La semaine du 03 au 08 décembre 2018
La Roumanie est prête pour la présidence de l’UE.
Roxana Vasile, 08.12.2018, 00:35
La première ministre roumaine, Viorica Dancila, et l’ensemble de son cabinet ont participé cette semaine à une réunion commune avec le Collège des commissaires européens. Cette réunion est organisée traditionnellement avant qu’un Etat membre n’assume la présidence de l’UE. L’occasion pour les responsables roumains de présenter l’agenda de Bucarest, et les priorités de sa future présidence. La Roumanie devra relever plusieurs défis tels que le Brexit, la campagne pour les élections du Parlement européen, ou encore 257 dossiers à examiner en 4 mois seulement.
Viorica Dancila : « La Roumanie souhaite mener une présidence ambitieuse, tout en restant réaliste. Elle souhaite résoudre le plus de dossiers possibles, obtenir au moins un accord politique sur le futur cadre financier pluriannuel, tout en assumant son rôle de médiateur impartial, capable de préserver l’équilibre au sein de l’Union et de bénéficier du consensus des autres Etats membres sur les questions importantes. Ce n’est pas une tâche facile, vu les actuelles divisions au sein de l’Europe. »
Le président de la CE, Jean-Claude Juncker, a affirmé que le gouvernement roumain était prêt à assumer la présidence du Conseil, malgré les tensions entre la Roumanie et la Commission autour du respect de l’Etat de droit dans le pays. Ces divergences n’ont rien à voir avec la présidence, elles concernent la relation bilatérale, a encore précisé Jean-Claude Juncker. Certains ministres ont déjà pris le relais : le nouveau ministre du Travail, Marius Budai, a symboliquement repris la présidence du Conseil Emploi, politique sociale, santé et consommateurs, et il a déjà énuméré ses priorités. Parmi elles : la mobilité de la main d’œuvre, la santé et la sécurité au travail dans le contexte des nouvelles formes d’emploi, ou encore la réduction des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes.
A son tour, la ministre de l’Intérieur, Carmen Dan, a parlé à ses collègues européens de la poursuite de dossiers importants, tels que la migration, la gestion des frontières extérieures de l’Union et le renforcement de la sécurité intérieure de l’espace communautaire. Enfin, la ministre de la Santé, Sorina Pintea, s’est entretenue avec le commissaire à la Santé et à la Sécurité alimentaire entre autres sur la résistance anti-microbienne, la vaccination, l’accès équitable aux médicaments et la mobilité des patients au sein de l’UE.
Le projet « La Roumanie éduquée » – trois mois de débats publics
Des compositions écrites nationales qui comptent pour l’examen d’admission au lycée, des transitions plus flexibles entre les cycles de scolarité, le développement de l’enseignement professionnel et en alternance ou les salaires des enseignants selon leur performance sont autant de propositions du projet « La Roumanie éduquée ». Le document, lancé cette semaine par le président Klaus Iohannis et soumis au débat public, vise à repenser l’enseignement roumain sur des critères compatibles avec les exigences de l’avenir, de manière à ce que la Roumanie puisse progresser. Le chef de l’Etat a précisé que « La Roumanie éduquée » souhaite contribuer à la conception d’un système éducatif stable, durable et performant.
Klaus Iohannis: « La Roumanie éduquée » est un projet stratégique qui se propose d’esquisser les fondements du système d’éducation de Roumanie pour le XXIe siècle, pour l’avenir. Qu’est-ce que « La Roumanie éduquée » n’est pas ? « La Roumanie éduquée » n’est pas un projet de loi. « La Roumanie éduquée » est un recueil de recettes simple. « La Roumanie éduquée », ce n’est pas qu’une histoire politique, « La Roumanie éduquée » n’est pas mon programme électoral. « La Roumanie éduquée », c’est notre Roumanie, à nous tous, pour les générations futures. »
Le projet « La Roumanie éduquée » a été mis en page après d’amples consultations auxquelles plus de dix mille personnes, organisations publiques et ONGs impliquées dans le système d’enseignement ont participé. Le projet sera débattu publiquement pendant trois mois.
Un an sans le roi Michel
Les Roumains ont commémoré mercredi la mort de leur dernier souverain, le roi Michel Ier, décédé le 5 décembre 2017, dans sa résidence en Suisse, à l’âge de 96 ans. Une cérémonie religieuse a été organisée par la famille royale dans la nécropole royale de Curtea de Arges (sud) où sont inhumés tous les rois de Roumanie. Par ailleurs, l’écrivain et politologue Stelian Tanase a lancé, à Bucarest, son volume intitulé Conversations avec le Roi Michel, qui contient la transcription fidèle de 12 entretiens qu’il a eus en 2005 avec l’ancien souverain.
Stelian Tanase : « Je suis très content que le volume soit paru exactement au moment où l’on rend hommage au roi. C’est la personne que j’ai le plus admirée et respectée parmi toutes celles que j’ai connues tout au long de mon existence. J’ai fait sa connaissance à Paris, en 1990, à Pâques, grâce à Alexandru Paleologu, notre ambassadeur en France de l’époque et depuis, je suis resté un proche de la famille royale ».
Handball – Une victoire enthousiaste suite à un jeu sensationnel
La sélection de Roumanie de handball féminin se classe à la première place du groupe D, et bénéficie d’une avance de 4 points au sein du second groupe du Championnat européen qui se déroule ces jours-ci, en France. Lors de leur dernier match, à Brest, les Tricolores ont infligé une défaite écrasante à la Norvège, elles l’ont emporté sur un score de 31 à 23. Une fois de plus, les Roumaines coachées par l’Espagnol Ambros Martin ont mené un jeu impeccable qui a débouché sur une troisième victoire d’affilée après celles remportées contre l’Allemagne et la République Tchèque. Les handballeuses roumaines disputeront leur prochain match le 9 décembre, contre les Pays Bas avant de rencontrer les sélections espagnole et hongroise les 11 et 12 décembre. Les deux premières équipes seront qualifiées pour les demi-finales.