Balvanyos entre bien-être, nature et traditions
Au cœur des Carpates orientales, à la frontière des départements de Covasna et Harghita, s’étendent plusieurs stations thermales qui exploitent les vertus thérapeutiques des eaux minérales locales. Parmi elles, Băile Tușnad, surnommée la « perle des Carpates », se distingue par sa situation pittoresque à 66 kilomètres au nord de Brașov.
Ștefan Baciu, 30.06.2025, 10:48
Plus à l’est, la station de Covasna, également connue comme « la station aux mille sources », est réputée pour la diversité et l’abondance de ses eaux minérales aux propriétés curatives. Entre ces deux pôles de thermalisme, Băile Balvanyos s’inscrit comme un site unique, administré par la commune de Turia. Le visiteur est accueilli par une majestueuse porte en bois sculptée, emblème de l’identité székely. C’est dans ce cadre naturel préservé que se développe une offre touristique tournée vers la santé, le ressourcement et la gastronomie locale.
« Les stations s’apprêtent à accueillir les estivants, même si les températures restent fraîches pour l’instant. À Balvanyos, nous avons misé sur de nouvelles piscines d’eau minérale et des mofettes – ces émanations gazeuses naturelles typiques de la région. En parallèle, de nombreuses pensions proposent désormais des jacuzzis, en intérieur comme en extérieur. Et bien sûr, notre cuisine régionale, mêlant traditions roumaines, hongroises et sicules, reste un atout fort pour attirer les visiteurs curieux de saveurs locales. »
Nature spectaculaire et patrimoine insolite
La petite taille du département de Covasna permet aux visiteurs de multiplier les découvertes. À quelques kilomètres de Balvanyos, la station de Covasna propose une attraction technique rare : le plan incliné, un ancien système d’acheminement du bois par gravité, témoin d’un ingénieux passé industriel.
Mais c’est surtout le Mont Puturosu qui fascine. Ce relief volcanique abrite la plus grande grotte de soufre d’Europe, une cavité d’où s’échappent quotidiennement près de 4 000 mètres cubes de vapeur sulfurée, utilisée à des fins thérapeutiques.
« Covasna offre une diversité remarquable. Outre le plan incliné, les visiteurs peuvent découvrir la grotte de soufre du mont Puturosu, un site unique qui dégage en continu un gaz aux vertus médicinales. Tout près, on trouve aussi de petites grottes avec des bancs aménagés pour les curistes. C’est un environnement brut mais profondément revitalisant. C’est une grotte de soufre naturelle, en fait sur le mont Puturosu, d’où vient le nom du mont Puturosu en raison des émanations de gaz sulfureux, en fait au pied de la grotte de gaz sulfureux sur cette montagne se trouve la station, le plus grand complexe touristique de Balvanyos, à droite de l’hôtel, à 800 mètres, assez raide. C’est un cadre naturel très intéressant, il y a plusieurs grottes et cavernes, il fait environ 8 mètres de long, avec des bancs.»
Ces sources et mofettes naturelles sont en effet intégrées aux traitements proposés dans les centres thermaux, ciblant notamment les affections cardiovasculaires, le diabète ou l’obésité.
Entre lac volcanique et traditions locales
Non loin de là, le lac Sfânta Ana, né dans le cratère d’un ancien volcan, attire chaque année des milliers de touristes. Son jumeau géologique, Tinovul Mohoș, constitue une réserve naturelle abritant une flore précieuse, dont plusieurs espèces de plantes carnivores rares en Europe.
À ce patrimoine naturel s’ajoutent des traditions populaires originales. En 2004, la commune de Turia s’est illustrée dans le Guinness des records avec la fabrication du plus grand rouleau de pâte de maïs – ou bulz – mesurant plus de 150 mètres. Cette performance, mêlant convivialité et savoir-faire ancestral, a rassemblé 220 personnes, perpétuant ainsi la mémoire des bergers qui, autrefois, redescendaient des montagnes pour préparer la célèbre mămăligă dans de vastes chaudrons.
Ce record symbolise la capacité de la région à allier tradition et fierté locale. C’est une fête collective, un hommage aux racines des habitants de la zone et une manière de faire vivre le patrimoine culinaire, dans la joie et l’unité. Ce territoire, au carrefour des influences roumaines, hongroises et sicules, se révèle être bien plus qu’une simple destination de cure : c’est un lieu où le soin du corps s’accorde avec la richesse du paysage et la vivacité des traditions.