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Les effets économiques de la guerre en Ukraine

Entre-temps, la guerre en Ukraine a radicalement changé la donne, la poussée inflationniste, la pire depuis 40 ans selon les experts, faisant des ravages à travers le monde. La crise géopolitique dans la région ne fait qu’aggraver la situation, accélérant les tendances inflationnistes. En Roumanie, le gouvernement envisage de prendre de nouvelles mesures pour plafonner et compenser la hausse des prix de l’énergie, une des principales causes de l’emballement de l’inflation. Néanmoins, ces mesures, aussi salutaires qu’elles soient, ne pourront pas freiner à elles seules cette évolution. Il est certain que la situation en Ukraine pèse beaucoup dans l’équation, notamment par le niveau d’incertitude, extrêmement élevé, qui pèse sur l’avenir. Car, si le monde démocratique a imposé des sanctions à la Russie, pour qu’elle arrête son « opération spéciale » en Ukraine, en réalité une incontestable agression militaire contre le pays voisin, Moscou utilise à son tour ses propres leviers de pression. Et parmi eux, le plus commode est le chantage du gaz.

Les effets économiques de la guerre en Ukraine
Les effets économiques de la guerre en Ukraine

, 01.04.2022, 13:49

Quels sont les effets économiques possibles pour la Roumanie en cas de dysfonctionnements de l’approvisionnement en gaz au niveau européen ? Ecoutons l’avis de l’analyste financier Dragoș Cabat : « Les effets économiques seront importants, car il y aura une pression, d’abord et avant tout sur le prix du gaz, mais aussi sur le prix du pétrole et des autres matières premières que la Russie produit et que l’Ukraine produit également. Tout cela conduira à une hausse des prix dans l’Union européenne et provoquera sans nul doute un ralentissement de la croissance économique dans l’Union. Nous en sommes directement touchés, car nos principaux partenaires commerciaux se trouvent dans l’espace communautaire, c’est-à-dire l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne, tous ces pays qui seront touchés de plein fouet, certains très sévèrement, d’autres moins, par la diminution de l’offre de gaz russe et, par voie de conséquence, par une croissance économique en berne. Parce que le gaz ne sert pas seulement au chauffage, il est encore utilisé par les entreprises manufacturières. Et puis, si la production et la demande de sous-composants en provenance de Roumanie diminuent, cela aura un impact direct sur la santé des entreprises roumaines. Par ailleurs, l’autre impact fort que nous ressentons tous déjà est la conséquence directe de l’inflation – la hausse générale des prix, déterminée par l’augmentation du prix du gaz et du pétrole.»

Le professeur roumain d’économie Mircea Coșea a également évoqué l’impact de la guerre en Ukraine sur l’économie roumaine. Une guerre a toujours des effets secondaires, rappelle-t-il, en martelant que la Roumanie est d’ores et déjà une victime collatérale de cette guerre. « Bien sûr, certains diront que ce n’est pas si grave, parce que nous n’importons pas de blé, nous en avons le nôtre, et nous importons assez peu de gaz, car nous en disposons d’une certaine quantité qui provient de notre production interne. Oui, c’est tout à fait correct, mais cela demeure anecdotique. De fait, la Roumanie est entrée de plein pied dans ce que les économistes appellent « la zone d’attente ». Nous sommes à la frontière d’un conflit très grave et imprévisible, et nous ignorons tout de ce qu’il va se passer. Cette zone économique attend les investissements étrangers. L’appétit d’investir en Roumanie ne disparaît pas d’un coup, mais il diminue, et c’est déjà visible. Les investisseurs attendent de voir comment les choses évoluent, ils évaluent les risques. Un autre effet négatif est le fait que nous avons une économie de petite taille et particulièrement vulnérable. 70 % de notre assiette, de ce que nous mangeons, est importé. Cela signifie que la hausse des prix alimentaires mondiaux sera ressentie, par contagion, en Roumanie également. Nous sommes dans une économie mondialisée, donc les secousses qui se manifestent quelque part dans le monde produisent des effets aussi ailleurs. »

En même temps, le déficit d’exportations en provenance de Russie et d’Ukraine devrait être compensé d’une manière ou d’une autre, estime le professeur Mircea Cosa, et la structure même de la production agricole de l’Union européenne devrait être rapidement repensée. « Bruxelles discute déjà de la manière dont nous pouvons résoudre la crise céréalière en redimensionnant la production en Europe. Parce que l’Europe a, en quelque sorte, abandonné la production céréalière dans les pays développés, introduisant des produits avec une plus forte valeur ajoutée que les céréales- blé, avoine et autres. Bien sûr, dans une crise, il faut saisir les opportunités. En ce moment, nous avons un excédent de blé. Une décision politique doit être prise pour décider si on va exporter ou stocker ce surplus. Parce que je suis certain que si on l’exportait maintenant, ce serait très avantageux, mais nous ignorons ce qui nous attend à l’avenir. Surtout que les spécialistes tablent sur une mauvaise production agricole en 2022. »

Ce que l’on sait avec certitude, c’est que la situation en Ukraine a poussé les autorités de Bucarest à chercher des solutions pour réduire, voire supprimer, les importations, bien que faibles, de gaz russe. La reprise de la production d’électricité à l’aide du charbon, l’accélération du processus d’extraction des gaz de la mer Noire ou la recherche d’un moyen pour stocker le gaz liquéfié acheminé depuis la Méditerranée pourraient nous aider à devenir indépendants du gaz russe. (Trad. Ionuţ Jugureanu)

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