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Pacte entre agriculteurs et gens de la ville

Saviez-vous qu’il existe en Roumanie une Association pour soutenir l’agriculture traditionnelle ? Par son intermédiaire, les gens des villes, intéressés par de la nourriture saine, font des partenariats avec des paysans qui ont besoin de fonds et d’un marché ciblé. L’association a été fondée voici 5 ans et elle a des adhérents dans toutes les grandes villes.

Pacte entre agriculteurs et gens de la ville
Pacte entre agriculteurs et gens de la ville

, 01.08.2013, 16:46



Sa présidente, Mihaela Veţan, explique: « La première présentation des partenariats de cette association a été faite à Timişoara par Denise Vuillon, une des personnes qui ont lancé ce système en France. A l’époque, l’intervenante avait attiré l’attention que la petite agriculture était en danger au niveau européen, parce que les paysans ont de plus en plus de difficultés en général et aussi à résister à la concurrence de l’agriculture intensive, à celle des supermarchés et des produits d’importation. Dans ce contexte, elle parlait d’une initiative qu’elle avait mise sur pied en France en 2001 — à savoir la création de groupes solidaires de consommateurs qui décident de soutenir de petits producteurs locaux, des paysans de proximité, pour qu’ils réalisent des produits naturels et les livrent une fois par semaine ».



Le système fonctionnait de manière informelle aussi en Roumanie, sans être structuré pour autant, donc sans engagement ferme des deux parties. Presque toutes les familles, et surtout celles ayant des enfants en bas âge, développent avec le temps un petit réseau de sources de légumes, d’œufs, de lait et de viande de la campagne, soit en entretenant des relations avec certains vendeurs au marché, soit en faisant appel aux membres de leur famille qui habitent la campagne. Pourtant, les années ont passé et sur les marchés, on ne retrouve plus de vrais paysans, mais surtout des intermédiaires.



Une bonne raison pour Mihaela Veţan de lancer les partenariats: « En 2008, nous avons lancé à Timişoara le premier partenariat mis en place par 20 familles de consommateurs. Ce qui est différent par rapport aux relations informelles, qui — heureusement – continuent d’exister en Roumanie, c’est que dans les partenariats de l’association, les consommateurs assument un engagement sur une année. Pratiquement, ils s’engagent en automne pour l’année suivante, paient une avance au producteur pour qu’il ait les ressources nécessaires à préparer ses cultures d’automne, qu’il puisse acheter ses semences, et en cours d’année, ils s’obligent à acquérir une corbeille aux produits réalisés dans leur rythme naturel ».



Marin Paraschiv est un des 11 producteurs qui fournissent des légumes à 350 foyers du pays. Ce sont ses enfants qui lui ont appris l’existence de ce partenariat, dont ils étaient au courant grâce à Internet. A présent, il a 15 abonnés: « Ils m’aident à me procurer les graines, à développer les serres, ils me sponsorisent. Tous les mois, je leur offre en échange quatre paniers de légumes qui valent quelque 140 lei. Nous nous donnons rendez-vous au siège de l’Association pour le soutien de l’agriculture traditionnelle, ASAT. Là, 2 ou 3 familles donnent un coup de main à l’emballage des produits. Moi, je suis content de n’avoir plus à aller vendre mes produits au marché de gros, eux ils sont satisfaits de la qualité des produits bio et de la possibilité de voir sur place comment ça se passe. Nombreux sont les Roumains qui préfèrent acheter aux fermiers autochtones. Nous avons de très bons légumes. Le goût de nos tomates, de nos poivrons ou de nos aubergines n’a pas son égal et nos légumes ne sont nullement comparables avec les produits d’importation. »



Les consommateurs prennent conscience du fait que les produits sains, sans ajouts chimiques, ont un rythme différent de croissance et que leur aspect moins commercial est largement compensé par la qualité.



Nous sommes tenus de respecter la charte des principes de l’ASAT, qui régit tous les détails liés à la production, laquelle doit être à 100% naturelle, précise Mihaela Veţan: « Il n’est pas nécessaire que les producteurs possèdent des certificats bio, mais, dans la mesure du possible, ils doivent pratiquer l’agriculture écologique et accepter de se soumettre aux règles de la transparence relative à la production et au calcul des prix. En outre, les consommateurs ont le droit de rendre visite à l’agriculteur à tout moment, pour voir comment les produits sont réalisés. Enfin, une autre condition à respecter est celle de la solidarité, cet élément fort important de part et d’autre. Par exemple, si la grêle abîme les plants de choux et qu’il n’y ait plus de production maraîchère de choux, cette perte sera supportée de manière solidaire par les consommateurs. En clair, ils n’exigeront pas de réduction de leur abonnement pour cause d’absence de ce produit, puisqu’ils comprennent les risques d’une production naturelle. Par contre, si l’année s’avère très favorable à une certaine culture, comme par exemple celle de tomates, il en résulte une surproduction par rapport aux estimations initiales. Alors, ce surplus ira chez les consommateurs, car ce sont eux, justement, qui supportent les coûts de production. »



Les prix des légumes bio sont accessibles à un nombre assez grand de personnes. C’est là d’ailleurs un des objectifs que se donne l’ASAT, affirme notre interlocutrice Mihaela Veţan: « Nous savons que les produits bio sont un luxe, mais, par le biais des partenariats ASAT nous pensons offrir une alternative, de sorte à accroître le nombre des personnes qui puissent avoir accès à des produits de qualité. »



Bon nombre des consommateurs que l’on retrouve dans ces partenariats sont des jeunes parents, soucieux d’une alimentation saine et conscients de la nécessité de soutenir l’économie et l’agriculture autochtones. (trad. Ligia Mihaiescu, Mariana Tudose)

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