Entraîner le corps et l’esprit
Chacun d’entre nous possède un profil génétique qui dicte ses besoins en matière d’exercices physiques, d’alimentation et de style de vie. Si bien qu’en Roumanie plusieurs centres créent des programmes de nutrition et d’exercices adaptés aux besoins spécifiques de chaque client. Repères.
Corina Cristea, 16.05.2025, 09:46
Les bienfaits de l’effort physique
L’entraînement, l’effort physique en général, aide le corps à libérer la dopamine, une substance utilisée par le cerveau pour transmettre la sensation de plaisir et de bonheur. Mais au-delà de l’effet immédiat, les bienfaits se manifestent également sur le long terme, avec des corrélations avérées entre les exercices physiques et le bien-être mental. Les recherches ont même démontré que chaque type d’exercice affecte les diverses zones du cerveau, apportant des changements dans des fonctions cérébrales spécifiques. Ainsi, soulever des poids stimule la capacité à construire des raisonnements complexes, nécessaires pour résoudre des problèmes complexes ou effectuer plusieurs tâches simultanément. Pour se libérer du stress, de la peur, de l’anxiété l’on vous recommandera le yoga, tandis que, selon les spécialistes, les entraînements à haute intensité réduisent le niveau de l’hormone responsable de la sensation de faim dans le cerveau. De la même manière, les exercices cardiovasculaires sont liés à l’hippocampe, la partie du cerveau qui contrôle, entre autres, la mémoire, tandis que la pratique des sports collectifs influence plusieurs zones cérébrales, stimulant la capacité de concentration, l’orientation dans l’espace et l’aptitude à accomplir plusieurs tâches au même moment.
Des solutions adaptées à chaque individu
Mais la conclusion des recherches récentes n’est en rien nouvelle, comme le montre l’expression latine « mens sana in corpore sano », adoptée comme devise par la majorité des institutions internationales de santé. Chaque individu possède un profil génétique unique et, en fonction de celui-ci, a besoin d’un mouvement, d’une alimentation et d’un mode de vie personnalisés.
C’est le principe que suit dans son centre Mihai Dragomir, docteur en prévention et entretien de la santé, maître du sport et spécialiste en nutrition :
« Nous avons créé dans notre centre d’excellence une typologie spécifique afin de proposer à chaque individu, de manière personnalisée, le type d’activité physique adaptée à son profil génétique. Tout être vivant a besoin de mouvement. Mais ce dernier doit être compatible avec sa « typologie individuelle », comme nous l’avons précisé. Il existe une différence réelle, que la plupart des gens ignorent, entre sport et activité physique. Le sport implique par définition la compétition. Or nous sommes tous constitués différemment. Nous ne sommes pas tous faits pour la compétition. En termes de besoins en matière d’activité physique, elle doit aussi être adaptée aux caractéristiques propres de chaque personne. Pour certains, une simple promenade peut être extrêmement bénéfique. Pour d’autres, ce ne sera pas suffisant ».
L’alimentations saine, tout aussi importante
Mais l’essentiel demeure malgré tout de faire de l’exercice, ingrédient indispensable d’une vie longue et de qualité, aux côtés d’une alimentation saine, de la réduction du stress ainsi que du repos. En effet, une alimentation déséquilibrée se traduit par des désordres métaboliques qui mènent à l’obésité et à bien d’autres maladies associées. La diminution de l’âge de début de l’obésité et la pression que cela exerce sur le système de santé sont deux aspects à ne pas négliger.
Mihai Dragomir : « L’obésité est en réalité le résultat, l’effet d’une pathologie déjà présente dans l’organisme. Nous avons appris, et la société nous enseigne, que l’obésité est due à une alimentation excessive. Or cela n’est pas tout à fait exacte. Manger de manière inappropriée affecte certains organes, principalement le foie et le pancréas. Par la suite, cela provoque des effets néfastes sur la vésicule biliaire, qui devient incapable de digérer les graisses. Et c’est là que les problèmes commencent. Tout ce que nous ingérons reste dans les intestins, au niveau de l’iléon, où les aliments ne sont plus métabolisés correctement. Ensuite, ces résidus se transforment en toxines, qui commencent à endommager les organes, entraînant des ballonnements, des inconforts, des gaz, une hyperacidité et l’obésité. »
L’eau est indispensable
Or, pour éviter tout cela, la prévention est essentielle, souligne le spécialiste en nutrition Mihai Dragomir, en insistant sur l’importance de l’hydratation, car, dit-il, l’eau est indispensable à tous les processus chimiques et physiologiques du corps. Au minimum 1,5 litres d’eau par jour.
Après s’être bien hydraté, regardons de plus près la composition de notre assiette, poursuit Mihai Dragomir :
« Nous avons l’habitude de mettre beaucoup de mets sur la table. C’est déjà une erreur. Il faut s’habituer à consommer un seul type de plat par repas. Pourquoi ? Pour donner au corps le temps de commencer la métabolisation. Dès que l’aliment est ingéré, sa métabolisation ne commence qu’après environ 20 minutes. Le type d’aliment entre également en ligne de compte. S’il s’agit par exemple d’un glucide à absorption lente et qu’une pathologie est déjà présente, la métabolisation peut durer de 48 à 72 heures. »
Il ne faudrait point négliger la qualité du sommeil, élément crucial, car il s’agit d’une période de récupération durant laquelle le foie doit se régénérer au niveau cellulaire et éliminer les toxines. Malheureusement, ajoute le spécialiste, plus de 70 % de la population mondiale souffre d’un déficit chronique de sommeil. Enfin, il est important de maintenir son esprit actif en permanence, en trouvant toujours quelque chose à faire, ce qui contribue à la prévention de la maladie d’Alzheimer et d’autres affections similaires.
(Trad. Ionut Jugureanu)