Le courrier des auditeurs du 01.08.2025
Ioana répond à vos lettres et à vos messages.
Ioana Stăncescu, 01.08.2025, 10:30
Madame, Monsieur, bonjour ou bonsoir. Vous êtes en compagnie de Ioana Stancescu, heureuse de vous retrouver au micro de RRI en cette fin de semaine pour répondre à vos lettres et à vos messages. Comment allez-vous ? Est-ce que les vacances estivales se passent-elles bien ? Les miennes vont bientôt commencer. En revanche, j’ai fait deux petites escapades de trois jours chacune, avec mes copines. La première à Rome, pour mon anniversaire et la deuxième à Paris. Et vous, qu’est-ce que vous avez prévu de beau pour cet été ?
Des cours de roumain à l’ICR Paris
En attendant vos réponses, je voudrais faire une petite annonce à l’intention de nos auditeurs qui s’intéressent à la langue roumaine. Hé bien, l’Institut culturel roumain vous propose un programme complet de cours de roumain, en présentiel à Paris ou en ligne, dispensé par des enseignantes expérimentées. La prochaine période des cours débute le 8 septembre 2025 et elle durera jusqu’au 3 février 2026. La date limite d’inscription est le 25 août 2025. Pour vous inscrire, entrez sur la page de l’Institut culturel roumain et click sur le lien. Les cours auront une durée totale de 40 heures, réparties sur 20 séances et ils couvriront tous les niveaux d’apprentissage. Les groupes auront entre 10 et 14 personnes, le matériel PDF est inclus dans le prix de 280 euros. Il y aura aussi un tarif réduit de 168 euros pour les étudiants, les retraités ou les lycéens). Le paiement se fait par virement bancaire et vous avez tous les détails sur le site. Disons aussi que l’âge minimum est de 16 ans.
Le Musée technique Dimitrie Leonida
Je vous propose de nous diriger ensemble dans la Gironde, plus précisément dans la commune de Biganos, en France, pour passer le bonjour de nous tous à Philippe Marsan. Comment allez-vous, cher ami ? Merci à vous pour le rapport d’écoute sur juillet, particulièrement bien fourni. Alors, notre auditeur français a suivi les actualités sur RRI, avec un accent particulier sur les mesures d’austérité que le nouveau gouvernement roumain a dû adopter pour lutter contre le déficit public. Un déficit record de plus de 9% ! D’ailleurs, c’est à partir du 1 août que les deux nouveaux taux de TVA de 11 et 21% seront mis en place. Dans les magasins, les prix augmentent déjà. M. Marsan nous a accompagnés aussi à Ploiesti, une destination présentée dans le cadre de la chronique de tourisme « Visiter la Roumanie ». Je suis très contente que vous avez écouté le Courrier des auditeurs que j’ai eu le plaisir de concocter en ce 11 juillet. A la fin, notre ami a aussi une question : Est-ce qu’il y a un musée des Techniques ou encore de la radio en Roumanie ?
Oui, cela existe. Le musée technique national Dimitrie Leonida est situé dans le parc Carol I, de Bucarest et on le doit à l’illustre scientifique roumain Dimitrie Leonida, dont il porte le nom. Le musée a été fondé en 1909 et il a été réaménagé à deux reprises, en 1954 et 1972. Dimitrie Leonida s’est particulièrement intéressé à la vulgarisation scientifique, afin de permettre au public d’accéder aux cultures scientifiques, techniques et industrielles. En 1908, il ouvre la première école d’électriciens et de mécaniciens de Roumanie. Avec le soutien de ses élèves, le professeur Leonida collectionne les premiers objets qui allaient constituer le noyau du futur musée. Il commence par préserver différents objets de valeur, qui témoignent de l’introduction des technologies à Bucarest, au XIXe siècle. Il s’agit, par exemple, d’un cylindre de l’usine à vapeur d’Assan datant de 1853 ou encore des dynamomètres utilisés pour éclairer le jardin de Cișmigiu, le Palais royal ou le Théâtre national.
Le Musée technique Dimitrie Leonida s’inspire du modèle du Musée technique de Munich, que le scientifique roumain a visité pendant ses années d’études universitaires à l’école polytechnique de Charlottenburg, près de Berlin. Au début, le musée fonctionnait dans le même bâtiment que l’école de mécanique et d’électricité. Ensuite, à partir de 1928, il déménage dans un des pavillons du parc Carol I et depuis 1935, il occupe le pavillon industriel actuel. Parmi ses collections, c’est la « Collection Henri Coandă » qui suscite un intérêt particulier. À travers des modèles, des photographies et d’autres types d’expositions, cette collection met en lumière les multiples intérêts du scientifique roumain Henri Coandă (1886 – 1972), auteur de plus de 250 inventions pour lesquelles il a obtenu 700 brevets dans différents pays du monde. Parmi les objets exposés, notons le premier avion à réaction du monde conçu par Coandă et piloté par lui-même le 16 décembre 1910, près de Paris.
