Deux soupes végétariennes pour jeûner avant Pâques
Chaque année encore, beaucoup de croyants roumains jeunent durant les 40 jours précédant Pâques orthodoxes. Ce Grand Carême est une manière de se préparer à la fête la plus importante du calendrier orthodoxe, mais aussi de préparer son corps à la sortie de l’hiver et à l’entrée dans le printemps. Durant ces périodes, les Roumains qui respectent le Carême évitent de manger tout plat préparé avec des ingrédients d’origine animale. Donc sans viande, ni produits laitiers, ni œufs pendant toute cette période. Il faut également éviter de trop manger ou de consommer de l’alcool et même de fumer. Même l’utilisation de l’huile végétale et la consommation du vin n’est permise que durant certains jours.
Alex Diaconescu, 02.04.2021, 14:48
C’est donc une période durant laquelle il faut restreindre ses petits plaisirs et surtout se rendre à l’Eglise, prier et se repentir. D’habitude, jeuner avant Noël est beaucoup plus facile qu’avant Pâques, vu qu’en automne et même au début de l’hiver il y a plein de légumes et de fruits frais disponibles, alors que les celliers sont archipleins de conserves récemment préparées. Ce qui plus est, le Carême avant Noël est plein de jours de fête durant lesquelles il est permis de manger du poisson. Tel n’est plus le cas avant Pâques. Les conserves préparées en automne s’épuisent déjà et ce qui plus est, il n’y a que deux jours avec du poisson au menu. Donc traditionnellement, les principaux ingrédients utilisés sont les pommes de terre, les carottes, les haricots secs, les oignons et la choucroute. S’y ajoutent des fruits tels les prunes séchées et les pommes préservées dans des celliers. Dont c’est une période de pénurie alimentaire, disons, puisque peu d’ingrédients frais apparaissent sur les marchés, d’autant plus si l’hiver ose se prolonger aux mois de mars et d’avril.
Parmi les ingrédients qui apparaissent figurent les orties, l’oseille, les épinards, l’arroche et les poireaux. Evidemment actuellement, cette pénurie de légumes frais est de moins en moins évidente, puisque les étals des supermarchés sont archipleins de toute sorte de fruits et légumes venus de tous les coins du monde. Mais vu que la chaine courte d’approvisionnement est celle que l’on devrait privilégier aujourd’hui je vous propose de découvrir deux soupes végétariennes pleines de saveur et de vitamines. Nous commençons par une soupe adaptée plutôt à la période hivernale du mois de mars.
Côté ingrédients il vous faut des pommes de terre, un petit chou en saumure, deux oignons, une tête de céleri rave et une botte de persil. Prévoyez aussi du coulis de tomates, un peu d’huile de tournesol et de la saumure de choucroute. Le chou vous devez le laisser dans de l’eau froide pendant quelques heures afin de le dessaler un peu. Pelez les légumes et coupez-les en dès par exemple. Faites-les revenir dans de l’huile de tournesol, ajouter la choucroute coupée en lamelles et ensuite recouvrez d’eau. Faites bouillir jusqu’à ce que les légumes soient cuites et ensuite ajouter la saumure de choucroute et le coulis de tomates. Vérifiez rigoureusement s’il faut encore ajouter du sel. Porter à ébullition et coupez le feu. Ajoutez des herbes finement hachées : aneth ou persil.
Vers la fin du Carême, le beau temps fait apparaître sur les marchés les herbes du printemps telles l’oseille et l’arroche. Elles vont à merveille dans des soupes aigres traditionnelles. Commencer par préparer la même base : le bouillon de légumes à partir d’un mirepoix d’oignons, carottes et céleri, auquel il faut ajouter des feuilles d’oseille et d’arroche, des tomates hachées ou du coulis de tomates et du bors, un liquide aigre obtenu suite à la fermentation du son de blé. Et voilà que vos soupes sont prêtes : elles sont pleines de vitamines, appropriées à toute diète et extrêmement savoureuses. A bientôt !