Les masques traditionnels et les rituels hivernaux
Le plus spectaculaire entre tous est sans doute la coutume dite du « colindat », pendant laquelle des groupes d’hommes masqués font du porte à porte. Inclus dans le patrimoine culturel de l’UNESCO, le « colindat » de groupes d’hommes de la contrée de Maramures et non seulement témoigne de l’importance de la préservation de ce rituel dans son ensemble, depuis la danse proprement-dite jusqu’aux accessoires utilisés.
Natalia Lazăr, directrice du Musée du Pays d’Oaş, nous aide à comprendre l’histoire et la signification du masque, en tant qu’objet rituel et pièce du costume traditionnel:Au début, ce sont de simples outils rituels servant à la protection et utilisés pendant les travaux. Devenus, avec le temps, des instruments complexes, ils serviront aux représentations mythiques et ludiques. Les masques traditionnels feront leur apparition au moment où les masques primitifs perdent leur caractère essentiellement rituel. Les premières mentions des masques traditionnels utilisés par les habitants de l’espace compris entre les Carpates, le Danube et la Mer noire remontent au IVe siècle, à l’époque des empereurs romains Dioclétien et Maximilien. Ces masques sont évoqués dans le contexte d’une vieille coutume appelée les Saturnales célébrant le dieu Saturne. Dans son Descriptio Moldaviae, « Description de la Moldavie », le chroniqueur Dimitrie Cantemir parle lui aussi des masques portés par les hommes du groupe de danseurs appelés « căluşari ». Des documents des XVIIe et XVIIIe siècles mentionnent d’autres coutumes impliquant l’emploi de masques, telles les incantations pour faire tomber la pluie, connues sous le nom de « paparuda »,« ‘La mer des pluies » et « caloian » ou encore celle de « dragaica », correspondant à la Nuit de la Saint Jean. Cette dernière consiste en une danse exécutée à l’occasion du mûrissement des récoltes et du blé, en général le 24 juin. A compter de la seconde moitié du XIXe siècle, les danses masquées paysannes commencent à être décrites par les spécialistes.
Les masques utilisés à l’occasion des coutumes d’hiver et des traditions de Noël et de Nouvel An, sont devenus emblématiques pour l’ensemble de l’espace roumain, précise notre interlocutrice Natalia Lazăr : Dans cette période de fin d’année, on pratique le « colindat », pendant lequel on porte des masques. Cette vieille coutume pré chrétienne se superpose avec celle des temps chrétiens. On la rencontre y compris dans toutes les quatre zones ethnographiques de la contrée de Maramureş. Du 20 décembre, date à laquelle on pratique le sacrifice rituel du cochon, jusqu’à Noël et même jusqu’au Jour de l’An, les jeunes hommes dansent en portant des masques de chèvre, d’ours ou d’autres animaux totémiques. La coutume du sacrifice du cochon est une des fêtes païennes qui ont perduré dans le calendrier du paysan roumain. De nos jours, l’accent est mis surtout sur le volet spectaculaire, socioculturel et suppose la présence d’un meneur de jeu, des accessoires et bien évidemment de la hôte.
Au Maramures, plus précisément dans les villages qui longent la Vallée de l’Iza, de la Mara et même ceux du Pays d’Oas, les habitants préservent soigneusement la coutume dite du Viflaim, une forme de théâtre populaire chrétien, représentant la Nativité. Une autre tradition est celle de la danse des Vieux, qui renvoie à un temps sacré, où les portes du ciel s’ouvrent pour permettre la communication entre les deux mondes.
Natalia Lazăr, directrice du Musée du Pays d’Oaş, nous aide à comprendre l’histoire et la signification du masque, en tant qu’objet rituel et pièce du costume traditionnel:Au début, ce sont de simples outils rituels servant à la protection et utilisés pendant les travaux. Devenus, avec le temps, des instruments complexes, ils serviront aux représentations mythiques et ludiques. Les masques traditionnels feront leur apparition au moment où les masques primitifs perdent leur caractère essentiellement rituel. Les premières mentions des masques traditionnels utilisés par les habitants de l’espace compris entre les Carpates, le Danube et la Mer noire remontent au IVe siècle, à l’époque des empereurs romains Dioclétien et Maximilien. Ces masques sont évoqués dans le contexte d’une vieille coutume appelée les Saturnales célébrant le dieu Saturne. Dans son Descriptio Moldaviae, « Description de la Moldavie », le chroniqueur Dimitrie Cantemir parle lui aussi des masques portés par les hommes du groupe de danseurs appelés « căluşari ». Des documents des XVIIe et XVIIIe siècles mentionnent d’autres coutumes impliquant l’emploi de masques, telles les incantations pour faire tomber la pluie, connues sous le nom de « paparuda »,« ‘La mer des pluies » et « caloian » ou encore celle de « dragaica », correspondant à la Nuit de la Saint Jean. Cette dernière consiste en une danse exécutée à l’occasion du mûrissement des récoltes et du blé, en général le 24 juin. A compter de la seconde moitié du XIXe siècle, les danses masquées paysannes commencent à être décrites par les spécialistes.
Les masques utilisés à l’occasion des coutumes d’hiver et des traditions de Noël et de Nouvel An, sont devenus emblématiques pour l’ensemble de l’espace roumain, précise notre interlocutrice Natalia Lazăr : Dans cette période de fin d’année, on pratique le « colindat », pendant lequel on porte des masques. Cette vieille coutume pré chrétienne se superpose avec celle des temps chrétiens. On la rencontre y compris dans toutes les quatre zones ethnographiques de la contrée de Maramureş. Du 20 décembre, date à laquelle on pratique le sacrifice rituel du cochon, jusqu’à Noël et même jusqu’au Jour de l’An, les jeunes hommes dansent en portant des masques de chèvre, d’ours ou d’autres animaux totémiques. La coutume du sacrifice du cochon est une des fêtes païennes qui ont perduré dans le calendrier du paysan roumain. De nos jours, l’accent est mis surtout sur le volet spectaculaire, socioculturel et suppose la présence d’un meneur de jeu, des accessoires et bien évidemment de la hôte.
Au Maramures, plus précisément dans les villages qui longent la Vallée de l’Iza, de la Mara et même ceux du Pays d’Oas, les habitants préservent soigneusement la coutume dite du Viflaim, une forme de théâtre populaire chrétien, représentant la Nativité. Une autre tradition est celle de la danse des Vieux, qui renvoie à un temps sacré, où les portes du ciel s’ouvrent pour permettre la communication entre les deux mondes.