascaru, directrice marketing et communication :
« Destiny
Park est le premier du genre à ouvrir ses portes en Roumanie. Il a été inauguré
le 2 septembre 2022. Nous sommes ravis qu’un nouveau concept du genre soit
arrivé jusque chez nous en Roumanie, car l’apprentissage par le jeu est
relativement nouveau dans notre pays et vient compléter d’autres formes
d’apprentissages alternatifs auxquels les enfants ont accès en dehors de
l’école. Nous nous adressons surtout aux enfants âgés entre 4 et 14 ans, une
fourchette d’âge assez large finalement. Notre objectif, comme nous l’avons déjà
expliqué, est de les initier à l’apprentissage par le jeu. Il s’agit d’une
ville miniature, nous parlons d’une ville dirigée par les enfants. Elle
comporte une zone industrielle, dans laquelle les enfants peuvent se rendre et
découvrir, par exemple, le processus de fabrication du lait, ou des meubles, ou
encore en apprendre davantage sur l’agriculture du futur. Il existe une autre
zone consacrée cette fois à la médecine. On y trouve une clinique de
stomatologie ainsi qu’un hôpital composé de plusieurs départements. Par exemple
le service néonatal, le service de chirurgie ou encore celui des urgences. Dans
ces zones, nous faisons découvrir certains métiers aux enfants. Certes, nous
les leur expliquons que de manière superficielle. Mais ils acquièrent ainsi
quelques notions par le jeu ce qui leur permet de se sentir bien tout en
apprenant de nouvelles choses de façon beaucoup plus facile. »
Ana-Maria
Pascaru, directrice marketing et communication nous donne quelques détails
sur ce que cette nouvelle expérience apporte aux enfants :
« Je
ne sais pas si vous vous souvenez de ça, mais autrefois les enfants se
rendaient sur le lieux de travail de leur parents pour découvrir le monde du
travail. C’est encore le cas aujourd’hui, mais ce n’est pas vrai pour toutes
les entreprises. Avec Destiny Park, les enfants viennent, pour la plupart,
découvrir des métiers dont ils n’ont encore jamais entendu parler. Ils
découvrent ainsi les métiers de l’informatique, de la médecine, de
l’agriculture, de l’industrie, de la chimie, mais aussi les métiers de pilotes
d’avion ou de formule 1. Cela rend le monde du travail beaucoup plus attrayant,
d’autant plus qu’ils découvrent tout cela en jouant et en s’amusant. »
Les initiateurs du projet ont pour objectif d’enseigner
aux enfants ce qu’est la responsabilité sociale, des projets sont donc déjà en
cours, auxquels les enfants sont encouragés à participer :
« Nous menons certaines campagnes ECSR (Environmental Corporate Social
Responsibility). Nous avons commencé avant même l’inauguration du parc, même
pendant la pandémie. Nous organisions déjà certaines activités avec l’hôpital
pour enfants Grigore Alexandrescu, puis en août avant l’ouverture, nous avons
organisé 2 semaines au cours desquelles nous avons reçu près de 2 500 enfants,
des enfants défavorisés ou en situation de handicap et qui avaient accès
gratuitement à notre parc. Et nous poursuivons ces projets. En décembre, nous
avons commencé à collecter l’argent magique. L’argent
magique est la monnaie de notre petite ville. Les enfants qui entrent
dans le parc après avoir payé leur entrée, reçoivent un chèque puis reçoivent
de l’argent magique. La première leçon est celle sur l’économie, comme nous
aimons l’appeler : au moment où les enfants reçoivent l’argent comme par
magie, il leur est alors possible de participer à certaines activités. Il leur
faut payer pour avoir accès aux activités de distraction, alors qu’ils
perçoivent un salaire en participant aux activités
« professionnelles » proposées par le parc. »
Les
enfants viennent ici pour découvrir en s’amusant, mais aussi pour apprendre que
le travail est important. Ana-Maria Pascaru:
« Certains ne font que travailler,
d’autres s’amusent mais finissent à un moment par manquer d’argent et sont donc
dans l’obligation de travailler. Ils n’ont pas la possibilité de demander de
l’argent à leurs parents, car la ville a son propre système monétaire. Nous
disposons de deux types de billets 3h30 ou 1 jour. Avec un billet de 3h30, les
enfants n’ont pas le temps de tout découvrir dans le parc car chaque expérience
dure en moyenne entre 15 et 20 minutes. Lorsqu’il arrive, l’enfant peut
commencer par faire le tour du parc avec ses parents pour voir ce qui
l’intéresserait le plus. En fait, en arrivant, il commence par choisir
l’activité, ou le métier, qu’il a envie de découvrir en premier, et souvent,
ils sont très contents de travailler car ils sont fiers de recevoir leur
premier salaire. »
Ana-Maria
Pascaru nous raconte ce que préfèrent faire les plus grands enfants :
« Les plus grands, c’est-à-dire les
enfants de 10,11 à 14 ans, se tournent davantage vers les activités qui leur
semblent amusantes ou qui les intéressent vraiment. Par exemple, l’Académie d’aviation est une
zone très populaire chez les plus grands enfants, car elle accueille deux
simulateurs de vol avec lesquels les jeunes adorent jouer. Elle est donc très
convoitée par les plus grands, tout comme l’hôpital ou le simulateur de formule
1. »
Il
se trouve que la plupart des animateurs du parc parlent anglais, mais aussi
russe ou encore français, ce qui rend le parc accessible à de nombreux enfants,
quelque soit leur langue maternelle.
(Trad : Charlotte Fromenteaud)