La colline aux escargots
Notre destination d’aujourd’hui est la région des Monts Apuseni, véritable paradis des spéléologues et des passionnés de sports d’hiver. C’est là que se trouvent les grottes les plus grandes et les plus spectaculaires de Roumanie et la station touristique renommée d’Arieşeni-Vârtop. Une autre attraction de la contrée est la Colline aux escargots, appelée ainsi parce que formée de coquilles d’escargots de différentes dimensions et formes. La zone est protégée, vu la valeur scientifique des sédiments datant du Crétacé supérieur.
Daniel Onea, 15.03.2017, 14:43
La Colline aux escargots est une réserve spéléologique d’intérêt national, précise Gheorghe Hogman, ancien conseiller en tourisme au Conseil départemental d’Alba : « La Colline aux escargots est une véritable curiosité. Cette réserve naturelle paléontologique est sise sur la rive gauche de la rivière Aries, plus précisément dans la commune de Vidra. C’est une zone unique d’un point de vue géologique, vieille de plus de 70 millions d’années, caractérisée par l’alternance des conglomérats et la présence des traces de 35 espèces de mollusques. En ces temps très reculés, ces terres étaient recouvertes des eaux chaudes de la mer Thétis. Toutes les conditions étaient donc réunies pour favoriser le développement de ces formes de vie. Au fil du temps, les sédiments se sont pétrifiés. De nos jours, la Colline aux escargots ressemble à un rocher, dans lequel on peut voir les coquilles des escargots de mer ».
Le rocher se trouvant en bord de route, il est très facile d’accès. D’autres attractions attendent les touristes de passage dans la contrée, affirme Gheorghe Hogman : « Ils y font halte parce qu’il y a plein de choses intéressantes à voir. De l’autre côté de la vallée, sur le versant opposé, se trouve une autre réserve naturelle, à savoir la cascade Pişoaia, réputée pour son eau riche en sels de calcium. On peut observer la roche calcaire qui grandit d’un jour à l’autre. Le versant nord de la montagne abrite une terrasse haute de 25 à 30 m. C’est de cette hauteur que l’eau se jette en bas du versant, à travers la végétation. Le calcaire s’accumule au pied du mont, en formant des rochers. Toujours en aval, on peut visiter les Gorges de la Vallée des Moulins ».
Les habitants de la contrée savent très bien que pour avoir une maison ou une église durables, il faut abattre les arbres lorsque leur sève n’est pas abondante, de sorte que le bois utilisé à la construction sèche plus vite. Certaines maisons datent même de plus de deux siècles.
La région des Monts Apuseni enchante aussi par ses villages éparpillés, ses crêtes montagneuses ou par les pâturages alpins qui comptent parmi les mieux conservés d’Europe, d’où leur richesse floristique. Parmi les métiers traditionnelles de la contrée il convient de mentionner la transformation du bois et le tissage au métier à tisser. Gheorghe Hogman, spécialiste en tourisme, poursuit ses explications : « Il y a dans la commune de Vidra des monuments d’une grande valeur architecturale et historique, tels l’église en bois de Goeşti, datant du XVIIIe siècle. Avec son clocher en flèche, elle ressemble aux églises du Maramures. Si vous visitez la localité de Vidra, sachez qu’elle dispose de deux pensions quatre marguerites. En continuant votre chemin, en amont, vous découvrirez le village natal d’Avram Iancu, surnommé le Prince des montagnes. Vous pourrez visiter le musée ethnographique et la maison paternelle d’Avram Iancu. Plus loin, s’élève le Mont Găina, qui accueille tous les ans en juillet la fête traditionnelle connue sous le nom de « Foire aux jeunes filles ». (trad. : Ligia Mihaiescu)