Adopte un arbre
L’association Viitor Plus œuvre depuis près de 16 ans pour la protection de
l’environnement en Roumanie. Notamment en s’impliquant dans le développement
durable, avec une dimension sociale. Avec le temps, Viitor Plus est devenu l’un
des acteurs les plus actifs dans le domaine. Teia Ciulacu, présidente de l’organisme,
nous parle plus en détail de l’implication croissante des citoyens, ainsi que
des initiatives mises en place par l’association :
Ana-Maria Cononovici, 01.10.2022, 17:30
L’association Viitor Plus œuvre depuis près de 16 ans pour la protection de
l’environnement en Roumanie. Notamment en s’impliquant dans le développement
durable, avec une dimension sociale. Avec le temps, Viitor Plus est devenu l’un
des acteurs les plus actifs dans le domaine. Teia Ciulacu, présidente de l’organisme,
nous parle plus en détail de l’implication croissante des citoyens, ainsi que
des initiatives mises en place par l’association :
« Nous avons mis sur pied
plusieurs projets au sein desquels les personnes de tout âge peuvent s’impliquer
et agir concrètement. Nous avons mis en place plusieurs solutions servant de
modèles aux autorités ainsi qu’aux entreprises et qui, nous l’espérons, pourront
s’étendre à plus grande échelle. Par
exemple, avec le projet de reboisement « Adopte un arbre », nous nous
concentrons surtout sur le sud de la Roumanie. En effet, beaucoup d’espaces
sont en mauvais état là-bas. Les terres agricoles et les zones d’habitats ont
besoin de la protection d’une ceinture verte. C’est pour cette raison que nous œuvrons
depuis 14 ans pour attirer l’attention sur la question du reboisement, surtout
dans le contexte actuel de changement climatique. Car nous devons nous adapter à
cette évolution, et aux conséquences qui en découleront. Il existe déjà une
solution, peu couteuse et qui ne nécessite que quelques années d’investissement
de notre part : replanter une forêt. Nous nous occupons de l’ensemble du
processus. Nous trouvons le terrain, qui appartient souvent à la commune, aux
communautés locales, afin que les habitants s’approprient la forêt. Nous cherchons
des financements auprès du secteur privé, même si certains choisissent d’investir
personnellement dans le projet. Vous pouvez donc vous aussi si vous le
souhaitez faire un don en vous rendant sur notre site. Les entreprises peuvent quant
à elles nous sponsoriser. Avec l’ensemble
des fonds récoltés nous plantons ce que nous pouvons pour reboiser. »
Notre interlocutrice nous raconte comment ces moments de collectivité en
plein air permettent de s’ouvrir et de reconnecter avec la nature. Mais pour l’association,
adopte quant à elle approche plus technique :
« Nous prenons soin des forêts sur le long terme. Cela commence par la
mise en place du projet sur le plan technique, à l’aide des ingénieurs forestiers.
Ensuite il faut préparer le terrain et les plans, faire tout un travail d’élingue
qu’il faut ensuite suivre sur plusieurs années. Nous essayons d’impliquer aussi
des bénévoles quand nous le pouvons. C’est essentiel pour accompagner le
travail de sensibilisation que nous faisons. C’est une sacrée expérience que de
sortir de son bureau où l’on a passé toute la journée, pour mesurer pleinement
la difficulté du terrain, en voyant comment ses petits arbres sont encore
fragiles, et en prenant conscience du temps nécessaire pour qu’ils poussent et constituent
une forêt. Cela permet de prendre du recul sur les choses, et c’est une étape
importante dans le processus de sensibilisation. Le vivre sur le terrain n’a
rien à voir avec ce que nous voyons à la télévision ou sur les réseaux sociaux. »
Qui sont les bénévoles participants au
projet ? Teia Ciulacu, présidente de l’association Viitor Plus nous en dit plus :
« Nous
avons surtout collaboré avec des bénévoles du monde de l’entreprise, car les
entreprises sont bien organisées. Les bénévoles ne donnent pas simplement de
leur temps gratuitement, ils viennent planter le samedi sur leur temps libre par
exemple. Il faut prendre en charge leur frais de transport, leur repas, etc. Alors
que les entreprises prennent en charge directement ces dépenses et encouragent ainsi leurs employés à se porter volontaire. Tout le monde sort gagnant. Notre
association mobilise ceux qui souhaitent participer évidemment, nous les
emmenons sur le lieu de plantation et nous les impliquons dans le projet de
reboisement. Près de 20 000 bénévoles se sont impliqués dans nos projets. »
En plus de ses activités de reboisement, l’association a lancé sa campagne « adopte
un arbre ». Elle permet à ceux qui le souhaitent de recevoir un certificat
d’adoption d’arbre personnalisé à offrir en cadeau, en fonction de l’occasion.
Cela permet aussi à l’association de récolter des fonds, aussi bien auprès des
personnes physiques que juridiques. Lorsque la distance a empêché l’organisation
de campagne de sensibilisation pour réunir des bénévoles, une nouvelle idée est
née. Teia Ciulacu nous explique :
« Au moment de la pandémie,
nous avons mis en place un système de plantation à distance, car il n’était plus
possible de réunir autant de bénévoles sur le terrain. Nous nous sommes donc
demandé comment amener la forêt directement chez l’habitant, chez ceux qui
souhaiteraient participer au projet. Nous avons commencé à leur envoyer des
plans d’espèce d’arbres typiques de Roumanie : des arbres des plaines, des
montagnes, etc. Le tout emballé de façon à résister au transport par courrier.
Nous les avons envoyés à tout le monde, et plus particulièrement aux élèves et
aux écoles, ce qui nous a permis de mettre en place une grande campagne de
sensibilisation au printemps. Campagne qui a permis à plus de 100 écoles de
planter 6 000 arbustes, surtout dans la cour des établissements participants.
Tout le monde a adoré ! »
A Bucarest, nous avons découvert le programme « Recicleta », qui
collecte les déchets grâce à des vélos électriques. L’association Viitor Plus a
ainsi mis sur pied une carte du recyclage à l’échelle nationale. Si vous vous
rendez sur le site hartareciclaree.ri, vous découvrirez quels matériaux sont
recyclés et les lieux de dépôt par catégorie, ainsi que les différentes règles
de collecte. A l’heure actuelle, 17 000 points de collecte sont
enregistrés sur la carte.