Le musée de la radio
Dans les minutes suivantes, je vous propose de vous parler un peu d’un musée inédit, à savoir celui de la radio. Une collection de postes de radio récupérés par Gheorghe Mihai, un spécialiste en électronique qui a consacré pendant une vingtaine d’années de nombreuses heures de travail à la remise à neuf de ces véritables joyaux de la technique. Une vaste collection dédiée non seulement à la Radio Roumaine, mais aussi aux postes de radio. Ce petit musée a été ouvert en 2003 dans la Salle des Concerts de la Société Roumaine de Radiodiffusion. Il retrace l’évolution des récepteurs radiophoniques, à commencer par les petits appareils à galène, jusqu’au premier récepteur produit en Roumanie. Aux dires de Gheorghe Mihai, l’appareil le plus précieux est un Telefunken T10 de 1925. Il compte parmi les premiers récepteurs Telefunken, et les premiers appareils produits en série. « L’histoire de la radiophonie commence en 1920 en Allemagne, avec la production du premier appareil de radio à lampes. Le premier récepteur roumain, nommé Record S49U a été assemblé avec des pièces soviétiques et sur une licence soviétique. C’était un appareil assez simple, à trois longueurs d’ondes, fonctionnant au courant alternatif ou continu et qui supportait toutes les tensions utilisées à l’époque. Sa taille est assez réduite. Toujours en état de parfait fonctionnement, il se trouve à présent au musée de la Radio », a déclaré Gheorghe Mihai sur Radio Roumanie Internationale. Et lui de préciser que ce poste de radio lui a été offert par un de ses amis qui l’avait hérité de ses grands parents. Il s’agit d’un récepteur à trois lampes, deux magnétos, une bobine interchangeable pour chaque longueur d’onde et à batteries d’accumulateurs. Un autre récepteur date des années 1925 – 1926 et il utilise le principe du grand inventeur Tesla. Les récepteurs anciens sont des pièces très rares, découvertes chez des amis ou aux braderies régionales. C’est une passion qui a commencé très tôt, dans sa jeunesse, se confesse Gheorghe Mihai qui se souvient avoir désassemblé un récepteur à cristaux de galène que son père avait construit pour lui, juste pour voir comment il fonctionnait.
Erik, un jeune auditeur de dix ans
Direction l’Espagne pour un petit clin d’œil amical à Erik, un jeune auditeur âgé de dix ans seulement et qui partage la passion de son papa pour les radios en ondes courtes. Félicitations, cher Erik, c’est très encourageant de savoir que des jeunes comme toi continuent à écouter la radio, malgré la place que les réseaux sociaux occupent dernièrement. Malheureusement, pour des raisons financières, Radio Roumanie Internationale n’a plus la possibilité d’envoyer des cartes QSL par poste, mais seulement par mail. Nous avons donc des cartes QSL électroniques et tu vas en avoir une qui confirmera ton rapport d’écoute du mois de juin. Comment les vacances d’été se passent-elles pour toi ? En attendant ta réponse, je te souhaite une excellente fin de semaine sur les ondes de RRI et à très bientôt de te lire.
Direction l’Italie
Ciao, Salvatore Malafronte, notre auditeur italien qui nous écoute en français. Nous sommes contents que nos programmes ont suscité votre attention. Merci à vous pour le rapport d’écoute qui sera confirmé par une carte QSL électronique. En revanche, il faudrait patienter un peu, puisque ce sont les vacances et que nous sommes en petit comité à la radio. Bon weekend et à bientôt sur nos ondes !
La librairie Les deux hiboux ferme les portes
Dernière réponse de l’actuelle édition du Courrier et je dis bonjour à notre ami Jean Marc Olry qui nous fait part de sa tristesse d’apprendre la fermeture de la librairie indépendante La doua bufnite, les deux hiboux, de Timisoara. Une libraire dans laquelle notre ami s’est rendu en novembre 2023, lors d’un voyage qu’il a fait en Roumanie au moment où Timisoara était capitale de la culture européenne. Moi aussi, je déplore la fermeture de cette librairie magnifique fondée par deux passionnées de livres, Oana Dobosi et Raluca Selejan. J’espère que Kyralina résiste, je pense que oui, surtout qu’elle bénéficie d’un partenariat avec l’Institut français de Bucarest. Je vous souhaite de belles vacances et à bientôt de vous lire. Madame, Monsieur, notre courrier d’aujourd’hui touche à sa fin. Ioana vous remercie de votre attention et vous donne rendez-vous dans quelques semaines, au micro du courrier des auditeurs.
