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La carte postale dans l’espace roumain

Pour nombre de collectionneurs, chercher et collecter des cartes postales et des cartes postales illustrées représente la satisfaction d’une grande passion. Apparue vers la fin du 19e siècle et devenue rapidement un moyen de communication, la carte postale est considérée de nos jours comme un véritable objet d’art miniature et un fragment de vie quotidienne. Les débuts de la carte postale en Roumanie remontent toujours à la fin du 19e siècle. « La loi de la carte de poste » approuvée par le Décret N°789 du 31 mars 1873 réglementait l’utilisation de ces morceaux de papier porteurs de messages que les gens pouvaient s’envoyer des lieux où ils voyageaient ou séjournaient.

La carte postale dans l’espace roumain
La carte postale dans l’espace roumain

, 25.10.2020, 08:43

L’ingénieur Mihail Macri est philatéliste et cartophile. Il nous explique la façon dont est apparu ce petit morceau de carton rectangulaire devenu, par la suite, tellement important et populaire. Chez nous, les premières cartes postales datent de 1884, lorsque 3 modèles avaient été imprimés à l’occasion de l’exposition de Bucarest. Les suivantes ont été imprimées en 1895 en Valachie et Moldavie. Elles ont été éditées à Constanța. On en connaît une seule, mais je suis sûr qu’elles ont aussi été 3. Leur apparition est liée à l’inauguration du pont de Cernavodă, sur le Danube. C’est une carte postale sur fond rouge, je l’ai vue dans la collection d’un grand cartophile de Constanța. Des cartes postales sont également apparues en 1892-1893, à Timișoara, Arad et dans d’autres villes transylvaines. Nous en connaissons certaines, éditées, bien sûr, à Vienne et Budapest, puisque la Transylvanie appartenait à l’époque à l’Autriche-Hongrie. Voilà pour le commencement.

Au début, les cartes postales roumaines étaient commandées en Occident. Bientôt elles commencèrent à être imprimées en Roumanie. Mihail Macri. A l’époque, il n’y avait pas d’éditeurs et d’imprimeurs en Roumanie. Les premières cartes postales roumaines ont été éditées et imprimées en Allemagne et en Autriche. Peu à peu, les maisons d’éditions firent leur apparition et commencèrent à en produire. Elles ont cherché des illustrateurs ; quant aux sujets, il y en avait en abondance. La Roumanie disposait déjà de très bons photographes et les sujets choisis étaient divers. Les premières cartes postales étaient lithographiées et leur tirage dépendait de la durabilité de la pierre calcaire utilisée, qui justement, s’usait vite. On constate, par conséquent, de grandes différences entre les différents exemplaires des cartes postales classiques, car l’image commence à s’estomper sur certaines et l’on ne voit plus les points typiques. Lorsque l’image devient un peu floue, la pierre doit être changée. 500 exemplaires était le tirage minimum. Certaines, dont la thématique était très agréable, ont été imprimées à environ 3.000 exemplaires, mais pas plus, parce qu’elles étaient chères.

Comme tout autre objet, la carte postale a connu une évolution. Nous sommes habituées, de nos jours, aux cartes postales illustrées, qui portent une image sur l’un des côtés, l’autre côté étant réservé à l’adresse et au message – et c’est toujours là qu’est appliqué le timbre. A ses débuts, la carte postale était un peu différente. Mihail Macri explique. Initialement, la carte postale ne portait aucune illustration, mais seulement un timbre à sec. L’adresse figurait au recto, le texte du message au verso. Lorsque la photographie et la typographie ont fait leur apparition – l’impression étant présente dans tous les pays civilisés dès 1880 – les éditeurs ont eu l’idée d’embellir les cartes postales en leur ajoutant des lithographies, car utiliser des photos aurait été trop difficile à l’époque. C’est ainsi qu’est née la carte postale illustrée. Initialement, la carte postale consistait en un rectangle, à gauche de l’image et un timbre-poste à droite. L’adresse était écrite en bas et le texte au verso. Les prix variaient beaucoup : la carte postale la plus simple, sur laquelle figuraient seulement deux lignes et un timbre-poste – parfois même pas de timbre, mais uniquement une place pour l’appliquer – coûtait 2 ou 3 centimes; d’autres, plus sophistiquées, pouvaient coûter cent fois plus. La différence était énorme et tout le monde ne se permettait pas d’envoyer de telles cartes postales. L’image lithographiée couvrait la carte postale en entier, il y avait seulement un tout petit espace blanc en bas, d’habitude à droite, très rarement à gauche et jamais en haut, où l’on pouvait écrire un message. C’était d’ailleurs le seul endroit pour écrire, il n’y en avait pas d’autre.

Après 1906-1907, date d’une convention de l’Union Postale Universelle, le verso de la carte postale fut divisée en deux, pour créer un espace réservé au message à gauche et un espace pour l’adresse et le timbre à droite. Cette division s’est conservée jusqu’à nos jours. Qui est-ce qui envoyait des cartes postales au moment de leur apparition ? Mihail Macri. Ceux qui savaient écrire. Dans les villages transylvains, par exemple, c’étaient les curés. C’est justement la raison pour laquelle, en Transylvanie, leur tirage était plus grand. Dans les grandes villes de Valachie et de Moldavie, la correspondance était très active. Il y avait aussi une correspondance extérieure, notamment avec la France et l’Italie, pays où se rendaient de préférence les Roumains de Valachie et de Moldavie. Dans le cas des Roumains de Transylvanie, la correspondance était plutôt avec l’Autriche et l’Allemagne. Tout le monde ne pouvait pas écrire et tout le monde n’avait pas de membres de sa famille à Paris. Il fallait que ce soit quelqu’un d’une famille plus aisée.

Les cartes postales roumaines ont continué à suivre les tendances esthétiques et les progrès techniques, qui permettaient leur amélioration. Le développement de la photo couleur a également influencé le design de la carte postale, la faisant entrer dans une nouvelle époque : celle de la diversité. (Trad. : Dominique)

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