Le courrier des auditeurs du 02.05.2025
Charlotte répond à vos messages
Fromenteaud Charlotte, 02.05.2025, 11:25
Bien le bonjour à vous chers auditeurs et auditrices qui nous écoutez où que vous soyez ! J’espère que vous allez bien et avez passé de bonnes vacances de Pâques pour ceux qui en avaient. Je rentre aujourd’hui dans le vif du sujet car nous avons reçu énormément de messages de votre part, et il me tarde d’y répondre !
Commençons par saluer notre fidèle auditeur Ding Lu de Chine. Merci pour votre rapport d’écoute détaillé ! Savoir que nos contenus voyagent parfaitement jusqu’en Asie est un véritable encouragement pour toute l’équipe.
Nos amitiés à Siddhartha Bhattacharjee d’Inde, un grand merci pour vos commentaires et vos retours, continuez à nous écrire régulièrement et n’hésitez pas à partager plus en détails vos expériences radiophoniques avec nous !
Bien le bonjour à Daniel Klotz de France ! Merci pour votre fidélité et votre regard pointu sur notre programmation! Vos retours nous encouragent à poursuivre notre mission, alors n’hésitez pas à nous partager vos idées et suggestions !
Enfin nous remercions Stephan Peyerl, lui aussi de France. Un grand merci pour vos rapports réguliers qui continuent à nous faire avancer !
Merci à tous chers auditeurs et auditrices, chacun de vos rapports contribue à nourrir notre passion et à façonner une radio toujours plus à votre écoute. Continuez à nous écrire : vos voix, venues des quatre coins du monde, sont le moteur de notre aventure radiophonique.
Nos amitiés à notre cher auditeur, Jacques Augustin de France, que nous remercions chaleureusement pour ses nombreuses lettres et messages, mais aussi et surtout pour ses questions toujours très pertinentes. Vous nous avez récemment écrit « vous évoquez régulièrement la nature de la Roumanie Existe-t-il des ONG osant montrer leurs muscles pour sa défense ? Tout autre chose pour vous demander quels fruits la Roumanie produit-elle et les orangers font-ils partie de la liste? » Merci pour votre curiosité toujours attentive à ce qui touche à la Roumanie. Vous soulevez deux questions très intéressantes.
Concernant la protection de la nature en Roumanie : oui, il existe bel et bien des ONG actives et engagées dans la défense de l’environnement en Roumanie. Certaines d’entre elles, comme Agent Green, ou encore WWF Roumanie, sont particulièrement présentes sur le terrain, notamment pour protéger les forêts primaires des Carpates, qui font partie des dernières d’Europe. Vous avez peut-être vous aussi regardé le documentaire réalisé par Arte sur les forêts Roumaine pillées par Ikea. Si tel est le cas, vous connaissez donc Gabriel Paun, activiste très engagé dans la protection des forêts et président de l’ONG Agent Green. Si en revanche vous n’avez pas vu ce documentaire édifiant, je vous encourage vivement à le regarder. Comme on le voit dans le film, ces ONG n’hésitent pas à dénoncer la déforestation illégale, à porter plainte contre des autorités ou des entreprises, et à sensibiliser l’opinion publique à travers des campagnes percutantes. Leur action est essentielle, car les enjeux sont de taille, entre exploitation forestière, pollution des rivières et menaces sur la biodiversité. Le combat n’est pas facile, mais des voix courageuses se lèvent !
Concernant la production de fruits en Roumanie, eh bien le pays possède une agriculture diversifiée, notamment en fruits tempérés. On y cultive principalement des pommes, prunes, cerises, poires, pêches, raisins, ainsi que des baies sauvages dans les zones montagneuses. Les prunes sont particulièrement importantes, car elles servent à produire la fameuse țuică, une eau-de-vie traditionnelle très appréciés de Roumains, et des touristes et curieux, comme vous pouvez l’imaginer. En revanche, les orangers ne font pas partie des cultures courantes, car le climat roumain, bien que tempéré, reste trop froid pour les agrumes en plein air. Il est possible d’en cultiver sous serre ou à très petite échelle dans certaines régions du sud, mais cela reste anecdotique. Par contre, j’ai découvert récemment que le sud de la Roumanie, qui est malheureusement en cours de désertification, devenait un lieu d’expérimentation pour de nouvelles cultures, afin de s’adapter au réchauffement climatique. Ainsi, la région d’Olténie est devenue la référence de ces dernières années en termes de production de pastèques ! Tout comme j’ai récemment découvert que les kiwis poussaient désormais comme des champignons en dans le Morbihan. J’en suis restée comme deux ronds de flan. La nature n’a de cesse de nous surprendre ! En tout cas M. Augustin, merci encore pour votre message et votre regard curieux sur ce pays aux multiples facettes. Au plaisir de vous lire à nouveau dans notre rubrique !
