La semaine du 15 au 21 septembre 2025
Visite en Roumanie du Secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann/ Le Senat de la Roumanie a rejeté la motion déposée contre le ministre de l’Education par l’Alliance pour l’Union des Roumains / Projections sur la situation économique de la Roumanie / Les Roumains favorables au service militaire volontaire / Tombée de rideau sur le Festival international George Enescu
Leyla Cheamil, 21.09.2025, 10:00
Visite en Roumanie du secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann
Le secrétaire général de l’Organisation de coopération et développement économique (OCDE), Mathias Cormann, était en visite lundi en Roumanie pour des entretiens avec les autorités de Bucarest. La Roumanie a démarré en juin 2022 une série de négociations d’adhésion à cette organisation qui prévoit un alignement sur les normes les plus élevées de transparence décisionnelle et sectorielle. « Pour la Roumanie, l’adhésion à l’OCDE est un objectif stratégique », a déclaré le président roumain Nicușor Dan, à l’issue de sa réunion avec Mathias Cormann. Selon le chef de l’Etat, l’adhésion « représente la plus forte reconnaissance internationale pour un pays développé, et cette expérience, vécue avant nous par d’autres États, montre que l’adhésion a été suivie d’une avancée économique significative ». Pour sa part, le Premier ministre Ilie Bolojan a assuré que la Roumanie ferait tout pour adhérer à cette organisation. Il a fait savoir au Secrétaire général Mathias Cormann, que trois ans après avoir reçu la feuille de route, la Roumanie se rapprochait chaque jour un peu plus de cet objectif. Mathias Cormann a confirmé que l’élargissement de l’OCDE constituait une priorité afin d’étendre normes et bonnes pratiques : « Les nouveaux membres apportent de nouvelles perspectives et expériences en matière de politiques et, nous l’espérons, contribuent à renforcer la pertinence et l’impact de nos activités. La Roumanie joue un rôle important dans la région, en Europe de l’Est », a-t-il encore indiqué. Il a aussi salué les « excellents progrès » enregistrés par Bucarest dans la mise en œuvre des réformes exigées, soulignant que le pays était désormais entré dans la phase finale de l’évaluation technique. Mathias Cormann a annoncé que l’analyse économique de la Roumanie sera lancée en mars 2026 à Bucarest, ultime étape du processus d’adhésion.
Le Senat de la Roumanie a rejeté la motion déposée contre le ministre de l’Education par l’Alliance pour l’Union des Roumains
Le Senat roumain a rejeté, lors de la séance de lundi dernier, la motion simple déposée par les membres de l’Alliance pour l’Union des Roumains, parti d’opposition d’extrême droite, contre le ministre de l’Education, Daniel David. Selon les représentants du parti AUR, le Gouvernement de coalition comprenant des membres du Parti Social Démocrate, Parti National Libéral, Union Sauvez la Roumanie et Union Démocrate Magyare de Roumanie met en péril le système d’enseignement de Roumanie « avec des décisions aberrantes et destructrices » et « condamne l’avenir de cette nation à la médiocrité et au chaos ». Selon les signataires de la motion sous la coordination du ministre actuel, le système national d’éducation a été soumis à des « mesures d’austérité brutales, appliquées avec des mensonges, des manipulations et du mépris face aux besoins réels des élèves, des parents et des enseignants ». Présent au débat sur la motion, le ministre David a argumenté qu’aucun titulaire du système d’enseignement n’a perdu sa position suite aux mesures fiscales-budgétaires assumées par le Gouvernement. Et pourtant il a admis que l’Education rencontre des problèmes depuis de nombreuses années, mais qu’il s’agit principalement de problèmes systémiques.
Projections sur la situation économique de la Roumanie
La Roumanie possède tous les atouts pour remédier, avant la fin de l’année 2026, au contexte fiscal et budgétaire qu’elle traverse actuellement par le biais d’un plan attentivement élaboré et en faisant preuve de cohérence, a affirmé le ministre roumain des Finances, Alexandru Nazare, dans le cadre d’un forum des affaires organisé mercredi à Bucarest. Il a également souligné que la Roumanie ferait l’objet d’une procédure de déficit excessif pendant plusieurs années, parce qu’elle a trop longtemps repoussé le redressement budgétaire. Alexandru Nazare a souligné que cet ajustement aurait dû être entrepris et terminé il y a cinq ans déjà, étant donné que pendant une bonne dizaine d’années avant 2019, la Commission européenne a exhorté la Roumanie à le faire. Présent à ce même événement, l’économiste en chef de la Banque centrale, Valentin Lazea, a prédit que l’inflation devrait chuter à près de 3,5 % d’ici décembre prochain, à condition que les mesures de réduction du déficit budgétaire soient pleinement mises en œuvre. Il a expliqué que le taux actuel d’inflation – de 9,9 % par an – était très élevé et principalement dû à la libéralisation des prix de l’électricité, qui a contribué à hauteur de 2,2 % à la hausse de l’inflation.
Les Roumains sont favorables au service militaire volontaire
Cela fait une vingtaine d’années que le service militaire n’est plus obligatoire en Roumanie et l’Armée recrute désormais les jeunes uniquement sur base de volontariat. Dans ce contexte, le ministre roumain de la Défense, Ionuț Moșteanu, a fait savoir que les autorités étaient en train d’élaborer un nouveau cadre légal censé renforcer et rajeunir la réserve humaine de l’armée. Les jeunes âgés de 18 à 35 ans pourront suivre un programme de formation de quatre mois, pendant lequel ils seront également rémunérés. Précisons qu’à l’heure actuelle, l’âge moyen des réservistes tourne autour des 47 ans. Conformément à un sondage INSCOP rendu public mercredi, près des trois quarts des Roumains sont favorables au service militaire volontaire. Il s’agit toutefois d’une baisse de plus de 5 % par rapport à juillet, lorsque 79,4 % étaient favorables à cette option. En revanche, un cinquième des personnes interrogées ont une opinion négative quant à l’introduction du service militaire volontaire, contre 15,1 % en juillet. La mesure est soutenue par 60 % des personnes ayant suivi un enseignement primaire, 76 % des Roumains ayant suivi un enseignement secondaire et 87 % des participants ayant une formation supérieure.
Tombée de rideau sur le Festival international George Enescu
Le festival international de musique classique George Enescu touche à sa fin dimanche après plus d’un mois de célébration de la musique. Jeudi en soirée, à la Salle du Palais royal, l’Orchestre national de France et la Chorale de la Philharmonie « George Enescu » se sont produits, sous la direction du chef d’orchestre roumain Cristian Măcelaru avec au programme, pour la première fois en Roumanie, la musique du ballet Daphnis et Chloé de Ravel. De mercredi à dimanche, la place George Enescu de Bucarest s’est transformée en un espace réservé exclusivement à la musique classique. La scène installée devant l’Athénée roumain accueille des concerts de musique où l’entrée en libre dans le cadre de l’édition de cette année du festival. Dès sa première édition en 1958, la radio publique roumaine a participé à l’organisation du Festival Enescu en tant que coproducteur.