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Urban Swan

Ici, des colonnes décrépites bordent l’allée envahie par les mauvaises herbes. Là, tout près de l’eau, une danseuse imite les mouvements gracieux d’un cygne blanc. La même danseuse-cygne, l’air tout pensif, au détour d’une allée, dans un bien connu jardin public de Bucarest. Un autre cygne, noir cette fois-ci, jaillit d’un bond au coin d’une rue habituellement fort encombrée.

Urban Swan
Urban Swan

, 10.09.2016, 13:04

Ici, des colonnes décrépites bordent l’allée envahie par les mauvaises herbes. Là, tout près de l’eau, une danseuse imite les mouvements gracieux d’un cygne blanc. La même danseuse-cygne, l’air tout pensif, au détour d’une allée, dans un bien connu jardin public de Bucarest. Un autre cygne, noir cette fois-ci, jaillit d’un bond au coin d’une rue habituellement fort encombrée.

Dans d’autres images on voit un enfant – cygne. Voilà en bref la description du projet intitulé Urban Swan ou le Cygne urbain, réalisé par le photographe Andrei Mihai Cristian. Un projet qui a conquis la Toile ces derniers mois, comme nous l’apprend son l’auteur : « Le projet est devenu viral sur les réseaux sociaux et je me réjouis qu’il touche tant d’âmes. Il s’appelle Urban Swan ou le Cygne urbain et son point de départ a été la notion de succès. Autrement dit, j’essaie d’illustrer l’idée de réussite, tout en exhortant les gens à analyser une personne avant de la juger. Bien des gens sont parvenus au succès à force de travailler d’arrache – pied. Nous autres, qui n’observons même pas cet immense effort, nous nous laissons leurrer par les apparences. C’est ce que j’ai voulu exprimer à travers mes photos et c’est ainsi qu’est né le projet Urban Swan. La danseuse symbolise la grâce, le sublime, alors que les rues de la capitale, où j’ai pris les photos, représentent le quotidien, c’est-à-dire le long et pénible travail nécessaire à la réussite. Tout repose donc sur ce fort contraste, sur l’antithèse. D’où les couleurs et les saisons opposées. Notre projet comporte trois volets, à savoir le noir, le blanc et les débuts et a pour protagonistes deux danseuses, l’une au crépuscule de sa carrière, l’autre à l’aube de celle-ci. »

Andrei Mihai Cristian nous a également parlé des danseuses qui ont joué le rôle principal dans ce projet : « Les deux premières parties, à savoir le Noir et le Blanc, ont été réalisées avec Anamaria. Je la connaissais depuis un certain temps, je savais qu’elle était danseuse et je lui ai raconté ce que j’avais l’intention de faire. Comme elle a accepté sans l’ombre d’une hésitation, nous avons décidé d’imaginer ensemble le scénario et de choisir les endroits de Bucarest où nous allions prendre les photos. Je me rappelle que lorsque nous avons entamé le premier volet du projet, c’était l’hiver et il gelait à pierre fendre. Vêtue d’un body noir transparent, Anamaria exécutait ses mouvements artistiques devant les passants portant des vêtements chauds, qui s’arrêtaient pleins d’admiration. Mes mains étaient gelées, mais son ambition me faisait oublier le temps qu’il faisait et m’incitait à prendre en photo chaque instant pour l’immortaliser. Cinq mois plus tard, c’était le tour du deuxième volet du projet. L’endroit et l’enthousiasme étaient les mêmes, mais nous devions travailler sous un grand soleil.

Le projet semblaient toucher à sa fin, mais comme les muses ne dormaient pas, les idées n’ont cessé de s’enchaîner. Andrei Mihai Cristian : « Une fois achevées ces deux premières parties, je les ai publiées sur un site Internet qui se propose de promouvoir des idées. Le fait qu’elles soient devenues virales sur la Toile m’a énormément réjoui. Alors que je pensais y mettre le point final, une collègue m’a demandé si cela m’intéressait de photographier une fillette très expressive, qui faisait de la danse classique dès l’âge de 5 ans. J’ai eu l’idée fulgurante qu’une enfant, grâce à son innocence, peut mieux illustrer l’idée phare du projet. Le contraste s’installe donc entre d’une part l’environnement urbain, qui suppose de longues heures de travail et de l’autre le succès, l’accomplissement. C’est là le point de départ du troisième volet du projet, qui s’intitule Débuts.

Puisque le thème du projet est celui du travail nécessaire pour la réussite, les danseuses choisies par les photographe Andrei Mihai Cristian représentent des étapes différentes du parcours professionnel, ayant pourtant en commun la passion pour la danse : « Anamaria, la danseuse arrivée à maturité, a commencé à faire de la gymnastique rythmique à l’âge de 5 ans. Ce qui, au début, n’était qu’un passe – temps, allait devenir plus tard de la performance. A 17 ans, elle avait déjà remporté maints prix aux championnats nationaux et internationaux de gymnastique rythmique, aux épreuves individuelles et par équipes. Elle a également participé avec son équipe au Festival international du cirque Monte Carlo, où elle a décroché Le clown de bronze. L’autre danseuse, la petite, s’appelle Anca Berteanu. Elle aussi a fait de la danse classique depuis l’âge de 5 ans. Je crois fortement en elle et dans ses chances de devenir danseuse étoile. C’est son innocence qui a rehaussé le projet. »

Andrei Mihai Cristian a réalisé ce projet parce qu’il avait quelque chose à raconter et non pas pour rechercher l’appréciation du public. Cela ne veut nullement dire qu’il n’est pas satisfait du succès qu’il a remporté: « Si les deux premières parties étaient déjà assez connues, au moment de l’apparition de la dernière partie, la réaction a été vraiment explosive. Grâce à ce troisième volet, le projet est arrivé à New York, sur le site d’information américain Huffington Post et dans beaucoup de publications. Bref, il y a de quoi être content. »

D’autres projets photos s’en sont suivis, dont un avec la petite Anca Berteanu. Il s’appelle Dreaming on the dance flour (Rêves dans la poussière de la scène) et semble promis au même succès que le premier.

Victoria Darolți (sursa foto: Facebook /
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