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Dewi Pradnyani Ni Made : de Bali à Bucarest, avec le cœur et les mains

Dewi Pradnyani Ni Made est originaire d’Indonésie, plus précisément de l’île de Bali. C’est là qu’elle a étudié les danses traditionnelles indonésiennes à l’Institut indonésien des arts, où elle a décroché sa licence. Elle a enseigné les danses indonésiennes et balinaises, organisé des spectacles, et travaillé dans les ambassades d’Indonésie à Bratislava et à Bucarest. Aujourd’hui, elle dirige un salon de spa à Bucarest, où les clients peuvent profiter des bienfaits du massage balinais traditionnel. Portait.

Dewi Pradnyani Ni Made (Credit foto:
Dewi Pradnyani Ni Made (Credit foto:

, 23.07.2025, 10:02

De Bali à Bucarest

 

Dewi Pradnyani Ni Made est originaire d’Indonésie, plus précisément de Denpasar, capitale de l’île de Bali. C’est là qu’elle a étudié les danses traditionnelles indonésiennes à l’Institut indonésien des arts, où elle a décroché sa licence. Elle a également suivi plusieurs formations en danse indienne, en tourisme, en yoga ainsi qu’en thérapies spa et massage. Tout au long de sa carrière, elle a enseigné les danses indonésiennes et balinaises, organisé des spectacles, et travaillé dans les ambassades d’Indonésie à Bratislava et à Bucarest. Aujourd’hui, elle dirige un salon de spa à Bucarest, où les clients peuvent profiter des bienfaits du massage balinais traditionnel.

 

« J’ai ouvert ce salon il y a six ans. J’ai commencé seule à faire des massages. Ensuite, d’autres collègues de Bali m’ont rejointe. Aujourd’hui, nous sommes cinq thérapeutes, et moi, cela fait six. Nous aidons nos clients roumains à soulager leurs douleurs dorsales, leur stress ou leur dépression grâce au massage. »

 

La rencontre avec son mari roumain

 

Dewi Pradnyani Ni Made est mariée à un Roumain et mère de deux enfants. Elle est arrivée en Roumanie après avoir rencontré son futur mari lorsque ce dernier étudiait à Bali. Nous lui avons demandé pourquoi et comment son couple avait pris la décision de s’installer dans notre pays.

 

« J’ai rencontré mon mari à l’été 2006, à Bali, à l’Institut des arts. Il y a étudié la musique balinaise pendant un an, et moi, alors que moi j’y ai appris la danse pendant quatre ans. C’est cette année-là que nous nous sommes connus. Je suis arrivée en Roumanie en 2008. À l’époque, je me demandais ce que je pouvais faire à Bali, un endroit où tout le monde sait déjà danser les danses traditionnelles. J’avais envie de découvrir un autre monde. Et c’est ainsi que j’ai rencontré celui qui allait devenir mon époux. Il m’a invitée en Roumanie. Je lui ai demandé ce que je pourrais y faire, et c’est lui qui m’a suggéré d’essayer le massage. J’ai suivi alors une formation de trois mois, dans l’espoir de trouver du travail ici. En 2008, il n’y avait pas encore de salons de spa ou de massage balinais, donc j’ai été la première thérapeute de ce genre en Roumanie. Je ne connaissais rien à la Roumanie, à l’Europe, je ne savais même pas où cela se trouvait sur la carte. Je me suis dit : je veux savoir comment c’est ailleurs, dans un autre pays, comment sont les gens, comment va la vie. J’étais en fait curieuse de découvrir un autre univers que le mien. »

 

La Roumanie, les premières impressions

 

Venue en Roumanie par curiosité, notre invitée a choisi de s’y établir. Elle a enseigné les danses traditionnelles et organisé des spectacles dans tout le pays, appréciant de vivre dans un pays aux quatre saisons.

 

« Ce que j’ai apprécié, c’est la différence. En termes de style de vie, mais également le climat. La neige, j’en rêvais. En Indonésie, surtout les femmes, rêvent de voir la neige, rêvent de Noëls avec ses lumières, comme à la télévision, car chez nous, cela n’existe pas. Si tu demandes à quelqu’un là-bas ce qu’il veut voir en Europe, à Paris par exemple, il te répondra : de la neige. Surtout les femmes, sans doute parce que nous sommes plus romantiques. Mais j’ai aussi beaucoup apprécié la place de la famille en Roumanie. Tout ce qui est important se fait en famille, comme chez nous à Bali : on est proches, on fête ensemble, l’on est très semblable de ce point de vue. »

 

Comment elle se sent en Roumanie

Dewi vient d’un pays avec une culture, une religion, des traditions et des fêtes très différentes. Elle aime beaucoup la cuisine roumaine, même si la cuisine bâlinoise commence à lui manquer. Nous lui avons demandé si elle se sentait intégrée en Roumanie.

« Je me sens très bien ici. Les gens sont ouverts, ils ne me regardent pas bizarrement. Quand je rencontre quelqu’un, quand j’en apprends plus sur sa vie, je me rends compte combien nous, les humains, sommes tous pareils, en dépit de nos différences apparentes. Je veux être respectée, que l’on me sourit, que l’on se comprenne. Je ne veux pas qu’on m’ignore ou qu’on me juge à cause de la couleur de ma peau. Jusqu’à présent, je n’ai eu que de bonnes expériences en Roumanie. Je n’ai jamais eu de problème, je n’ai jamais été vexée ou agressée, rien de bizarre. Tout s’est bien passé. »

 

Un lien fort avec sa famille

Même si Bali est resté loin derrière, Dewi garde un lien fort avec sa famille. Aujourd’hui, mère de deux enfants, elle partage son cœur et son quotidien entre deux familles, entre deux continents. Nous lui avons demandé si elle parvenait à voir sa famille autant qu’elle le souhaiterait.

« Oui, environ tous les deux ans, je pars avec ma famille à Bali. Les billets sont très chers et nous sommes quatre : mon mari, mes deux enfants et moi. Parfois, je voyage seule, quand j’en ressens le besoin, pour aller voir mes parents et ma famille. Et quand on en a l’occasion, on part tous ensemble en Indonésie. Mes enfants parlent déjà l’indonésien, tout comme le roumain et l’anglais. »

 

Un grand respect pour la Roumanie

Si elle pouvait changer quelque chose en Roumanie, que voudrait-elle améliorer ?

« Quand je parle de la Roumanie, je n’ai que de bonnes choses à dire. Ici, je suis acceptée telle que je suis. Mon métier de masseuse est bien accueilli, et ma vie quotidienne se passe très bien. Par exemple, les transports : il y a des bus, le métro, et même si tu veux marcher, il y a des trottoirs. Et même quand une voiture est garée, elle laisse de la place pour passer. Si je devais parler de mon pays, l’Indonésie, là il y aurait beaucoup de choses à changer. Là-bas, il manque énormément d’infrastructures. Mais ici, en Roumanie, depuis que je suis arrivée en 2008, tout va bien, c’est mon expérience. Et je suis contente que vous acceptiez autant de Balinais qui peuvent venir travailler ici, car à Bali, il est plutôt difficile de trouver un emploi bien rémunéré. C’est pour cela que je suis contente d’avoir pu ouvrir un salon de massage ici. J’espère que les Roumains ouvriront encore plus de spas, car cela signifie plus d’emplois pour nous. Et cela nous aide énormément, car l’économie de Bali est encore très fragile. Nous travaillons ici non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour envoyer de l’argent à nos familles, à nos enfants, restés là-bas. J’ai énormément de respect pour la Roumanie. Merci ! » (Trad Ionut Jugureanu)

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