18.12.2025 (mise à jour)
Des syndicalistes représentant quatre confédérations ont manifesté ce jeudi devant le siège de la Présidence roumaine, à Bucarest / A Timişoara, ville de l’ouest de la Roumanie, où a éclaté la Révolution anticommuniste roumaine en décembre 1989, les commémorations se sont poursuivies ce jeudi / Des milliers d’agriculteurs européens manifestaient jeudi à Bruxelles, à l’occasion du dernier Conseil européen de l’année, où les dirigeants se penchaient notamment sur futur budget pluriannuel de l’UE
Newsroom, 18.12.2025, 18:33
Conseil européen – Le président roumain, Nicuşor Dan, est à Bruxelles, où se tient le Conseil européen. Les chefs d’État et de gouvernement des pays membres discutent principalement de la situation en Ukraine, en mettant l’accent sur des garanties de sécurité solides et crédibles pour Kiev et sur les efforts diplomatiques visant à obtenir une paix juste et durable. La question de l’utilisation des avoirs russes gelés pour financer l’aide accordée à l’Ukraine sera également abordée, une question qui ne fait pas l’unanimité parmi les dirigeants européens. À Bruxelles, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que son pays avait besoin d’une décision rapide de l’UE concernant l’utilisation de ces actifs pour financer les efforts de guerre et couvrir les besoins de la population. Dans le même temps, les dirigeants européens discutent d’un prêt de 90 milliards d’euros à l’Ukraine. Les négociations sur les avoirs gelés de la Russie s’annoncent longues, car ceux-ci se trouvent en Belgique, un État qui n’est pas encore convaincu et qui craint des litiges avec la Russie. Zelensky a toutefois averti qu’en l’absence d’une décision, l’Ukraine risquait de se retrouver à court d’argent au cours des trois premiers mois de l’année prochaine.
Manifestation – La décision prise mercredi par la coalition gouvernementale d’augmenter le salaire minimum en Roumanie à partir du milieu de l’année prochaine mécontente tant les syndicats que les employeurs. Alors que les représentants des salariés demandent que l’augmentation à 4 325 lei (environ 865 euros) soit appliquée dès le 1er janvier, les milieux d’affaires estiment que cette mesure n’est pas du tout opportune en 2026, en raison de la situation économique. Plusieurs milliers de membres des quatre grandes confédérations syndicales nationales ont manifesté ce jeudi à Bucarest et ont demandé au président du pays, Nicuşor Dan, de servir de médiateur dans le conflit avec le gouvernement. Le mécontentement ne concerne pas seulement le niveau du salaire minimum, mais aussi les autres décisions prises récemment ou annoncées pour l’année prochaine. Le secrétaire général de la confédération syndicale Cartel Alfa, Mihai Bărbulescu, a estimé que les mesures prises par le Premier ministre Ilie Bolojan n’ont pas réussi à « sortir le pays de la crise ni à améliorer la situation financière de la Roumanie ». Hier, la coalition au pouvoir a également décidé de réduire de 10 % les dépenses de l’administration centrale, sans affecter le niveau des salaires de base, de réduire de 10 % le montant forfaitaire perçu par les sénateurs et les députés, ainsi que le niveau des subventions perçues par les partis politiques. Il a également été décidé de réduire à 0,5 % l’impôt minimum sur le chiffre d’affaires à partir du 1er janvier 2026 et de le supprimer à partir de 2027.
Syndicats – Des syndicalistes représentant quatre confédérations ont manifesté ce jeudi devant le siège de la Présidence roumaine, à Bucarest. Ils demandent au chef de l’Etat, Nicuşor Dan, d’engager une médiation entre le gouvernement et les partenaires sociaux, dans un contexte de mécontentement lié aux politiques d’austérité et au niveau du salaire minimum. Quelques milliers de participants s’étaient réunis à cette action de protestation. Mercredi, la coalition gouvernementale est parvenue à un accord sur la hausse du salaire minimum, fixé à 4 325 lei (environ 865 euros) à partir du 1er juillet 2026. Les dirigeants ont également décidé de réduire de 10 % les dépenses de l’administration centrale, sans affecter les salaires de base, ainsi que de diminuer de 10 % les indemnités forfaitaires des sénateurs et députés, ainsi que les subventions versées aux partis politiques. Par ailleurs, il a été décidé que l’impôt minimum sur le chiffre d’affaires serait abaissé à 0,5 % à partir du 1er janvier 2026, avant d’être supprimé en 2027.
Révolution – A Timişoara, ville de l’ouest de la Roumanie, où a éclaté la Révolution anticommuniste roumaine en décembre 1989, les commémorations se sont poursuivies ce jeudi. Des élèves issus de 17 écoles et lycées ont participé à un pèlerinage vers les monuments dédiés aux victimes de la Révolution. Dans la soirée, des milliers de bougies seront déposées sur les marches de la Cathédrale métropolitaine, en hommage aux martyrs. Mercredi, la ville avait observé une journée de deuil à la mémoire des héros tombés durant la Révolution. Tout au long de la journée, des offices religieux se sont tenus dans les églises et les cimetières, rappelant la ferveur et la douleur d’un peuple qui, il y 36 ans, s’est soulevé contre la dictature.
Agriculteurs – Des milliers d’agriculteurs européens manifestaient jeudi à Bruxelles, à l’occasion du dernier Conseil européen de l’année, où les dirigeants se penchaient notamment sur futur budget pluriannuel de l’UE. Les agriculteurs dénoncent le financement de la Politique agricole commune après 2027 qu’ils jugent insuffisant et réclament une réduction de la bureaucratie dans le secteur. Ils s’élèvent également contre l’accord commercial Mercosur, qui ouvre le marché européen à certains produits agroalimentaires en provenance d’Amérique latine. Selon la presse locale, des manifestants issus d’une quarantaine d’organisations, représentant l’ensemble des Etats-membres de l’UE, ont défilé avec près de 500 tracteurs dans les rues de Bruxelles. Les forces de l’ordre ont eu même recours à des canons à eau lorsque les manifestants ont tenté de franchir, à l’aide de plusieurs engins agricoles, les barricades de la police. En réponse, les protestataires ont incendié les clôtures de protection installées par les autorités. Ce mouvement fait suite à une mobilisation mercredi, à Strasbourg, où le Parlement européen, réuni en session plénière, a adopté des mesures destinées à soutenir les petits producteurs.