Merci à Naghmouchi Nouari d’Algérie d’avoir partagé avec nous ces belles photos de sa ville de Sétif en Algérie. Vous nous avez demandé quels étaient les partis politiques en Roumanie. Une question très pertinente à l’approche du premier tour des élections de ce week-end ! Il en existe plusieurs, dont trois forment actuellement la coalition au pouvoir : le PSD, le PNL et l’UDMR. Voici un petit guide pour comprendre qui se cache derrière chacune des principales étiquettes politiques :
PSD (Parti social démocrate)
Le Parti social démocrate est la grande formation centre-gauche héritière des réseaux post-communistes. Il se revendique de la social-démocratie, prônant la justice sociale, le renforcement de la protection sociale et le maintien de services publics solides, en particulier dans les domaines de la santé et de l’éducation . Toutefois, le PSD mêle souvent à son discours des accents de national-populisme et de conservatisme social, ce qui lui vaut d’être perçu comme un parti « attrape-tout » capable de rassembler autour de lui les anciens ouvriers comme certains milieux d’affaires locaux . Majoritaire dans de nombreuses collectivités territoriales, le PSD reste l’acteur principal du pouvoir depuis les années 2000.
PNL (Parti National Libéral)
Le Parti social démocrate occupe une place de centre-droit libéral-conservateur. Héritier du premier grand parti roumain fondé en 1875, le PNL insiste sur l’économie de marché, la baisse des impôts et la modernisation de l’État, tout en valorisant la démocratie libérale et le respect de l’État de droit . Pro-européen convaincu, il siège au groupe du Parti populaire européen au Parlement européen et défend une vision « à la fois » pro-investissements privés et réformes structurelles. Autrefois partenaire de coalition du PSD, le PNL joue aujourd’hui le rôle de force de contre-poids sur la droite modérée.
UDMR (Union des démocrates Magyar de Roumanie)
L’UDMR est une « union » politique qui représente principalement la minorité hongroise de Transylvanie. Positionnée plutôt à droite modérée, elle milite pour la reconnaissance des droits linguistiques et culturels des Hongrois de Roumanie, tout en restant généralement pro-européenne et ouverte à la coalition avec des partis de gauche comme de droite . L’UDMR participe régulièrement aux gouvernements de coalition, jouant souvent le rôle d’arbitre pour garantir la stabilité institutionnelle et former des alliances au sein des coalitions au pouvoir.
USR (Union Sauvez la Roumanie)
Créé en 2016, l’USR est un parti libéral de centre-droit qui met au premier plan la lutte contre la corruption, la transparence et l’innovation administrative. Issu d’un mouvement citoyen à Bucarest, il prône une politique participative, l’ouverture de la vie publique aux jeunes générations et la simplification des démarches. Pro-européen, l’USR est souvent perçu comme le porte-étendard des classes urbaines éduquées, désireuses d’un État plus efficace et moins clientéliste.
AUR (Alliance pour l’Union des Roumains)
L’AUR, fondée en 2019, se positionne clairement à l’extrême-droite de l’échiquier politique roumain. Son programme met l’accent sur la souveraineté nationale, la défense des « valeurs chrétiennes » et la promotion d’un nationalisme idéaliste en faveur de la « Réunification » avec la République de Moldova voisine, afin de récupérer les frontières de ce que l’on appelait « la grande Roumanie ». Farouchement critique vis-à-vis d’une Union européenne jugée trop interventionniste, AUR prône un modèle social conservateur, valorise la famille traditionnelle et entend défendre la culture roumaine face à ce qu’elle perçoit comme des menaces « globalistes » et « liberticides » .
POT (Parti des jeunes gens)
Le Parti des jeunes gens, abrégé POT en roumain, est un petit nouveau de l’échiquier politique (créé en 2023) et se réclame d’un national-conservatisme populiste centré sur la jeunesse et la « mission » roumaine . Issu d’une scission de l’AUR, il défend des positions souverainistes, anti-avortement et extrêmement traditionaliste.
Voilà chers auditeurs et auditrices, j’espère que cette liste non exhaustive vous permettra d’y voir plus clair et de mieux comprendre les élections présidentielles de ce mois de mai. Je vous souhaite à tous et toutes un excellent week-end et vous dit à très bientôt !